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Centrafrique : polémique sur une rencontre entre un candidat et un responsable de l’autorité électorale
Publié le mercredi 17 fevrier 2016  |  Africa N°1
Anicet
© Autre presse par DR
Anicet Dologuélé, ex-Premier ministre et futur candidat à l`élection présidentielle centrafricaine
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Une polémique a éclaté mardi à Bangui au sujet d’une éventuelle rencontre secrète entre un candidat au second tour de la présidentielle qui s’est tenu dimanche en Centrafrique, Anicet Georges Dologuélé, et un haut responsable de l’Autorité nationale des élections (ANE).
Le camp du candidat Faustin Archange Touadéra a accusé, lors d’une conférence de presse mardi, le rapporteur général de l’ANE, Julius Ngouadé Baba, d’avoir rencontré lundi soir en "privé" l’autre finaliste de la présidentielle, Anicet Georges Dologuélé.
"Pourquoi, alors que les résultats du second tour du scrutin présidentiel étaient en cours de traitement (...) accepte-t-il de répondre à l’invitation d’un candidat à l’élection présidentielle, dans un cadre privé ?" a demandé Simplice Sarandji, le directeur national de campagne de M. Touadéra.
Selon M. Sarandji, le responsable de l’ANE a rencontré M. Dologuélé vers 21 heures, "à la résidence du cadet de ce dernier située non loin du motel dénommé Catimini" à Bangui.
"Ces faits d’une profonde gravité interpellent" la direction de campagne de M. Touadera "qui condamne avec fermeté ces agissements qui émanent d’une personnalité qui est sous serment", a-t-il ajouté, précisant avoir alerté la présidente de l’ANE ainsi que le ministre de l’Administration du territoire de cette situation.
Interrogé par l’AFP, l’entourage de M. Dologuélé a nié catégoriquement "l’existence d’une quelconque rencontre" avec le rapporteur général de l’ANE, sans fournir d’autres précisions.
Suite à ces accusations, Julius Ngouadé Baba a été "mis à l’écart pour ne pas gêner le processus électoral" le temps de la publication des résultats, a annoncé à l’AFP la présidente de l’ANE, Marie-Madeleine N’kouet Hoornaert.
"Il y a pour l’instant des suspicions mais elles ne sont pas avérées, nous n’avons aucune preuve", a-t-elle ajouté, précisant que le rapporteur n’était toutefois pas démis de ses fonctions.
Cette polémique intervient alors que l’ANE a commencé mardi la proclamation de résultats partiels et provisoires de la présidentielle pour la ville de Bangui.Ces résultats, donnés bureau de vote par bureau de vote, faisaient apparaitre une nette avance de M. Touadéra sur son rival, mais aucun chiffre global n’a été publié pour l’instant pour la capitale, et encore moins pour la province.
Le vainqueur ne sera pas officiellement connu avant une semaine, a prévenu l’ANE.
Quelque deux millions d’électeurs étaient appelés à participer à ce scrutin, couplé au premier tour des législatives, qui doit permettre de tourner la page de trois années de violences intercommunautaires et d’une transition chaotique.
Anicet Georges Dologuélé, l’un des favoris parmi 30 candidats en lice, était arrivé en tête du premier tour (23,78%).
Le score de M. Touadéra (19,42%), qui a fait une campagne discrète avec moins de moyens financiers que son adversaire, avait été la grande surprise du 30 décembre.
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