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Mascarade électorale en Centrafrique: La CCT attendue au pied du mur
Publié le dimanche 10 janvier 2016  |  Centrafrique Libre
L’Autorité
© Autre presse par DR
L’Autorité Nationale des Elections (ANE)
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Comme le dit un adage populaire, « C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon ». Dans le contexte actuel des élections en Centrafrique, nous disons plutôt que » C’est devant un problème de droit qu’on reconnaît un vrai juriste », allusion faite aux nombreux contentieux électoraux pendants devant la Cour constitutionnelle de transition (CCT), cette juridiction compétente en matière de contentieux électoral.

Il y a lieu de savoir que suite à la crise inter-communautaire qu’a connue la RCA, les élections générales qui viennent de se tenir constituent l’ultime occasion pour les Centrafricains d’aller choisir leur président et leurs représentants afin de tourner la page sombre de leur histoire.

En dépit de l’engouement des Centrafricains traduisant ainsi leur ferme volonté d’aller vers le retour à la légalité constitutionnelle, l’organisation de ce scrutin par l’Autorité Nationale des Élections (ANE), cet organe dont l’incompétence n’est plus à démontrer, a été teintée de nombreuses irrégularités, le dénudant ainsi de toute crédibilité.

Cette mascarade électorale a eu comme résultats qui ne sont encore provisoires, ce que l’on sait tous, annonçant un éventuel second tour entre deux personnalités du monde politique centrafricain à savoir, Dologuélé, président de l’URCA, un parti qui vient à peine naître et que pas grand monde connaît en Centrafrique et Touadera, candidat indépendant et homme de paille, membre du bureau politique du KNK du calamiteux Bozizé.

En attendant que ces résultats provisoires ne soient validés par la CCT, il serait judicieux de relever cette forfaiture à travers laquelle l’ANE s’est fait prendre dans le piège.

Quoique l’ANE qui se croyait plus légaliste en multipliant les appels au respect du code de bonne conduite envers les candidats contestataires, s’est illustrée par la violation du code électoral qui exige que la publication des résultats circonscription par circonscription, bureau de vote par bureau de vote.

Prenant les Centrafricains pour des moutons, les « éminents » membres de l’ANE ont bizarrement laissé volatiliser dans leur arithmétique électorale, environ 228.500 voix, soit 15% sur le taux de participation pour cette élection présidentielle singulière.

Au regard de ces dérapages constatés dans ces opérations électorales, l’on comprend aisément que cet organe chargé d’organiser les élections n’est autre qu’une machine à fraudes électorales au service d’un candidat acquis à sa cause.

Sinon comment comprendre le refus catégorique de l’ANE à la demande de test de fiabilité exigé par certains candidats alors qu’elle l’a accordé à d’autres? » Deux poids, deux mesures », soit!

Déjà, selon nos informations, des urnes contenant des bulletins non compilés auraient été découverts le vendredi, 8 janvier dernier au siège de cette institution. Si ces informations sont confirmées, il y a lieu d’émettre de sérieuses réserves sur la sincérité et la crédibilité des résultats provisoires de ces élections.

D’autres sources proches de la CCT ayant requis l’anonymat font savoir que l’entourage respectif de ces deux concurrents provisoires du second tour de cette élection craint de voir la plupart de leurs voix invalidées par cette juridiction, côtoie discrètement certains membres de celle-ci en leur faisant des promesses alléchantes afin que ces juges ne tiennent pas rigueur dans le traitement des données en leur possession.

De ce qui précède, la CCT est plus que jamais attendue au pied du mur afin d’éviter à ce que l’histoire ne puisse pas se répéter en Centrafrique comme en 2011 où le truquage des élections avaient conduit à une crise post-électorale avec les conséquences que l’on sait tous.

Dura lex, sed lex!

Freddy MASSENGUE
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