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Centrafrique : Réaction aux propositions du CNT.
Publié le dimanche 22 novembre 2015  |  Les Plumes de RCA
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© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président du conseil national de transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguendet
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Le CENTRAFRIQUE est en pleine crise depuis fin 2012, le monde est en plein désarroi avec les attaques terroristes qu’on enregistre aussi bien en Europe qu’en Afrique et ailleurs.

Dans un souci de voir les prochaines élections majeures se tenir dans un calme nécessaire, des propositions pour le redéploiement des forces armées centrafricaines ont été faites par le CNT, qui nous laisse nous poser cette double question :

Ces propositions viennent-elles du président du CNT ou de l’ensemble des membres du CNT ?

Qu’elles émanent de l’une ou l’autre des hypothèses ne change rien car à travers la production d’un tel document, on ne peut ignorer que le CNT ne représente en rien le peuple centrafricain de par sa fabrication initiale.

Seleka est toujours aux commandes de ce pays.

Comment peut-on, en tant qu’institution, envisager la mise en place d’un Etat-major intégré provisoire, juste pour permettre la tenue des élections ?

S’est-on demandé les conséquences qui en découleraient à la fin de cette période de « tromperie » ?

Il y a actuellement en Centrafrique, un nombre très suffisant d’hommes armés de l’ONU, qui peuvent réellement assurer la tenue des élections, sans trop de dérapages.

Dire que c’est en mettant en place un Etat-major intégré des forces armées centrafricaines qu’on pourra faire les élections dans le calme, c’est ridiculiser, minimiser l’action des forces onusiennes et leur montrer publiquement que leur rôle est sans grande signification.

En réalité, le CNT ne peut rien proposer qui soit durable et profitable pour le pays.

Ils ont raison seulement là où ils attendent le prochain pouvoir de pouvoir mettre en place une vraie armée républicaine, en organisant un vaste recrutement, qui ne tiendra pas compte des ethnies, mais davantage de régions, dans un équilibre parfait des forces.
Il faut arrêter avec cette politique de bas étage qui a toujours consisté à ne pas examiner les problèmes en profondeur, pour faire croire qu’on s’occupe des affaires publiques. Si les choses semblent si compliquées pour traîner en longueur, c’est tout simplement que la communauté internationale a bien jaugé le niveau de compétence des autorités en place, pour adopter l’attitude qu’elle a aujourd’hui.

Le kilomètre 5, Bambari ou Batangafo semblent des forteresses illégales imprenables à cause du manque de solidité, de fermeté, de cohésion et de solidarité des autorités centrafricaines.

Les problèmes d’insécurité persistante dans certaines parties du pays ne sont pas dus au simple fait du manque de volonté des forces internationales car avec le matériel militaire dont elles disposent, elles pourraient venir très rapidement à bout de tous les hors-la loi qui règnent en « officiers militaires » de pacotille, pour rendre difficile le retour rapide de la paix dans le pays, mais ils sont aussi dus à l’action des autorités centrafricaines, qui semblent n’avoir pas compris qu’en période de transition, elles auraient dû accorder leurs violons depuis le début et pendant la durée de leur mission, pour atteindre les objectifs de la feuille de route qui leur avait été livrée, sans toutes les tergiversations qui ont produit les différentes prolongations de leur pouvoir.

Adolphe PAKOUA
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