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Reportage : Centrafrique, les complexités d’élections sous contraintes
Publié le mercredi 9 decembre 2015  |  LNC
Le
© Centrafrique Libre par DR
Le chef d’Etat major de la coalition Séléka, Joseph Zoundeko.
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BAMBARI — Le “général” Joseph Zoundeko de l’UPC (Séléka) à Bambari se dit peu préoccupé des affaires politiques, son truc à lui, c’est le bon suivi de la chaîne de commandement militaire auprès de ses troupes.

“Notre bureau politique a accepté le principe du referendum et des élections. Et pourtant, vous savez tous le prix que cela nous a coûté à Bangui non ?”.

Plus “haut” à Kaga-Bangoro, Nourredine Adam, fort de ses huit cents hommes autour de lui de s’étonner :

“Mes paroles ont été mal comprises, je n’ai pas fait de déclaration de guerre, mais dit seulement ce qu’il fallait dire.
Des élections ici, pour aller où ? Les priorités, ce sont des infrastructures sanitaires et scolaires parmi un tas de choses, c’est tout. le Nord de ce pays a toujours été oublié.
On ne fait pas d’élections dans de telles conditions.
Pour cela que nous y serons opposés.”

Retour à Bambari, où le tout puissant “Général” Anti-Balaka Gaitan Boade quant à lui de s’en moquer :

“Ca amusera les blancs, c’est tout. Y a rien chez nous, et ils veulent des élections. On ne s’y opposera pas, ce n’est pas notre problème.”

A Bangui, même le PM Mahamat Kamoun est lassé, après la pantalonnade de Libreville :

– LNC : Vous y étiez allé pour décaler les élections et vous en revenez sans, expliquez !
– MK : Ca c’est vous qui le dites. Le chronogramme électoral reste inchangé, malgré la prolongation de la transition.

– LNC : C’est aberrant !
– MK : Une fois de plus, c’est vous qui le dites.
DES ELECTIONS DANS UN CLIMAT SECURITAIRE VOLATILE

Pour un diplomate américain sur la place de Bangui :

“Comme toujours, cela se décidera dans la capitale. En province ce sera plus délicat avec l’impossibilité du pouvoir à garantir des votes sécurisés et crédibles.”

De fait, on s’attend déjà à des fraudes massives.
Avec de multiples inscriptions sous de faux patronymes, nul ne sait qui est qui en RCA.
Ce d’autant plus que depuis des décennies, la Centrafrique cultive le trafic des faux papiers, et même officiellement.

Côté sécuritaire, rien n’est prévu pour assurer la bonne tenue de ces élections en province. Et avec près de la moitié du territoire aux mains de bandes armées, cela va être très compliqué.
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