Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

En Centrafrique, l’influence extérieure pèse sur le scrutin présidentiel à venir
Publié le jeudi 17 decembre 2015  |  Les Plumes de RCA
Election
© Autre presse par DR
Election en Afrique
Comment




De plus en plus des Centrafricains se disent outrer par rapport à l’influence de certaines représentations diplomatiques sur le choix du prochain locataire du Palais de la Renaissance. Plusieurs sources rapportent que l’Ambassadeur de la France en Centrafrique persuaderait tous les autres candidats au fauteuil présidentiel à soutenir vaille que vaille le Candidat Martin Ziguelé. Semblerait-il que le Diplomate français aurait maintes fois demandé à certains prétendants à la présidentielle de retirer leurs candidatures au profit de son candidat préféré. A t-il oublié son rôle primordial ? Qu’ à cela ne tienne, les Centrafricains n’entendent pas les choses de cette oreille. Nombreux sont ceux qui réclament déjà à cor et à cri un vote libre dénué de toute influence extérieure sur le choix de leur prochain président. « Si le nouveau président Centrafricain pouvait être désigné par une chancellerie, l’Ambassadeur de France en Centrafrique allait prendre une décision dans ce sens depuis longtemps… » Ironisait un candidat à la présidentielle. Néanmoins, tout porte à croire que même les journaux étrangers veulent imposer un choix aux Centrafricains. Le 15 Décembre 2015 le Journaliste Joan Tilouine publiait un article sur Qui sont les principaux candidats à la présidentielle dans le quotidien le « Monde Afrique ». Comme par hasard, le même jour, « Jeune Afrique » publiait un article titré : Election en Centrafrique, Et si cette fois-ci c’était la bonne ? A lire les deux articles, on croirait que la campagne était même lancée dans les médias étrangers. On y trouve des petites phrases, des piques assassines envers les uns, des paroles mielleuses pour embellir les autres. Nous avons plutôt préféré faire quelques cloisonnements pour susciter votre curiosité. Les deux journaux ont mis l’écran de la transparence médiatique sur les candidats communément appelés figure de proue du prochain scrutin à venir.

Sur Anicet Georges Dologuelé, le Journal le Monde Afrique dit ceci : « …D’aucuns disent qu’il passe plus de temps à Paris, où est implanté son cabinet de consultance qu’en Centrafrique…De retour à Bangui après des années d’exil, l’ancien chef du gouvernement a créé son propre parti politique, l’union pour le renouveau centrafricain (URCA), dont la devise est rassemblement, paix, développement. Le mouvement, essentiellement constitué d’anciens cadres du mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, est peu présent sur le terrain.. ». Jeune Afrique dira sur le même candidat : « Candidat depuis Juillet 2015, Dologuelé, prédécesseur de Ziguelé au poste de premier ministre de 1999 à 2001, a profité des reports du scrutin pour déployer son jeune parti, l’union pour le renouveau centrafricain (URCA créé en Octobre 2013) sur l’ensemble du territoire… » Quelle lecture peut-on faire de ces deux extraits d’analyse du Journal le Monde et de Jeune Afrique ? Si d’une part le Monde Afrique présente AGD comme un candidat qui est toujours absent du pays et qui dispose un parti peu visible sur le terrain, de l’autre côté Jeune Afrique soutient une thèse contraire en précisant que le report des élections a plutôt favorisé l’implantation de l’URCA sur tout le territoire national. A première vue, on a l’impression que les deux quotidiens ont chacun choisi leur propre candidat.

Sur Karim Meckassoua, le Journal le Monde Afrique dit: « Ces derniers mois, ce candidat sans parti ni réel ancrage local… » En terme clair, le Monde Afrique présente Meckassoua comme un candidat qui n’a aucune assise politique. En un mot, il est impopulaire. A lire la suite de l’analyse, KM serait l’un des trublions les plus redoutables du pays. En revanche Jeune Afrique qui entretient d’excellente relation avec KM pose la problématique autrement : « …Disposant de ressources financières importantes, cet ingénieur de formation, Docteur en ergonomie, bénéficie t’il d’un ancrage local assez important pour jouer les premiers rôles ?… » Tout se passe comme si le but poursuivi est de faire passer les autres candidats dont Meckassoua pour des prétendants qui sont condamnés à l’échec électoral.

Sur Martin Ziguelé, le Journal le Monde Afrique vend son image en affirmant qu’il est celui qui avait sans doute remporté l’élection présidentielle de 2005, face à François Bozizé, et n’a pas reconnu les élections truquées de 2011. Selon le même journal, il peut compter sur une formation très implantée sur le territoire avec des antennes dans chacune des seize préfectures. De l’autre côté, le Journal Jeune Afrique affirme qu’il est vrai que l’hypothèse d’un coup KO en faveur de l’ancien premier ministre membre de l’internationale socialiste séduit ceux qui, en France comme dans la sous-région préféreraient s’épargner l’angoisse et les incertitudes d’un second tour. Il serait triste de nier que ces deux Journaux donnent déjà la note 10/10 au candidat Martin Ziguélé. On n’a point besoin de sortir des cuisses de Jupiter pour cerner le message que ces scribouillards veulent envoyer à l’opinion nationale et internationale. Admettons que Martin Ziguélé ait gagné les élections de 2005 et du 2011 comme ces deux Journaux le prétendent dans leurs colonnes, pourquoi l’Ambassadeur de France en Centrafrique et bien d’autres décideurs étrangers veulent influer sur le choix des Centrafricains ? Est-il réellement populaire comme ces médias étrangers ne cessent de l’affirmer ? Si oui, pourquoi mènent-ils toutes ces campagnes médiatiques en sa faveur ? Si les antennes du parti de Martin Ziguelé sont un peu partout mais pourquoi avait-il dépêché depuis Bangui des véhicules remplis de ses militants à Mbaïki pour gonfler le nombre des gens surplace ? De qui se moque t’on ? Ce qui est sûr, l’ancien président François Bozizé et le défunt président Ange Felix Patassé ne seront pas candidats au prochain scrutin présidentiel. Tout le monde appréciera la popularité de Martin Ziguelé si jamais le peuple lui accorde son suffrage, sans qu’il y ait interférence d’une puissance extérieur.

Sur Bilal Désiré Zanga Kolingba, le Journal le Monde Afrique assène que son parti le RDC souffre d’un manque de moyens et d’une implantation limitée à deux préfectures sur les seize que compte la Centrafrique. Selon ledit Journal, il se pourrait que l’ex seleka lui apporte un soutien non négligeable lors du prochain scrutin présidentiel. comme si c’était pour nuire au candidat Bilal Désiré Zanga Kolingba, le Journal le Monde Afrique l’associe à un présumé détournement de 20 millions de F CFA sous le règne de Bozizé. Détournement qui par ailleurs n’a jamais fait l’objet d’une quelconque condamnation. Espérons que le candidat saura s’expliquer sur ce qui semble être une insinuation calomnieuse.

Au final, les Centrafricains ont besoin d’exprimé librement leur choix lors du prochain scrutin présidentiel. Officiellement, la France ne soutient aucun candidat en Centrafrique. Même si certaines personnalités françaises soutiennent le président du MLPC, d’autres appuient également la candidature de Dologuelé, Meckassoua, Yakété, etc…
Par dessus tous ces soutiens, il appartient aux Centrafricains de faire librement leur choix. Mots contre maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Commentaires

Dans le dossier
Elections 2015
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment

Comment