Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

MSF deplore la situation humanitaire en RCA et reclame l’acces de la population au soin médical
Publié le mardi 24 novembre 2015  |  Corbeau News Centrafrique
Médecins
© Autre presse par DR
Médecins sans frontières (MSF)
Comment




Les conditions de vies des personnes déplacées sont déplorables. L’accès à l’eau, à l’hygiène et l’assainissement ne sont pas garanti et les camps sont souvent surpeuplés à cause des derniers regains de violence dans le pays. Cette préoccupation était au centre d’un café de presse organisé, le 20 novembre 2015 à la base du MSF à Bangui. Médecins Sans Frontières (MSF) déplore cette situation et réclame l’accès de la population au soin médical.
Les violences qui se sont produites ces derniers mois en République centrafricaine ont fragilisé la situation humanitaire dans le pays. De jour en jour, cette situation se dégrade laissant les personnes démunies dans le désespoir. Cette dégradation de la situation est due aussi à la suspension des activités des ONG humanitaires sur les sites des déplacés internes en raison de difficultés rencontrées sur le terrain.
Depuis les dernières violences à Bangui et à l’intérieur du pays, les ONG sont de plus en plus prises pour cible à travers des braquages, des pillages et des menaces. MSF a plusieurs fois été victimes de ces attaques : incident à Bangassou, braquage de voiture, pillage de stock etc. L’amalgame est fait entre les acteurs humanitaires et les forces internationales, ce qui rend la situation très tendue. La semaine dernière à Bangui, une voiture de MSF a été attaquée à l’entrée du camp de déplacés de l’aéroport M’Poko. Le véhicule et son contenu ont été volés. Cette attaque à main armée a pour conséquence directe l’arrêt des consultations externes dans l’hôpital de Mpoko.
Du coup, l’accès aux soins pour les familles vivant dans les camps est compliqué car ces personnes ne peuvent pas sortir du camp à cause de l’insécurité qui règne sur les routes et des menaces. Quotidiennement, Bangui est le théâtre de combats et d’incidents qui font de nombreux morts et renforcent le sentiment de peur qui règne dans la ville et qui empêche les déplacés d’avoir accès aux besoins de première nécessité. Plus de 44000 déplacés vivent dans des camps à Bangui et ont fui les violences.
Pour ce fait, MSF a installé les cliniques mobiles pour les déplacés aux sites de Saint-Sauveur, Centre Jean XXIII, Benz vi, FATEB, et site de Béthanie. Chaque semaine, environ1000 consultations sont dispensées principalement pour des cas de paludisme et d’infection respiratoire dues aux mauvaises conditions de vie des déplacés.
Sur le site de l’aéroport de Bangui M’poko, MSF dispense des soins de santé primaire, s’occupe des urgences et gère une maternité sur ledit site. Cette structure peut recevoir des afflux de blessés si besoin. La prise en charge et soutien psychologique y sont disponibles. Environ 400 consultations dispensées par jour.
Situation similaire à Bambari
La situation à Bambari est toujours volatile et tendue. L’insécurité qui règne dans le pays ne permet pas aux déplacés de se rendre dans les structures de santé en toute sécurité. Bloqués dans certaines zones de la ville à cause du risque d’attaque, les déplacés ne peuvent pas accéder à certaines structures qui peuvent leur apporter les soins précis dont ils ont besoin. A Bambari dans la préfecture de la Ouaka, environ 80 000 personnes sont déplacées. Plus de 40 000 personnes vivent dans des camps de déplacés, à chaque côté de la rivière qui traverse la ville. Ces familles vivent dans des conditions déplorables, dans des abris précaires et souvent surpeuplés. L’accès aux besoins de première nécessité comme l’eau ou les soins est souvent compliqué. Vue cette précarité de vie, MSF a mis en place des cliniques mobiles et des points Palu dans la ville de Bambari mais aussi sur les axes externes. Environ 56718 consultations externes dont 33118 pour des cas de paludisme sont dispensées de janvier à octobre 2015, en dehors de la prise en charge 942 cas de malnutri.
En dehors de leur cadre habituel de vie, les déplacés doivent faire face à des problèmes de santé auxquels ils n’auraient pas dû faire face en temps normal. Le respect du travail des humanitaires est essentiel pour leur permettre de venir en aide à la population qui en a besoin. Le respect du travail des humanitaires est essentiel pour leur permettre de venir en aide à la population qui en a besoin.
Des combats réguliers ont lieu à Bambari et pendant ces moment-là, la sécurité n’est plus assurée ni pour la population, ni pour les équipes MSF sur le terrain. Lors de ces périodes, les personnes déplacés trouvent refuge dans d’autres camps de déplacés mais les conditions de vies dans ces camps ne sont pas nécessairement meilleurs et manque souvent de place. Alors, dès l’arrêt des combats, les déplacés rentrent souvent dans leur camp d’origine.
Ces nombreux mouvements de population entrainent des besoins supplémentaires et une difficulté d’approvisionnement. MSF affirme qu’il poursuit ces activités de l’aide médicale malgré l’insécurité ambiante dans la ville. Cela dit, les acteurs humanitaires doivent pouvoir avoir accès à la population pour lui venir en aide notamment lors des combats. MSF est une association humanitaire internationale qui apporte une assistance médicale à des populations dont la vie ou la santé est menacée de manière totalement indépendante de tout pouvoir politiques, militaire ou religieux. En toute impartialité et neutralité, MSF vient en aide aux populations sans distinction aucune de religion, de philosophie ou de politique.

Bangui, Eric NGABA Pour CNC
Commentaires


Comment