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Le Pape «tient énormément» à sa visite en Centrafrique
Publié le mercredi 18 novembre 2015  |  Radio Vaticana
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© AFP par FILIPPO MONTEFORTE
Le pape François a choisi la fin du synode sur la famille pour béatifier Paul VI, le pape du concile Vatican II
Dimanche 19 octobre 2014. Rome. Place Saint-Pierre
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La mission de l’ONU en République centrafricaine va être renforcée par 300 Casques bleus sénégalais pour assurer la sécurité à l’approche des élections de décembre et de la visite du Pape François fin novembre, comme l’ont indiqué lundi 16 novembre 2015 des responsables de l’ONU.

Le Saint-Père est attendu à Bangui les 29 et 30 novembre prochain et, pour l’heure, toutes les étapes de ce voyage apostolique sont confirmées. Le Souverain Pontife tient énormément à cette visite. Fin octobre, il avait dit «espérait pouvoir réaliser» ce voyage. Un voyage dans un pays ravagé par la violence. La semaine dernière, le ministère français de la Défense, qui déploie 900 soldats dans la force Sangaris sur place, avait mis en garde face au défi sécuritaire.

«Si le voyage du Pape François en Centrafrique est annulé, ce sera un échec pour la communauté chrétienne». L’auteur de cette affirmation est un Centrafricain bien informé qui occupe une fonction importante dans son pays. Il préfère garder l’anonymat car il craint pour sa vie.

Le tableau qu’il brosse devant une poignée de journalistes est consternant. Le pays qui attend le Saint-Père est en proie au chaos humanitaire et sécuritaire. Tout a été pillé, détruit, incendié. Les églises, les quartiers, les villages. Tous les matins, on compte les morts et les blessés, tandis que les réfugiés s’entassent dans des camps de fortune.

Les racines du mal plongent depuis toujours dans les richesses du sous-sol centrafricain: pétrole, uranium, diamants. Paradoxalement, ce pays à l’agonie a de quoi susciter les convoitises. Notre orateur pointe du doigt «une main invisible», des puissances ou peut-être une seule puissance étrangère qui aurait selon lui armé les milices.

Depuis le renversement du président François Bozizé, qu’on veuille l’admettre ou non, la crise a pris une tournure confessionnelle: chrétiens contre musulmans. Ceux qui cohabitaient jadis en bonne intelligence, se détestent et s’entretuent. Et ceux qui tentent de les réconcilier finissent pas être isolés dans leur propre camp, comme l’imam Kobiné Layama, contraint de se faire héberger dans la résidence de l’archevêque catholique, Mgr Dieudonné Nzapalainga avec lequel il a créé une plateforme interreligieuse, ainsi qu’avec le président de l’alliance évangélique. Les fidèles musulmans ne l’écoutent plus; il n’a plus aucune audience.

En toile de fond, les Casques bleus de la Minusca, sont chargés de protéger les civils et de désarmer les milices. Ils n’ont pas rempli leur mandat, soupire le même orateur. Les gens descendent dans la rue régulièrement pour s’en plaindre. Ce qu’il souhaite par-dessus tout, c’est que le Vatican entame une médiation interreligieuse, car il est essentiel, selon lui, de réconcilier les chrétiens et les musulmans. Et pour que le pays retrouve sa souveraineté à l’issue d’élections libres et indépendantes, sans pression extérieure. Ce qui semble difficile à envisager dans le contexte actuel.

Romilda Ferrauto


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