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Le GIC réuni pour la 6ème fois, en vue d’une sortie de crise en Centrafrique
Publié le mardi 11 novembre 2014  |  Corbeau News Centrafrique
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© LNC par DR
Mme Catherine Samba-Panza, Chef de l`Etat de la transition
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Bangui (RCA) - Le groupe international de contact sur la Centrafrique (GIC) s’est réuni pour la 6ème fois, ce mardi 11 novembre 2014, à l’hôtel Ledger à Bangui. La présidente de la transition, Mme Catherine Samba Panza a personnellement ouvert les travaux, alors qu’elle a été entourée de Basile Ikouebe, ministre congolais des Affaires étrangères et Envoyer spécial du Médiateur international, de Babakar Gaye, Représentant du Secrétaire général des Nations unies et chef de la Munisca, de Smail Chergui, commissaire à la paix et sécurité de l’Union africaine, de Adolph Nahayo, Ambassadeur de la CEEAC et de Moussa Faki, ministre tchadien des Affaires étrangères, représentant le président en exercice de la CEEAC.

D’entrée de jeu, le Commissaire à la paix et sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui a replacé l’enjeu de cette 6ème réunion du GIC qui intervient après celle tenue à Addis-Abeba, le 7 juillet dernier : « Comme lors de nos précédentes réunions, la présente rencontre doit nous permettre de faire le point de l’évolution de la situation en République centrafricaine. Il s’agira en particulier d’évaluer la mise en œuvre de la transition, ainsi de s’accorder sur les actions prioritaires à entreprendre dans les mois qui viennent et sur les modalités de la poursuite de l’accompagnement international. » Toutefois, il a tenu à encourager les autorités centrafricains de la transition, pour les efforts consentis en dépit de la situation plus tendue : « Les transitions ne sont jamais faciles. En République centrafricaine, elle le sera encore plus qu’ailleurs tant la crise est profonde, les capacités nationales limitées. Mais nous savons pouvoir compter sur sa détermination [de la présidente Catherine Samba Panza] et son engagement [...] Alors que le Secrétaire général des Nations unies vient de mettre en place un groupe de haut niveau chargé de réfléchir sur l’avenir du maintien de la paix, je suis sûr que l’expérience de la Misca et de sa transformation en une opération Onusienne offrira un intéressant cas d’école. L’Union africaine accorde une plus grande importance à cet exercice tant il est vrai qu’il s’agit en définitive de permettre à la communauté internationale de mieux relever le défi de la sécurité collective. »

Le même message d’encouragement a été prononcé par le général Babakar Gaye à l’endoit des autorités de la transition tout en estimant qu’elles doivent multiplier les efforts pour être à la hauteur des attentes de la communauté internationale, ainsi que celles de leur peuple. « Lors que le Secrétaire général, Ban Ki Moon a soumis au Conseil de sécurité le rapport sur la base duquel le déploiement a été autorisé, il se fit le devoir de souligner avec force, qu’aux côtés des forces des Nations unies, les acteurs centrafricains et les partenaires internationaux devaient chacun, remplir leur part du contrat qui les lie pour tirer définitivement la République centrafricaine des graves difficultés qui sont celles du moment. » a-t-il déclaré avant de préciser « aux acteurs centrafricains de saisir cette main-tendue, de tenir pleinement avantage de l’attention suscitée par les souffrances inadmissible de leur peuple. Les Nations unies seraient à leurs côtés pour être à la hauteur des enjeux de l’heure et des responsabilités que la conjoncture internationale nous impose tous. »
Parlant de la Minusca, Babakar gaye a indiqué par ailleurs que « depuis son déploiement le 15 septembre, la Munisca s’emploie à poursuivre et amplifier l’action engagée par la Misca et avant elle par la Micopax avec l’appui de l’opération Sangaris et Eufor-Rca. La montée en puissance de la Minusca se fait de façon satisfaisante, tous les efforts sont faits pour que ce déploiement soit achevé dans les meilleurs délais face au défi important qui reste à surmonter. »

Quant à Adolph Nahayo, Ambassadeur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), les centrafricains doivent s’atteler à l’essentiel pour sortir leur pays du gouffre. « Concrètement, le processus de réconciliation engagé devrait prendre en compte des préoccupations politiques, sécuritaires, économiques, sociales et culturelles des forces vives de la Nation certes, mais aussi, de toutes les couches de la Nation, à travers tout le pays. » a relevé le diplomate.

Pour sa part, la présidente de la transition, Catherine Samba Panza, n’a pas sous-estimé l’ampleur de la tâche qui lui incombe, ainsi qu’aux organes de la transition. Tout en souhaitant la bienvenue à aux nombreuses personnalités ayant fait le déplacement de Bangui pour cette 6ème réunion et avant de déclaré ouverts les travaux de la réunion, Samba Panza a tenu à remercier sincèrement la communauté internationale qui n’a lâché d’un iota, la RCA dans cette période difficile qu’elle traverse. « Votre présence ici démontre, encore s’il en était besoin, la solidarité envers le peuple centrafricain en situation de crise et surtout, l’engagement ferme et soutenu de la communauté internationale à accompagner les autorités de la transition dans leurs œuvres difficiles, mais exaltantes de réussir le pari de la sortie de crise. » a-t-elle déclaré.

Cependant, à en croire la présidente, la transition était bien partie depuis la dernière réunion du GIC d’Addis-Abeba, mais elle a déraillée faute de l’irresponsabilité des signataires de l’accord de cessation des hostilités du 23 juillet dernier à Brazzaville. « Depuis la tenue de la 5ème réunion du Groupe international de contacts, le 7 juillet 2014, à Addis-Abeba, au siège de l’Union Africaine, le paysage politico-sécuritaire de la République centrafricaine a connu une certaine évolution [...] La signature de cet Accord (accord de cessez-le-feu) par tous les acteurs de la crise et notamment par les mouvements politico-militaires belligérants avait représenté l’espoir de tout un peuple à revenir à une vie normal en termes de réconciliation, de vivre ensemble harmonier, de développement durable à travers la relance de l’économie en vue de l’éradication de la pauvreté qui est un déterminant de la crise [...] La reprise inattendue des violences en début octobre et la violation de l’Accord de cessation des hostilités par certains signataires sont venus annihiler tous les efforts consentis. » a fait savoir Catherine Samba Panza.

Toutefois, la présidente de la transition entend mettre les bouchées doubles pour qu’avec l’appui de la communauté internationale, la RCA puisse retrouver la paix et la stabilité, bien évidement à travers l’organisation très prochaine d’un forum national à Bangui pour la réconciliation, puis l’organisation rapide des élections, en vue du retour à l’ordre constitutionnel.

Les travaux de la 6ème réunion u GIC qui se déroulent à huis-clos sont prévus pour prendre fin dans en fin de soirée.

©2014CNC / Bangui / Fred Krock
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