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Centrafrique: MSF dénonce le racket de bandes armées
Publié le mardi 11 novembre 2014  |  AFP
Médecins
© Autre presse par DR
Médecins sans frontières (MSF)
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Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé mardi "la multiplication des actes de violences et de racket" dont sont la cible en Centrafrique les organisations humanitaires de la part de "groupes armés crapuleux".

Les 7 et 8 novembre, deux camions de MSF transportant du matériel médical ont été interceptés en province par un groupe armé qui a exigé une rançon pour libérer les véhicules et le personnel, indique MSF dans un communiqué.

"Ces deux événements sont très graves. A chaque fois, les attaquants se sont montrés très agressifs, insultants, menaçants, pointant leurs armes sur nos personnels, tirant en l’air, etc. Ce qui s’est révélé être de réelles séquestrations s’est dans les deux cas soldé par le versement d’importantes sommes d’argent", s'insurge Delphine Chedorge, chef de mission MSF en Centrafrique citée dans le texte.

"Personne n’a été blessé, mais de telles agressions et menaces à l’encontre d’activités humanitaires sont inadmissibles. Ces événements sont bien la preuve que, malgré le discours optimiste ambiant, dispensé, notamment, par les forces internationales, la situation en RCA est loin d’être pacifiée", ajoute-t-elle: "l’insécurité représente toujours une entrave majeure à la délivrance des secours dans ce pays en crise où les besoins humanitaires sont énormes".

"Le gouvernement en place est totalement absent et silencieux. L’impunité est de rigueur. La Minusca (force de l'ONU) échoue à protéger les civils. (Les forces française et européenne) Sangaris et Eufor ne parviennent pas sécuriser le pays et les axes routiers", critique l'ONG, selon laquelle "à l’image des populations centrafricaines, les ONG, victimes de ce vide sécuritaire, sont les cibles faciles de la violence et de la cupidité de groupes armés crapuleux".

La crise centrafricaine est née du renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par la rébellion Séléka - à dominante musulmane dans un pays très majoritairement chrétien - de Michel Djotodia.

M. Djotodia a lui-même été contraint à la démission début 2014 pour son incapacité à mettre fin au cycle infernal de représailles et de contre-représailles entre combattants Séléka et miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka qui a plongé le pays dans une crise humanitaire sans précédent.
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