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Mise au point de la CCT aux candidats à la présidentielle
Publié le jeudi 14 janvier 2016  |  Centrafrique-presse.info
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La Cour Constitutionnelle de Transition a convié ce mercredi 13 janvier au siège de son institution à Bangui, les représentants des candidats à la présidentielle du 30 décembre 2015. Il est question pour les juges du contrôle de la régularité des élections de faire avec eux, le point sur l'état d'avancement des travaux concernant le 1er tour de ces élections.

Conformément aux termes de l’article 124 alinéa 2 nouveau du Code électoral, « Le recensement définitif des votes est effectué dans un second temps par la Cour Constitutionnelle de Transition en présence du représentant dûment mandaté de chacun des candidats. Cette opération est constaté par un procès-verbal ».

En application de ces dispositions, les représentants des candidats avaient été conviés pour une première fois le 2 janvier dernier à assister aux opérations de recensement général des votes effectués par la juridiction.

Pendant ce temps, 22 candidats aux législatives dont 3 femmes sont admis au 1er tour selon l'ANE

La décision finale portant publication des résultats provisoires des législatives du 30 décembre 2015 a été donnée mardi par l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Sur 1612 candidats inscrits pour la course sur l’ensemble du territoire national, 22 dont 3 femmes ont obtenu la majorité absolue au 1er tour. Deux candidats par circonscription sont, quant à eux, qualifiés pour le second tour de ces élections.

Selon Julius Rufin Ngouadé Baba, rapporteur général de l’ANE, des candidats ou des électeurs qui ne se reconnaissent pas dans les résultats provisoires ont cinq jours pour adresser leur requête à la Cour Constitutionnelle de Transition (CCT).

« Le législateur a prévu ces cas de figure en autorisant tout électeur, tout candidat à s'adresser à la Cour Constitutionnelle de Transition qui est seule juge de la régularité des opérations électorales pour faire valoir ses droits. Ainsi donc, la séparation des fonctions de préparation, d'organisation et de supervision des opérations électorales, et celle du contrôle de la régularité, qui est attribuée à la CCT, nous permet aujourd'hui d'exhorter tous ceux des Centrafricains qui ont un certain nombre de reproches ou de griefs contre les résultats provisoires, d'exercer leur droit de recours prévu par la loi auprès de l'institution habilitée ».

Dans un communiqué de presse publié après la décision finale, l’ANE affirme disposer désormais des clés USB contenant les résultats de l’élection présidentielle de chaque bureau de vote. Des supports qui pourront être retirés par les mandataires des 30 candidats à la présidentielle, précise le communiqué.

Protestation de l'AFDT

L’Alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT) a exigé ce mardi au cours d’un échange avec la presse, un audit du système informatique de l’ANE ainsi que le recomptage manuel des résultats du 1er tour de la présidentielle. Elle fait suite aux résultats annoncés par l'ANE, et obtenus par les deux candidats à la présidentielle, membres de l’AFDT, Désiré Bilal Zanga Kolingba et Martin Ziguélé, arrivés respectivement en 3e et 4e position.

Selon la plate-forme des partis politiques, il y a une grosse différence entre les résultats partiels du 6 janvier et les résultats complets annoncés le lendemain. Près de 230.000 voix manquent à l'appel selon l'AFDT.

Position de l'homme de la rue à Bangui suite à l'exigence de l'AFDT

L'avis des Centrafricains de la capitale reste partagé sur le re-comptage manuel des voix exigé par l'AFDT.

Certains cautionnent l'exigence de l'AFDT, « Je suis tout à fait d'accord du re-comptage. Voler l'élection en trichant, est synonyme d'un mauvais président. On ne vole pas les élections et j'adhère à l'AFDT. Je pense que c'est un droit pour les candidats, lorsqu'ils constatent des irrégularités, de demander que lumière soit faite. Il y a des institutions compétentes qui existent en la matière, et certainement si ces candidats introduisent un recours, la Cour Constitutionnelle va apprécier »

Par contre, d'autres s'opposent à cet impératif.

« L'exigence faite par l'AFDT, je pense que ce n'est pas bien. Ils sont en train de conduire la pays vers un second FARE. Ce qu' a dit le représentant de l'AFDT est décevant. Ils veulent nous ramener en arrière. Je dis non au re-comptage manuel des bulletins. La Cour Constitutionnelle n'a pas encore dit son dernier et ils veulent nous entraîner dans une autre crise ».

