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Message au pape François
Publié le dimanche 29 novembre 2015  |  Les Plumes de RCA
Le
© Autre presse par DR
Le Pape François.
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Par Sinclair Bendo

Ô Centrafrique, ô berceau des Bantous ! Tu es et tu resteras toujours une terre d’accueil.
Nous avons offert et nous offrons toujours l’hospitalité et l’accueil, à tous les peuples du monde. Nous ne connaissons pas la haine.

Notre vertu est le sourire et le partage. Notre terre est la terre de la paix et de l’amour.
Nous avons toujours vécu ensemble dans le respect, la dignité et l’unité, indépendamment de notre diversité ethnique, de notre diversité confessionnelle et de notre diversité culturelle.
Notre rêve est d’aspirer à une vie meilleure et de bâtir une nation prospère pour la génération future.

Aujourd’hui, notre peuple paye les conséquences d’une mauvaise gouvernance, basculant le pays dans l’horreur, la haine, le mépris et la terreur.

Il n’y aura pas de salut pour un peule qui hait. Il n’y aura pas d’avenir pour un peuple qui se déchire. Il n’y aura pas de mérite pour un peuple qui détruit toutes ses forces vives et qui vit dans l’obscurantisme.

Le peuple est traumatisé depuis des décennies, La Guerre Civile a ruiné notre économie, a détruit des familles, a jeté des hommes et des femmes dans la rue sans défense, à amplifié la misère et a généré des égarés qui font du mal sans raison apparente.

Il est de temps d’ouvrir nos cœurs, il est temps d’être à l’écoute de l’autre. Il est temps de reprendre le dialogue. Il est temps de pardonner. Il est temps d’espérer. Il est temps de croire. Il n’est pas trop tard de rêver.

Je lance un appel à mon peuple aimé, celui de faire un geste de bonne volonté, un geste de foi, un geste d’amitié, un geste de pardon, un geste d’espoir, en profitant de cet événement historique, la venue de Sa Sainteté le Pape François, cet homme de foi, cet humaniste et cet homme proche des pauvres :
Que notre peuple dépose, volontairement, les armes de destruction humaine !
Un rendez-vous avec l’histoire que chacun de nous doit écrire dans sa page personnelle de son existence.

Il est donc venu le temps du pardon. Il est donc venu le temps de tendre la main à son prochain. Nous sommes toutes et tous fils de Dieu, à son image, chacun de nous respire et chacun de nous une a mission: partager et vivre ensemble.

Seul sur cette terre l’homme n’est rien. C’est avec les autres que nous existons. C’est avec les autres que nous nous sentons protégés. C’est avec les autres que nous pouvons croire et espérer.

Ne regardons pas derrière nous. La lumière de Dieu nous guidera, nous inspirera pour éclairer nos esprits, pour enlever la haine, le mépris et l’intolérance.
Quand nous retrouverons le sourire, quand nous nous ferons à nouveau confiance, nous recommencerons à vivre.

Soyons fiers de choisir le chemin de la paix, le chemin de l’amour, le chemin de la tolérance, le chemin de l’espoir, le chemin de la renaissance.

Reprenons le flambeau de notre nation et sa devise : Unité, Dignité, Travail.

Pour retrouver l’Unité, déposons les armes. Rétablissons la confiance. Vivons en paix et en harmonie en acceptant nos différences.
Pour retrouver la Dignité, respectons-nous, les uns les autres. Reposons nous autour des valeurs familiales. Respectons les règles de base de toute société humaine. Personne n’a le droit de dominer l’autre.
Pour reprendre goût à nos activités humaines, il est nécessaire de faire une paix durable. Il faut protéger les ressources humaines, animales et végétales.

Nous devons aspirer au développement pour offrir du Travail à chacun de nous.
Je tiens à saluer au nom de mon peuple, un homme courageux qui a pris le risque de venir en terre Centrafricaine, dans une situation instable, dans des conditions de sécurité difficile, de venir pour nous tendre la main, pour nous écouter, pour nous apporter la lumière qui brillera dans cette obscurité dans laquelle, nous nous sommes plongés depuis des années durant.
Il n’a rien à offrir que sa présence, que son écoute, que l’évocation du pardon, que l’incitation au dialogue, que l’invocation à la prière pour que nos retrouvions une paix juste et durable.
Son voyage est un acte d’amour, un acte de courage et un acte de bienveillance. Il est venu à notre chevet pour nous dire et pour montrer au monde que nous existons, que nous faisons partie de ce monde et que nos souffrances sont ses souffrances, pour que nous ne soyons pas abandonnés à notre triste sort.
Le monde aura les yeux tournés vers nous, le monde priera avec nous, le monde essuiera nos larmes.
Le plus beau cadeau que nous puissions lui offrir, pour respecter notre vieux sens de l’hospitalité est de nous affranchir de nos querelles stériles qui nous minent, qui nous ruinent et qui nous détruiront demain. Faisons des efforts individuels et collectifs et disons «Maintenant ça suffi ! », il y a une autre voie que la situation actuelle.
Chantons ensemble la renaissance de notre nation pour vivre en paix, en harmonie et dans l’amour.
Que Dieu tout puissant bénisse la Centrafrique !

Bendo Sinclair
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