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Le pape part en Afrique apporter un message de paix et de justice sociale
Publié le mercredi 25 novembre 2015  |  AFP
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© AFP par FILIPPO MONTEFORTE
Le pape François a choisi la fin du synode sur la famille pour béatifier Paul VI, le pape du concile Vatican II
Dimanche 19 octobre 2014. Rome. Place Saint-Pierre
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Le pape François a quitté Rome mercredi matin à destination de Nairobi pour son premier voyage en Afrique, où il plaidera pour quatre priorités clairement marquées dans son programme: justice sociale, protection de l’environnement, paix et dialogue interreligieux.

Le pape François est parti peu avant 08H00 (07H00 GMT) de Rome pour ce périple africain qu’il va débuter par Nairobi où son arrivée est prévue vers 17h00 (14h00 GMT). D’immenses panneaux lui souhaitent déjà la bienvenue en swahili, "Karibu papa Francis", mais aussi en latin, "Grata Franciscus pontifex".

Les autorités ont déployé quelque 10.000 hommes dans la capitale du Kenya, mais redoutent surtout les conséquences des pluies torrentielles qui s’abattent actuellement sur le pays.

A 78 ans, pour son 11e voyage depuis son élection en mars 2013, Jorge Bergoglio prononcera 19 discours devant des foules nombreuses à Nairobi, Kampala et enfin Bangui, toujours en proie à un conflit civil meurtrier.

Les services de sécurité français ont déconseillé cette ultime étape en Centrafrique prévue les 29 et 30 novembre. Mais le pontife argentin, de tempérament obstiné, ne changera son programme que si des menaces précises pesaient sur les foules, selon ses conseillers.

Sa propre sécurité semble moins le préoccuper: dans chacune des trois capitales, il compte faire plusieurs trajets en papamobile découverte, au contact de la foule.

Justice sociale, environnement et dialogue interreligieux devraient être au centre de son étape kényane, un pays dont un tiers de la population est catholique.

A Nairobi, le pape sera reçu par le président Uhuru Kenyatta, en présence de toute la classe dirigeante. Ce sera pour François l’occasion d’un premier discours, en anglais, dans lequel il devrait dénoncer la corruption et l’écart entre riches et pauvres, maux endémiques du Kenya.

Jeudi, il présidera une rencontre oecuménique et interreligieuse, dans un pays comptant de nombreux musulmans et protestants, avant de se rendre au siège de l’ONU pour évoquer les enjeux de la conférence de Paris sur le climat (COP21), qui s’ouvre lundi.

Pour Jorge Bergoglio, qui a publié au printemps l’encyclique "Laudato si’" sur la protection de la planète, tout est lié: dégradation climatique, gaspillage, corruption, rejet des pauvres, migrations, guerres...

Comme pour illustrer son propos, il doit se rendre vendredi dans le grand bidonville de Kangemi, où il s’adressera aux "mouvements populaires", chrétiens et non chrétiens, pour leur recommander d’organiser ensemble la défense pacifique des pauvres contre toutes les formes d’exploitation.

- ’Une seule famille humaine’ -

Dans un message vidéo en anglais aux Kényans et aux Ougandais, diffusé lundi par le Vatican, le pape a appelant à dépasser différences ethniques et religieuses dans un contexte de guerre contre le terrorisme.

"Nous vivons un moment où croyants et personnes de bonne volonté sont appelés partout à favoriser la compréhension mutuelle, à se soutenir mutuellement comme membres d’une seule famille humaine", a-t-il insisté.

Le Kenya et l’Ouganda, qui fournissent un contingent militaire à la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), sont des cibles privilégiées des islamistes somaliens shebab liés à Al-Qaïda.

La tension risque d’être encore plus forte à Bangui, sous la surveillance de la Minusca, la force de l’ONU, et du contingent français Sangaris.

Mais Jorge Bergoglio tient à cette étape où il a prévu une rencontre avec les réfugiés, la visite d’une mosquée dans un quartier exposé, une messe dans un stade et une cérémonie à la cathédrale, où il ouvrira "une porte sainte": un geste symbolique précédant de dix jours l’ouverture solennelle du Jubilé de la miséricorde à Rome.

"J’aurai la joie d’ouvrir pour vous – un peu en avance – l’Année jubilaire de la miséricorde, qui sera pour chacun l’occasion providentielle d’un authentique pardon, à recevoir et à donner", a déclaré le pape aux Centrafricains, dans le premier message en français de son pontificat.

Visiblement peu à l’aise avec cette langue, il leur a dit avec un fort accent son émotion de découvrir l’Afrique: "C’est la première fois de ma vie que je viendrai sur le continent africain, si beau et si riche de sa nature, de ses populations et de ses cultures".


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