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Centrafrique : retour en force des sécessionnistes à la tête de la Seleka
Publié le vendredi 7 novembre 2014  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
Des forces de la Seleka
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L’Assemblée Générale de la Séléka de Kaga Bandoro a doté ce mouvement de nouvelles têtes dans le circuit de sa gestion. Mais ceux qui sont promus sont des proches de Nourredine qui est l’homme de la Séléka pour qui la solution à la crise centrafricaine est la partition du pays. L’autorité de Nourredine est en train de grandir au sein de la coalition Séléka. C’est l’Assemblée Générale de Kaga Bandoro qui permet aujourd’hui de le constater. En effet, l’ancien ministre d’Etat et 1er vice président de la Séléka Nourredine Adam a réussi à éjecter tous ceux qui ont contesté par le passé son autorité sur la coalition Séléka.

C’est ainsi que l’ancien ministre d’Etat Moussa Dhaffane et le chef d’Etat major de la Séléka, Joseph Zoundeko, que Nourredine considèrent comme des pions de la communauté internationale ont été mis hors circuit lors de cette rencontre. En écartant ses adversaires, Nourredine a placé ses proches, ceux avec qui il partage depuis toujours une certaine vision du combat de la Séléka. Tandis que Arda remplace Joseph Zoundeko, Ousmane Mahamat Ousmane prend la 2ème vice présidence de la coalition.

Le vrai visage de l’Assemblée Générale de Kaga Bandoro est le retour en puissance des partisans de la partition. Il faut dire que depuis l’avènement de la Séléka, Moussa Dhaffane s’est présenté comme le modéré des trois leaders du mouvement. C’est sa position assez éloignée de l’idée des autres qui a valu à Moussa Dhaffane son arrestation au moment où Michel Djotodia était à la commande.

Depuis le départ de Michel Djotodia, Moussa Dhaffane n’a pas caché son opposition à l’idée de la partition de la République Centrafricaine. C’est pour cela qu’il est resté fréquentable pour le pouvoir de Bangui ainsi que pour la communauté internationale. L’opinion sait que la menace de la partition avancée par Moussa Dhaffane lors du forum de Brazzaville en juillet dernier, ne venait pas de lui. C’est Michel Djotodia qui lui avait demandé de l’avancer pour positionner la Séléka.

Notons qu’avant de le dire, Moussa Dhaffane était parti rencontrer Michel au Bénin. Tout ceci montre que Moussa Dhaffane ne partage pas la vision sécessionniste de Michel Djotodia et de Nourredine Adam bien que ces derniers aient crée la Séléka avec lui. De retour de Brazzaville, Moussa Dhaffane s’est fait des partisans parmi lesquels se trouverait le chef d’Etat-major Joseph Zoundeko qui devient aussitôt un danger pour les porteurs de l’idée de partition. Il fallait à tout pris écarter ceux qui peuvent créer une dynamique contraire à l’idée fondamentale de la Séléka.

C’est ainsi que l’Assemblée Générale de la Séléka s’est tenue dans la précipitation à Kaga Bandoro. Elle n’était qu’un prétexte pour Michel Djotodia et Nourredine de se débarrasser des opposants à la partition dont le nombre ne cesse d’augmenter au sein de la Séléka. Avec l’Assemblée Générale de Bandoro, il y a le retour en puissance des « partitionistes » au devant de la scène. Arda, un des proches de Michel. Il est connu comme celui qui est chargé d’assumer les sales bésognes.

A la démission de Michel, il a vite rejoint la ville de Birao où il déclarait à qui veut l’entendre qu’avec d’autres généraux, il allait organiser la résistance. Au sein de la Séléka, le général Arda est connu comme celui qui privilégie la force pour imposer la partition. Pour lui, la partition est la seule solution. L’ancien ministre Ousmane Mahamat Ousmane est aussi l’un des proches de Michel Djotodia et de Nourredine.

Ce dernier est resté fidèle à ces deux caciques malgré leur absence et leur idée de partition. L’idée de la partition tenue par ces Djotodia et Nourredine serait partagée par ce dernier. Il serait en contact permanent avec Nourredine depuis la cachette de ce dernier. Selon des informations de Centrafrique Libre, les membres de l’Etat major et l’équipe complète du bureau politique seraient des partisans de la partition. « Ce sont des gens qui sont proches de Michel et de Adam donc ils ne peuvent pas être opposés à la partition.

Leur mission est de nous combattre et de porter le flambeau de la partition pour exiger le retour de Djotodia au pouvoir, c’est leur stratégie. Sinon pourquoi au même moment que l’Etat major est changé, on écoute Djotodia réclamer son retour ou la partition ? Allez y comprendre quelque chose » a confié un proche de Zoundeko. Selon des sources porches des dissidents de la Séléka, l’équipe de Zoundeko serait en train de chercher avec le soutien de Daras à contre carrer le nouvel état major mis en place afin d’anéantir l’idée de partition. A l’allure où évoluent les choses, des affrontements entre les tendances de la Séléka ne sont pas à exclure. Pour le moment, il y a au sein du mouvement les pro et anti partition.

Diane LIGANGUE
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