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30 candidats pour un seul fauteuil présidentiel : enjeux et défis
Publié le jeudi 10 decembre 2015  |  Les Plumes de RCA
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© aBangui.com par Dr
Elections en Centrafrique
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A priori, la démocratie se porte de mieux en mieux en Centrafrique. En témoigne, la pluralité des Candidats qui ambitionnent actuellement de signer le bail du Palais de la Renaissance au sortir du prochain scrutin présidentiel. Le verdict très attendu de la Cour Constitutionnelle est enfin tombé, validant la candidature de 30 personnalités Centrafricaines à la présidentielle. Pour la première fois, une trentaine de Centrafricains de tous bords vont partir à la rencontre de leurs Compatriotes pour demander leur suffrage. A première vue, l’enjeu sera de taille. Surtout lorsque l’on sait que les défis, qui s’imposent au pays, ne cessent d’alimenter les débats de la commune renommée. Pire, les plaies béantes laissées par le conflit actuel ne se sont pas encore cautérisées.

Si d’un côté la parole politique se libère peu à peu au sein de la population, de l’autre côté certains Centrafricains demeurent toujours sans voix sur les causes endogènes et exogènes de ces crises à répétition. C’est pourquoi, les Centrafricains considèrent la période électorale comme un moment de « donner et de recevoir ». Nombreux sont ceux qui saisiront cette opportunité pour questionner tous les prétendants à la magistrature suprême sur la manière à laquelle ils seront administrés les cinq prochaines années. L’heure ne sera certainement pas aux promesses mirobolantes et pétaradantes car le peuple n’en a cure. Tout le monde peut faire de nos jours une promesse électorale. Même un amateur du « kangoya » de Ôlélé à Bimbo peut en faire surtout lorsqu’il prend une calice de trop. A dire vrai, le peuple n’est plus dupe. Il aspire au vrai changement. C’est ainsi qu’il attend que tous ceux et celles qui veulent devenir président lui disent comment est ce qu’ils mettront fin à l’inégalité sociale, à l’injustice sociale, à la montée en puissance du communautarisme, au népotisme, au clientélisme, à l’ethnocentrisme, à la « familiocratie », au malaise social, à l’indifférence politique des villes excentriques du pays, au régionalisme, à la « peopolisation » etc… D’une manière ou d’une autre, le peuple espèrent que les présidentiables lui disent comment est ce qu’ils réduiront la paupérisation de la population, développeront le pays dans toute sa globalité, créeront de l’emploi etc…

En tout cas, lorsqu’on sillonne le pays de fond en comble, la question qui est sur toutes les lèvres est celle-ci : Comment admettre qu’un pays qui a non seulement une superficie de plus de 622000 Km carré mais également une terre fertile, un sous sol immensément riche, une faune exceptionnelle, une flore attractive et disposant d’une population avoisinant à peine 5 millions d’habitants, a t-il si tant de mal à se développer ? Ce pays est-il victime d’une imprécation ancestrale ? Sinon pourquoi peine t’il après plus de 50 ans d’indépendance à s’inscrire sur le chemin du développement durable ?

Tels sont les mots contre ces interminables maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
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