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Expulsion de certains déplacés de Don Bosco suite à l’assassinat d’une femme accusée de sorcellerie
Publié le mercredi 9 decembre 2015  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
Les responsables de la FATEB et Saint Sauveur, réclament les locaux occupés par des déplacés
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Les déplacés du site de Don Bosco dans la commune de Bégoua, sont accusés d’avoir tué une femme d’une soixantaine. La victime a été accusée de sorcellerie. Cet acte a conduit à l’expulsion de certains déplacés du site.

Ces informations ont été confiées au RJDH par le Commissaire de la police de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) de Damala et des responsables religieux de Don Bosco. Selon nos sources, c’est cet incident qui a poussé à l’expulsion des déplacés. Sur le terrain, la majorité des tentes a été détruite par les agents de la police et quelques éléments des forces armées centrafricaines (FACA), basés à l’OCRB de Damala.

Arsène-Ghislain-Ovide Lacky, commissaire de police à l’OCRB de Damala, a reconnu avoir donné des instructions aux agents de la police et aux éléments des FACA en poste de procéder à la destruction des tentes de tous les déplacés. Pour lui, le groupe est dangereux « nous avons considéré ces personnes dans un premier temps comme des vulnérables. Maintenant, elles deviennent dangereuses et nuisibles pour les autres », a précisé le Commissaire.

Il a indiqué que les parents de la victime ont voulu procéder aux représailles qui ont été évitées de justesse par ses éléments « les locaux du centre d’accueil de Don Bosco devraient partir en fumée. Nous avons pris l’initiative afin d’enlever toutes les cabanes de ces déplacés, parce qu’ils sont devenus dangereux. Ils doivent regagner les quartiers et c’est obligatoire », a-t-il dit.

Désiré Andjeckam Ngalou, curé de Don Bosco a fait savoir que parmi les présumés auteurs, il y aurait trois enfants soldats « s’ils n’ont commis de tors à personnes, pourquoi ils ont pris fuite. Tous les déplacés du site sont coauteurs du décès de cette pauvre maman qui a été accusée de sorcellerie », a-t-il déploré.

Les déplacés, contactés ont souligné quant à eux que la police et le curé n’ont pas respecté les droits des déplacés.

Environs 1600 personnes vivent sur le site des déplacés de Don Bosco.
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