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Centrafrique : le rejet de la candidature de Bozizé cause des tensions à Bangui
Publié le mercredi 9 decembre 2015  |  Journaldebrazza.com
Tirs
© Autre presse par DR
Tirs a armes lourdes a Bangui
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Des barricades ont été brièvement érigées et des tirs entendus durant quelques heures mardi 08 décembre 2015, à Bangui après l'annonce du rejet de la candidature de l'ex-président François Bozizé, sous le coup de sanctions internationales, à la présidentielle prévue le 27 décembre.

La Cour constitutionnelle centrafricaine, qui a validé mardi matin 30 candidatures pour la présidentielle, a annoncé le rejet de celles de François Bozizé renversé en 2013 par un coup d'Etat et de Patrice-Edouard Ngaïssona, le coordinateur général des milices majoritairement chrétiennes et animistes anti-balaka accusées d'avoir commis d'innombrables exactions sur la population depuis deux ans.

Le calme est revenu après la tombée de la nuit, selon des sources sécuritaires concordantes. "La gendarmerie et la police (centrafricaines) sont intervenues avec l'appui des Sénégalais de la Minusca (...) ils ont pu faire enlever les barricades et rétablir l'ordre", s'est félicité sous couvert d'anonymat une source au sein des forces internationales.

Quelques heures auparavant, l'ambassade de France avait signalé des "barricades" et des "tirs" dans au moins huit quartiers de Bangui, dans un message de sécurité envoyé par SMS, recommandant à ses ressortissants d' « éviter ces secteurs et de limiter les déplacements au strict nécessaire".

La situation était surtout tendue dans les quartiers périphériques de la capitale comme Combattants (non loin de l'aéroport) et Gobongo, proches des fiefs des anti-balaka, survolés par un hélicoptère. Le centre-ville est resté calme toute la journée.

La capitale centrafricaine, régulièrement secouée par des violences, a connu une semaine d'accalmie après la visite du pape François à Bangui les 29 et 30 novembre, mais "la liste des candidatures pourrait faire des mécontents si Bozizé est écarté (...) il a encore beaucoup de partisans à Bangui", avaient prévenu des sources sécuritaires ces derniers jours, affirmant que la forces onusienne Minusca (près de 11.000 hommes) et française Sangaris (900) restaient "en alerte".

Sur les 30 candidats, il n’y a qu’une seule femme

Parmi les 30 candidats qui pourront se présenter à l'élection, plusieurs poids lourds de la classe politique dont Martin Ziguelé, Anicet-Georges Dologuélé, ou encore Karim Meckassoua.

Une seule femme figure dans la liste, Régina Konzi, professeur d'anglais et candidate "indépendante". L'actuelle présidente de transition, Catherine Samba Panza, ne pouvait pas juridiquement être candidate.

Le premier tour des élections présidentielle et législatives est officiellement prévu le 27 décembre, avant un éventuel second tour le 16 janvier 2016. Selon la Cour constitutionnelle, François Bozizé ne pourra pas se présenter, n'ayant notamment pas fourni la preuve de son inscription sur les listes électorales.

"Il n'y a rien de surprenant, nous savions que la messe était dite (...) il y a eu des pressions intérieures et extérieures pour écarter Bozizé. Mais c'est une injustice", a réagi Bertin Béa, le secrétaire général de son parti, le Kwa Na Kwa (KNK), après l'annonce de la Cour, dont les décisions sont sans appel.

"Tout le monde sait qu'il est en exil à Kampala (Ouganda) et interdit de voyager à cause des sanctions de l'ONU, techniquement il ne pouvait donc pas s'inscrire sur les listes électorales", a commenté Bertin Béa.

L'ex-président est sous le coup de sanctions des Nations unies et d'un mandat d'arrêt centrafricain pour son rôle présumé dans les violences et les tueries intercommunautaires dans son pays.

La Cour Constitutionnelle a également examiné les dossiers des quelques 1.800 candidats aux législatives qui se présentent dans les 141 circonscriptions du pays.

Ces scrutins plusieurs fois reportés en raison essentiellement de la situation sécuritaire doivent marquer le retour à une normalité institutionnelle dans le pays, plongé dans une crise sans précédent depuis les massacres intercommunautaires de fin 2013-début 2014.

Au total, près de deux millions de Centrafricains sont inscrits sur les listes électorales, signe de l'engouement suscité par le vote.

L'organisation pratique des scrutins s'annonce toutefois complexe, notamment pour préparer et acheminer le matériel électoral dans tout le pays, alors que des chefs rebelles tenant des zones de province, dont Nourredine Adam, ex-numéro 2 de la Séléka, ont fait savoir qu'ils s'opposeraient à la tenue de ces élections.

La [a2 Séléka], avec ses exactions à répétition contre la population, a plongé le pays dans la plus grave crise de son histoire lorsqu'elle a pris le pouvoir en mars 2013. En réaction, des milices majoritairement chrétiennes et animistes anti-balaka se sont créées, commettant à leur tour des attaques contre les civils musulmans et ouvrant la voie à des tueries de masse.
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