Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

L’AFDT réitère son exigence de recomptage des voix de la présidentielle et de l’audit du système informatique de l’ANE
Publié le mercredi 13 janvier 2016  |  Centrafrique-presse.info
L’AFDT
© Autre presse par DR
L’AFDT réitère son exigence de recomptage des voix de la présidentielle et de l’audit du système informatique de l’ANE
Comment




Bangui - Lors d’un point de presse qu’elle a tenu ce mardi 12 janvier 2016 au domicile de son Porte-parole Me Nicolas Tiangaye et consacré exclusivement aux résultats provisoires du scrutin présidentiel du 30 décembre 2015 publiés par l’Autorité Nationale des Elections (ANE) le 7 janvier dernier, la plateforme de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) dont le Président en exercice est actuellement l’ancien ministre des finances Christophe Brémaidou, a vivement dénoncé les nombreux dysfonctionnements et irrégularités qui ont à ses yeux, émaillé ce double scrutin présidentiel et législatif.

En présence de Martin Ziguélé et Désiré Bilal Kolingba, les deux présidents respectifs des partis MLPC et RDC tout aussi candidats à la présidentielle, l’AFDT a critiqué vertement et contesté la méthode de publication de l’ANE et surtout stigmatisé la violation des dispositions du code électoral dont elle s’est rendue coupable concernant la façon de publier les résultats provisoires qui ne permet pas aux candidats de vérifier et contrôler par eux-mêmes ces chiffres, bureau de vote par bureau de vote et circonscription par circonscription comme le prévoit le code électoral.

Prenant la parole, Martin Ziguélé du MLPC a souhaité une bonne et heureuse année à l’assistance essentiellement composée de journalistes des médias nationaux et internationaux présents à Bangui et dit profiter de l’occasion qui lui est donnée pour démentir toutes les rumeurs le donnant victime d’un accident vasculo-cérébral (avc) et évacué au Maroc ou en France après l’annonce de score qui le place seulement en quatrième position. « Je suis bien à Bangui en parfaite santé et devant vous présentement » a-t-il lancé à son auditoire en riant.

Puis, répondant à certaines questions qui lui sont directement adressées par certains journalistes, Martin Ziguélé a vigoureusement dénoncé l’esprit de la fraude, de la tricherie et de la recherche systématique de l’impunité qui lui paraît être ancré dans la culture centrafricaine et qui est incompatible avec le développement. Il a déclaré ne pas comprendre pourquoi l’ANE restait sourde à la requête de son parti et celle de l’AFDT d’un recomptage des voix ainsi que de l’audit de la collecte et du traitement informatique des données électorales alors que cela procède tout simplement d’un souci de transparence du scrutin.

Pour sa part, le président et candidat du RDC Désiré Bilal Kolingba, a complété les réponses de Martin Ziguélé et aussi déploré que certains candidats aient cru devoir recourir à la fraude alors qu’il pensait que cette fois-ci, ces élections allaient être crédibles afin de permettre un retour à la légalité constitutionnelle et tourner la page des crises politico-militaires récurrentes qui ont beaucoup fait souffrir les Centrafricains innocents.

Me Nicolas Tiangaye quant à lui, a mis en garde sur les dangers que le futur président de la République soit mal élu et sans légitimité par conséquent qui nous ferait replonger dans une nouvelle crise post-électorale. Il a insisté sur la nécessité qu’on laisse la Cour constitutionnelle faire son travail en toute indépendance et sans aucune pression. « Faute de cela, les commanditaires nous trouveront sur leur chemin » a martelé le porte-parole de l’AFDT.





ALLIANCE DES FORCES DEMOCRATIQUES POUR LA TRANSITION (AFDT)



(ASD-CRPS-MCP-MDES-MLPC-RDC-UDECA)



DECLARATION LIMINAIRE DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU 12 JANVIER 2016



A l’orée de cette nouvelle année, l’AFDT présente ses meilleurs vœux au peuple Centrafricain meurtri par les multiples crises militaro politiques que le pays a connus.

Elle souhaite aux médias une bonne et heureuse année 2016. L’AFDT exprime le vœu que cette année consacre le retour du pays à une paix définitive à l’issue des élections libres, transparentes et démocratiques en cours.

En effet, le 30 décembre 2015, le peuple Centrafricain a été appelé à aller choisir par la voie des urnes, son prochain Président de la République ainsi que ses représentants à l’Assemblée Nationale.

L’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) félicite l’ensemble des électeurs Centrafricains qui s’était massivement mobilisé à cette occasion et salue son engouement qui traduit sa ferme volonté d’aller résolument vers le retour du pays à l’ordre constitutionnel.

Cependant, de l’avis général, l’organisation de ces élections par l’Autorité Nationale des Elections (ANE) a été entachée de nombreux dysfonctionnements et irrégularités qui sont de nature à jeter du discrédit sur les résultats de ces scrutins.

Ces irrégularités sont caractérisées par :

Les ouvertures tardives des bureaux de vote ;
L’insuffisance des bulletins de vote dans plusieurs bureaux de vote ;
Les intimidations et les menaces à main armée enregistrées dans des zones sous contrôle des groupes armés ;
- La non concordance des numéros des candidats inscrits sur les bulletins de vote avec les numéros sur les Procès Verbaux des dépouillements.

