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Centrafrique : Comment le KNK est en train de perdre une élection présidentielle qui était a sa portée
Publié le dimanche 13 decembre 2015  |  Centrafrique Libre
Bertin
© Autre presse par DR
Bertin Béa, secrétaire général du KNK.
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Miné par les divisions internes et des querelles intestines, le KNK se dirige inéluctablement vers l’abattoir. Si tous les instituts de sondages du monde sondaient les centrafricains à la veille des élections du 27 décembre 2015, le KNK s’il était uni, battrait à plate couture toutes les formations politiques réunies.

Tenu des mains de fer par Bertin Béa au lendemain de la fuite de Bozizé et de tous les dignitaires d’alors, ce dernier dont il faut reconnaître le courage et l’abnégation a fini par attraper la maladie des centrafricains : le nombrilisme.

Personne n’est dupe, même un pousseur centrafricain sait aujourd’hui que la RCA est victime d’un complot ourdi sur le plan international grâce à la bénédiction d’une minorité de ses enfants. En appliquant les consignes strictes de leurs maîtres sur le SILENCE ABSOLU au sujet de l’octroi du gisement pétrolier de Boromata aux chinois, une des principales causes du départ précipité de Bozizé, les centrafricains ont fini par reléguer les leaders de l’AFDT et les signataires des accord de Libreville au second rang.

Le FARE, la Séléka puis L’AFDT et la sambapanzie au lieu de réussir leurs principales missions qui sont : la sécurisation du territoire, la réhabilitation de l’administration, le redéploiement des fonctionnaires dans toutes les provinces, le rétablissement des forces armées centrafricaines, font plutôt de l’élimination de la carrière politique de François Bozizé leur fonds de commerce.

La persistance de la misère, l’incapacité des dirigeants de l’ère Djotodia-Samba-Panza et leurs alliés naturels à faire retourner les déplacés dans leurs domiciles et la destruction des nouveaux quartiers à Bangui la capitale, amènent aujourd’hui la majorité des centrafricains à regretter le magistère peux glorieux de Kangara.

Du coup l’ancien dictateur Bozizé qui dirigeait la RCA sans partage, qui a été incapable de construire une armée digne et qui a une lourde responsabilité dans la banque route de ce pays, est devenu un mal nécessaire. Si ce dernier n’avait pas été écarté des pourparlers de la paix en Centrafrique, et s’il était candidat à la présidentielle, il bénéficierait d’un vote sanction de la part de ses compatriotes.

Cette nostalgie à l’égard du dictateur déchu ne signifie pas que Bozizé n’est pas irremplaçable. D’ailleurs la RCA a aujourd’hui des bons candidats à la présidentielle comme Karim Meckassoua, Jean Willybiro Sacko ou Gaston Nguerekata. Ce brusque engouement n’est que le résultat de trois années de traumatisme et la sclérose des acteurs choisis ou autoproclamés pour juguler cette grande crise. Les centrafricains sont simplement extrêmement déçus par l’apathie chronique et la démission des leaders de la transition, du FARE qui est devenu l’AFDT( MLPC, RDC, CRPS…)

Sachant que sa candidature n’avait aucune chance d’être retenue, le secrétaire général intérimaire du KNK Bertin Béa à défaut d’être lui-même candidat persiste et ne jure que par son mentor François Bozizé plutôt que de s’aligner derrière l’ancien premier ministre, le professeur Faustin Archange Touadera et utiliser sa machine électorale en vue d’une victoire à sa portée.

Aux dernières nouvelles les militants du KNK sont éparpillés derrière les candidats Touadera, Meckassoua, Willybiro et Cyriaque Gonda. Cet éclatement est un mauvais signe pour la survie de ce jeune parti. Le KNK se dirige inéluctablement vers l’abattoir de Kolongo en confondant les intérêts égoïstes au destin du peuple centrafricain qu’il aspire à diriger.

Wilfried Maurice SEBIRO
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