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Centrafrique : Edouard Ngaissona, le prisonnier des Antibalaka
Publié le mardi 28 octobre 2014  |  Centrafrique Libre
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© AFP par GUY-GERVAIS Kitina
Ouverture du Forum de réconciliation nationale à Brazzaville
Lundi 21 juillet 2014. Brazzaville. Photo : Patrice Edouard Ngaissona, ancien de la jeunesse de l`Afrique centrale et le ministre des Sports et coordinateur politique d`auto-déclarée pour les anti-Balaka milices chrétiennes gestes
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L’ancien proche de Bozizé, Patrice Édouard Ngaissona qui a réussi par coup de billet de banque à devenir le leader n°1 des Antibalaka est aujourd’hui coincé de tout coté par les jeunes qui se sont engagés dans ce mouvement. L’ancien ministre de Bozizé est en réalité le 1er prisonnier des Antibalaka. Patrice Edouard Ngaissona est un prisonnier pour les Antibalaka même si ce dernier ne veut pas le reconnaitre publiquement. Selon des informations proches du mouvement Antibalaka, l’ancien proche de François Bozizé qui s’est arrogé le titre de coordonnateur général, est pris en otage. « Ce n’est pas un homme libre. Il est coincé un peu partout, les jeunes ne le respectent pas du tout. C’est Dieu seul qui sait combien de menaces, Ngaissona reçoit quotidiennement » a confié un proche du mouvement Antibalaka.

La même source a expliqué à Centrafrique Libre que le coordonnateur général agit sous pression des leaders militaires des Antibalaka qui, selon la source « lui crachent dessus à tout moment. Je dois vous dire que les 12 puissances, Andiyo et les quelques militaires qui sont dans le mouvement ne respectent pas le coordonnateur. C’est eux qui ont fragilisé Ngaissona » a souligné notre source. Un habitant du 7ème arrondissement de Bangui a confié que lors des évènements dans cet arrondissement, devant une foule, 12 puissances a appelé Patrice Edouard Ngaissona pour l’insulter avec toute sa famille « le chef Antibalaka avait pris la voiture de l’ancien député qui a saisi Ngaissona. 12 puissances a insulté le coordonnateur qui lui avait suggéré de restituer le véhicule ».

Selon des témoignages recueillis, les leaders militaires des Antibalaka insultent généralement le coordonnateur qu’ils accusent d’être un usurpateur. Un ancien leader des Antibalaka a confirmé ces propos « Ngaissona n’était pas au début du mouvement. C’est à cause de son argent qu’il est devenu coordonnateur général. Comme il a habitué les jeunes à l’argent, quand il ne donne pas, tous, ils sont remontés contre lui et le menacent de mort. Il est coincés et ne sait plus quoi faire en ce moment parce qu’il n’a plus les moyens nécessaires pour faire face aux besoins de tous les éléments ».

Selon des informations dignes de foi, le coordonnateur général a été poussé à faire la déclaration appelant à la démission de la cheffe de l’Etat « Patrice est quelqu’un qui a gouté à la politique. Il sait ce qu’on appelle démission d’un chef d’Etat. En réalité, la décision ne venait pas de lui, ce sont les jeunes qui lui avaient exigé cela. Ils lui avaient dit que si tu ne le fait pas, c’est toi qu’on va agresser parce que cela signifierait que tu as touché de l’argent dans le don angolais. C’est comme cela qu’il était obligé de le faire » a confié un proche de la coordination des Antibalaka contacté par Centrafrique Libre.

Dans une déclaration faite après les derniers évènements de Bangui, Patrice Edouard Ngaissona avait quelque peu reconnu qu’il était coincé. Le coordonnateur général avait affirmé qu’il était fatigué d’être leader de ce mouvement, que lui aussi voulait être libre. Il s’agit là de la preuve que l’ancien proche de Bozizé est dépassé par la situation et les menaces des Antibalaka.

Il est clair que Ngaissona est victime de ses propres ambitions. Pendant utiliser ce mouvement pour atteindre des objectifs politiques, sieur Patrice Edouard Ngaissona tombe dans son propre piège.

Diane LIGANGUE
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