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Centrafrique : Sylvain SAMI, donne les raisons de son retrait dans la course à la magistrature Pourquoi je n’ai pas déposé ma candidature ?
Publié le mardi 8 decembre 2015  |  CNC
Sylvain
© Autre presse par DR
Sylvain SAMI, président d’Union et Réconciliation.
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Mes chers compatriotes,

Je voudrais remercie tous ceux qui m’ont rejoint, soutenue de loin ou de près tout au long de mon engagement politique, pour notre cher beau pays.

Je m’adresse à vous aujourd’hui, pour vous faire part des raisons qui m’ont amené à prendre la décision de ne pas déposer ma candidature pour l’élection présidentielle de 2015 en République Centrafricaine, mon très cher et beau pays. Beaucoup d’entre vous jugeront ou ressentiront ce désengagement comme une faiblesse, je leur dis ceci « La révolte contre ce qui ne peut être changé est une faiblesse, la révolte contre ce qui peut être changé est un devoir » Charles Dollfus. Pour moi, chaque étape de ma vie, de l’adolescence à ce que je suis aujourd’hui, cadre formateur dans une entreprise de sécurité, consultant auprès d’une firme ayant pour objet le financement de projet de développement en Afrique, en juin 2014 candidat déclaré aux élections présidentielles de 2015, a été une construction personnelle, un combat contre ceux qui pensent que le pouvoir leur est naturellement réservé, pour ceux qui pensent que la République leur est interdite.

La vérité je vous le dis, la République Centrafrique est notre bien commun et rien de solide ne pourra se construire sur le mensonge, l’injustice, la corruption, la fraude et la dissimulation.

Oui, la vérité je vous le dis même si elle est difficile à entendre.

Qu’est ce que la justice attend pour arrêter les responsables connus de ces massacres et assister les victimes d’une façon responsable? Où en sommes-nous avec le désarmement, la sécurisation du territoire ? Tant de questions restent à poser, car la situation sécuritaire actuelle est lourde de conséquences, de menaces à court et à long terme.

Le gouvernement de Madame Catherine SAMBA PANZA, le CNT, l’ANE et la Communauté Internationale ont échoués dans leur mission. La population est terrorisée, divisée, n’ose pas parler au risque de représailles. Ils ont laissé le temps aux rebelles de se restructurer, de se réarmer et désormais, ils ont la main mise sur les biens de la RCA. Après leur laxisme transitionnel, ils acceptent la candidature aux élections présidentielles d’un ex président et ses assaillants, alors qu’ils avaient eux même chassés en 2013, ainsi d’autres protagonistes du complot du coup d’état contre ce dernier. Tous ces éléments traduits la finalité de ces élections à venir, non démocrate, sans désarmement, sans justice, sans sécurité, sans loi et avec certains malfrats.

C’est bien malheureux, je confirme que la politique centrafricaine depuis des dizaines d’années jusqu’à maintenant consiste à affaiblir le peuple, à le rendre impuissant, à le bâillonner, tuer, violer enfants, femmes et hommes, car plus vous faites du mal, plus vous prenez de grade (lieutenant, colonel, générale, conseiller à la présidence, ministre ou président), voilà l’image, le projet que nos gouvernements successifs offrent à notre jeunesse.

D’autre part, je ne vois pas non plus chez ces candidats déclarés une idée ou projet qui permettraient à notre Pays de relever le défi de ce monde en perpétuel évolution. La leçon de toutes les élections et événements passés devrait nous rendre plus fort, plus expérimenté, plus vigilant et d’éviter les pièges. C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu, si nous ne sommes pas courageux aujourd’hui, ce sont eux qui devront payer demain.
La République Centrafricaine est sur un point crucial de son destin, où elle à besoin de ces vaillants et intègres femmes et hommes.

C’est aussi pour cela que je me suis déclaré candidat l’année dernière et porter des idées nouvelles dans l’Union et Réconciliation. Mais au vu des éléments cités plus haut, je déclare avoir renoncé à mon dépôt de candidature dans ce groupe garnis de tortionnaires du peuple. Je crois au plus profond de moi-même que c’est une nouvelle société qu’il nous faut inventer, un nouveau chapitre de notre pays qu’il faut ouvrir au lieu de relire sans cesse le précédent.

A tous mes compatriotes, je vous dis que je serai le candidat d’Union et Réconciliation, dans une élection démocrate crédible, sans des hors la loi, et la sécurité pour tous. Et non dans une fanfaronnade où l’Autorité Nationale des Elections (ANE) nous invite à être figurant dans un film électorale de gangsters des temps moderne et qu’après ils mettront à feu et à sang dans le pays quand ça leur chatouilleront le nombril.

Par la même occasion, je félicite et encourage les candidats n’ayant pas déposé leur dossier.

Je pense à toutes vies qui ont été enlevé sans qu’ils ne disent un mot, à toutes ces familles qui souffrent à travers le pays.
Je vous aime, gardez espoir malgré ces tribulations, une justice est proche, celle qui dépasse l’homme.

Je lance un vibrant appel à la communauté Internationale, afin qu’il se ressaisisse et applique les différentes résolutions qu’ils ont voté.
Je vous remercie.

Vive la jeunesse, vive le peuple et vive la République Centrafricaine !

Sylvain SAMI
Président d’Union et Réconciliation.




Alain Nzilo
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