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Accord politique entre le KNK et l’URCA : Un coup d’épée dans l’eau par Freddy Assengué
Publié le vendredi 25 decembre 2015  |  Centrafrique Presse Info
Bertin
© Autre presse par DR
Bertin Béa, secrétaire général du KNK.
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Au moment où les larmes du général tortionnaire Bozizé et de ses inconditionnels n’ont pas encore séché suite à la décision de la Cour constitutionnelle de transition rejetant sa candidature pour cette présidentielle du 27 décembre prochain, certains quidams se lèvent comme par enchantement pour prendre des engagements de la manière la moins attendue, sous forme d’un accord politique.

Guidé comme d’habitude par la pulsion alimentaire, le truculent Bertin Béa voyant épuisées toutes ses cartouches, a décidé sur ordre de son maître à penser depuis son exil ougandais, de brader le KNK, cette formation politique qui à bien des égards, ressemble à un mouvement terroriste, au chef de l’URCA, un parti qui vient à peine d’être porté sur les fonts baptismaux et donc que pas grand monde connaît en Centrafrique.

Mais pour peu que cet attelage politique soit viable, Dieu seul sait qu’ils l’ont paraphée par conviction. Un accord considéré par bon nombre des Centrafricains comme une alliance de circonstance entre la carpe et le lapin. Pour l’homme de la rue, il s’agit véritablement d’une alliance incongrue, contre nature, vouée à l’échec parce que bâtie sur le mensonge et sur la mauvaise foi. Cet accord n’est donc qu’un coup d’épée dans l’eau. Rien ne dit qu’un tel accord au sommet, sera respecté par les militants de la base car il n’engage que ses signataires d’état-major.

Personne n’ignore que le KNK est atomisé depuis le départ précipité du pouvoir de son fondateur qui se croyait invincible en Centrafrique et Bertin Béa qui fait du zèle pour bien se faire voir de Bozizé était en réalité inconnu au bataillon durant les dix années de règne de ce dernier qui ne l’a investi des fonctions de secrétaire général par intérim qu’après son renversement du pouvoir par la coalition Séléka. Pour la petite histoire : Depuis Kampala, Bozizé n’a pu envoyer que la somme de deux millions de F CFA seulement sur les cinq qu’il faut pour la caution de son dossier de candidature à l’élection présidentielle à déposer à l’ANE. Il a fallu trouver ailleurs les trois autres millions de F CFA.

Partagé entre les autres inféodés du président déchu presque tous candidats en lice, le KNK dont la plupart des militants sont parmi les proches parents de Bozizé puisqu’il ne mobilisait que ses frères, sœurs et neveux du clan, ne représente plus grand-chose aujourd’hui. Il n’a pu investir que quarante et cinq candidats à la députation. On ne saurait donc raisonner à l’échelle de toute une nation car le KNK apparaît maintenant comme une coquille vide. Ses anciens apparatchiks ont même honte de s’en réclamer et beaucoup se sont engagés dans les prochaines élections comme candidats « indépendants ». C’est dire combien il vaut mieux ne pas être étiquetés aujourd’hui comme KNK. Aussi, faudrait-il savoir si l’effet du hold-up électoral avec les prétendus 64% de voix frauduleusement acquis lors du dernier scrutin non crédible de 2011 sous le magistère de Bozizé ne pourrait encore jouer dans la balance cette fois-ci.

Le moins qu’on puisse dire est que le masque du candidat Anicet Georges Dologuélé qui a toujours secrètement soutenu Bozizé pour obtenir de lui le renouvellement de son mandat à la tête de la BDEAC, vient de tomber à travers cet accord que certains considèrent déjà comme scandaleux et dont le dindon de la farce n’est autre que Dologuélé lui-même qui s’est laissé duper par son conseiller de stratégie politique et ex-dircab Serge Alain Yabouet Bazoly et la bande de célèbres métis très intéressés dont AGD s’est entouré depuis belle lurette qu’il a suffisamment enrichis mais qui le conduisent dans le mur. Car, que le vice rende hommage à la vertu, cela ne peut prêter qu’à sourire. Ce qui est sûr c’est que les voix des militantes et militants du KNK iront beaucoup davantage ailleurs qu’à l’URCA. Le verdict sortira bientôt des urnes. Wait and see… !

Freddy Massengué
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