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Centrafrique-Violents combats à Bangui en plein référendum
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  Reuters
Centrafrique-Violents
© Autre presse par DR
Centrafrique-Violents combats à Bangui en plein référendum
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BANGUI- De violents combats ont éclaté dimanche dans un secteur musulman de la capitale centrafricaine, Bangui, alors que les électeurs étaient appelés aux urnes pour un référendum constitutionnel inscrit dans un
processus électoral que dénoncent les ex-rebelles de la Séléka, partisans de la formation d'un nouveau gouvernement de transition. Des tirs et des explosions ont été entendus dans le quartier de PK5 peu après l'arrivée sur place de casques bleus de la mission de l'Onu (Minusca) venus assurer la protection des bureaux de vote et des habitants qui étaient empêchés de voter, ont rapporté des témoins. Des hommes armés de fusils automatiques et de
lance-roquettes ont mené plusieurs attaques pour tenter de bloquer les opérations de vote, a dit le général Bala Keita, commandant de la Minusca.

"Nous avons dû parfois suspendre les opérations de vote pour riposter aux assaillants, c'est arrivé trois ou quatre fois, et puis le vote a repris", a-t-il dit. "C'est une zone de guerre (...) C'est vraiment extraordinaire -- nous aidons des gens à voter tout en nous battant contre d'autres qui veulent les en empêcher." Selon Human Rights Watch (HRW), les combats ont fait un mort à PK5. Médecins sans frontières (MSF) a annoncé avoir pris en charge 23 blessés dans la journée. Des tirs avaient déjà été entendus dans la nuit aux abords du quartier PK5, où vivent retranchés les musulmans de la ville, et ils s'étaient poursuivis dimanche dans la matinée. Des habitants de cette enclave musulmane avaient alors marché en direction du siège de la mission de l'Onu pour se plaindre de ne pas pouvoir aller voter.

ÉLECTIONS
L'adoption attendue de la nouvelle Constitution doit ouvrir la voie aux élections présidentielle et législatives fixées au 27 décembre, appelées à parachever le retour d'un processus démocratique dans un pays toujours dirigé par un cabinet et une présidente de transition. Les opérations de vote ont commencé avec du retard dans un bon nombre de quartiers de Bangui où des files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote. Dans un communiqué diffusé dimanche matin, la coalition de la Séléka a estimé que les conditions - parmi lesquelles le retour des réfugiés - n'étaient pas réunies pour permettre le déroulement des prochaines élections. "La République centrafricaine n'est pas prête à organiser des élections inclusives, démocratiques, crédibles, sûres et transparentes", ont estimé les ex-rebelles. "Une troisième équipe de transition, consensuelle, est nécessaire. Les élections et le référendum doivent être annulés."

La République centrafricaine a sombré dans le chaos au début 2013, les rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, s'emparant alors de Bangui. Les exactions qu'ils commettaient ont entraîné des représailles de la part des milices chrétiennes anti-balaka et le pays a connu des violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de près d'un demi-million d'habitants. Ce mois-ci, Nourredine Adam, chef de l'une des principales composantes de la Séléka, a menacé de s'opposer à la tenue des scrutins dans les secteurs sous son contrôle.

(Avec Joe Bavier, Anthony Fouchard et Sebastien Lamba; Eric Faye et Guy Kerivel pour le service français)
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