-l’absence de garantie de transparence dans le ramassage et l’acheminement des résultats électoraux au Centre de Traitement des Données(CTD) de l’ANE privant les candidats de la sincérité et de la fiabilité des résultats ;

La transcription des résultats sur des feuilles vierges par les Agents de l’ANE au niveau du Centre de Traitement des Données sans les signatures des Représentants des candidats ;
Le refus catégorique par l’ANE du test informatique de fiabilité exigé dès le début des opérations par certains représentants des candidats à l’élection présidentielle, alors qu’elle l’a accordé à l’URCA sans la moindre justification de cette discrimination ;
La violation de l’article 124 alinéa 1 nouveau du code électoral qui exige la publication des résultats circonscription par circonscription, bureau de vote par bureau de vote.
Aussi, les statistiques publiées par l’ANE en dates des 06 et 07 janvier 2016 pour le 1ertour de l’élection présidentielle se présentent – elles selon le tableau ci-dessous :





Dates

Electeurs Inscrits

Nombre des Votants ou Electeurs Inscrits PV consolidés

Votes Blancs

Votes Nuls

Suffrages

Valablement exprimés

Taux de participation

06.01.2016

1. 954. 433

1. 509. 565

Inconnu

Inconnu

1. 107. 438

73%

07.01.2016

1. 954. 433

1. 281. 053

42. 790

57. 148

1. 181. 115

79%



De l’examen des données chiffrées fournies par l’ANE elle- même, il ressort que :

le taux de participation publié par l’ANE est de 79% le 07.01.2016. Ce taux est erroné. Au regard des données de l'ANE du 07.01.2016, avec un total d'électeurs inscrits (1. 954. 433) et le nombre des votants (1. 281. 053), le taux de participation réel est finalement de 65,546%, au lieu de 79%.


les statistiques sur les votes blancs et nuls n’étaient pas communiquées jusqu’au 6.01.2016, alors que 402. 127 bulletins non traités le 06.01.2016 représentant la différence entre les Electeurs Inscrits PV consolidés et les suffrages valablement exprimés soit (1. 509. 565 – 1. 107. 438 = 402.127) devrait être traitée le 07.01.2016. Ce chiffre correspond à la somme du total des suffrages des 30 candidats valablement exprimés plus le nombre de votes blancs et nuls. Au regard des statistiques du 07.01. 2016 de l’ANE, le total des suffrages des 30 candidats valablement exprimés est de 73. 677, le nombre des votes blancs est de 42. 790 et celui des votes nuls 57. 748. Or, le total de ces trois rubriques selon l’ANE ne fait que 173. 615, nombre très inférieur à 402. 127.


la différence entre 402.127 et 173. 615 est de 228. 512 représentant des voix volatilisées.


cette différence correspond curieusement à 15% des Electeurs Inscrits PV déjà consolidés le 06.01.2016, soit 228. 512 :1. 509. 565 x 100=15%, un taux élevé de nature à remettre en cause la sincérité du scrutin.


Une chute brutale et non justifiée du nombre des Electeurs Inscrits PV consolidés de 1. 509. 565 le 6.01.2016 à 1. 281. 053 le 07.01.2016 soit une différence de 228.512 représentant les voix volatilisées.
De tout ce qui précède, l’AFDT émet de sérieuses réserves sur la sincérité et la crédibilité de ces opérations électorales qui ne reflètent nullement la volonté du peuple Centrafricain de choisir librement ses dirigeants et qui ne respectent pas les standards universellement admis d’une élection libre, transparente, démocratique et équitable.

L’AFDT tient pour responsables d’une éventuelle crise post électorale, les commanditaires de cette mascarade électorale.

Pour rétablir la vérité des urnes, l’AFDT exige :

1/l’audit de la chaine des collectes et des traitements des données électorales ;

2/ le recomptage manuel des bulletins des candidats ;

3/ la publication dudit décompte dans le strict respect des dispositions de l’article 124 alinéa 1 nouveau du code électoral.

Les candidats de l’AFDT à l’élection présidentielle ont saisi la Cour Constitutionnelle de Transition, juge de la régularité des élections en vue de faire valoir leurs droits.

A cet effet, l’AFDT demande :

A la Cour Constitutionnelle de Transition: de statuer en toute indépendance, sans pression extérieure et d’assumer ses responsabilités devant le peuple Centrafricains et devant l’Histoire ;
A la communauté Internationale: d’être impartiale vis-à-vis de tous les candidats et d’éviter d’apporter sa caution à des manipulations électorales susceptibles de conduire à de nouvelles crises comme celles que le pays a déjà connues.
L’AFDT :

-Entend tirer toutes les conséquences d’un hold-up électoral opéré contre la volonté du peuple centrafricain.

-Lance un appel vibrant au peuple Centrafricain afin de rester mobilisé pour défendre l’expression de son suffrage en cas de rapt électoral.


Fait à Bangui, le 12 janvier 2016


Le Président de la Conférence des Présidents
Commentaires


Comment