Publication par l'ANE des derniers résultats provisoires des législatives

L'Autorité Nationale des Elections (ANE) publie ce mardi 12 janvier, à son siège à Bangui, la décision finale relative aux résultats définitifs des élections présidentielle et législatives du 30 décembre 2015. Il s'agit, selon l'institution en charge de l'organisation des scrutins, des derniers résultats consolidés.

Les candidats aux législatives élus au 1er tour de ces scrutins vont ainsi voir valider leur siège à l'Assemblée nationale pour le prochain un quinquennat.

Pendant ce temps, les yeux des Centrafricains attendent avec d plus en plus d'impatience, les résultats définitifs du 1er tour de la présidentielle du 30 décembre 2015 par la Cour Constitutionnelle de Transition (CCT).

L'AFDT conteste les résultats des urnes

Alors que l'ANE court contre la montre, l'Alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT) émet de sérieuses réserves sur la sincérité et la crédibilité des opérations électorales. Dans une déclaration rendue publique au cours d'une conférence de presse ce 12 janvier, l'AFDT estime que le vote du 30 décembre 2015 ne reflète nullement la volonté du peuple centrafricain de choisir librement ses dirigeants. Pour l'alliance, les scrutins sont entachés d'irrégularités et ne respectent pas les standards universellement admis d'une élection libre, transparente, démocratique et équitable.

Afin de rétablir la vérité des urnes, l'AFDT exige trois points : l'audit de la chaîne des collectes et des traitements des données électorales, le re-comptage manuel des bulletins des candidats enfin, la publication du décompte dans le strict respect des dispositions de l'article 124 alinéa 1 nouveau du Code électoral.

Par ailleurs, les candidats de l'AFDT à l'élection présidentielle ont saisi la Cour Constitutionnelle de Transition, juge de la régulation des élections, en vue de faire valoir leurs droits. Elle demande à la CCT de statuer en toute indépendance sans pression extérieure et d'assumer ses responsabilités devant le peuple et devant l'histoire.

A la communauté internationale, l'AFDT demande l'impartialité vis-à-vis de tous les candidats et d'éviter d'apporter une caution à des manipulations électorales susceptibles de conduire à de nouvelles crises comme celle que le pays a déjà connues.

L'AFDT regroupe en son sein l'Alliance pour la solidarité et le développement (ASD), le Convention républicaine pour le progrès social (CRPS), le Mouvement citoyen patara (MCP), le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) et l'Union des démocrates centrafricains (UDECA).

L'URCA dénonce les alliances

L'Union pour le renouveau centrafricain (URCA) du candidat Anicet Georges Doléguélé s'indigne, suite à l'engagement de cette vingtaine de candidats à la présidentielle, de soutenir Faustin Archange Touadéra pour le second tour de ce scrutin. L'URCA se dit étonnée par la prise de position de ces candidats qui ont, dans un premier temps, contesté les résultats publiés par l'ANE avant le verdict de la Cour Constitutionnelle de Transition.

« Il y a un principe simple, le 1er tour s'est déroulé. Il y a eu des résultats provisoires qui ont été annoncés. Il y a eu des recours. Les mêmes qui se sont retrouvés, se sont prononcés pour la candidature de Faustin Archange Touadéra. Ils sont connus, leurs déclarations n'engagent que leur personne. Ce qui nous intéresse, c'est la majorité des électeurs qui attendent de voir pour qui voter sur la base de la personnalité, du projet de société et de la capacité du candidat à rassembler et à diriger », explique le porte parole de l'URCA, Saturnin Ndomby.

Pendant ce temps, le parti politique KNK de l'ancien président François Bozizé-Yangouvonda, réaffirme son soutien pour ce second tour au candidat Anicet Georges Dologuélé. Dans une interview accordée ce lundi à Radio Ndeke Luka, le secrétaire général, Bertin Béa, persiste et signe. Pour lui, l'accord signé avec l'URCA au 1er tour est toujours valable.

« Je réaffirme de manière solennelle que le KNK, ayant signé cet accord avec l'URCA, pas avec le candidat Anicet Georges Dologuélé sous le très haut contrôle du président François Bozizé, cet accord reste totalement valable. Nous allons assumer notre part de responsabilité quant à la traduction de cet accord dans les faits. Ce qui nous a poussé à le soutenir, c'est qu'il incarne une personnalité capable de ramener la paix ».
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