Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

A Batangafo, « les familles craignent tous les jours pour leur sécurité »
Publié le vendredi 26 fevrier 2016  |  LNC
Comment




Le 10 février dernier, un incendie a ravagé le camp de Batangafo, l’un des plus grands sites de déplacés de République centrafricaine (RCA). MSF initie des activités d’assistance aux familles déplacées et, désormais, sinistrées.

Au cours des dernières semaines, de nombreux feux, probablement dus à la chaleur et la sécheresse actuelles, se sont déclenchés aux alentours pour finalement se propager dans le camp le 10 février. Deux jours après le sinistre, aucune réponse adéquate n’a encore été apportée par les acteurs humanitaires présents dans la zone. MSF prépare une distribution de kits d’hygiène et de cuisine pour 560 familles sinistrées. Par ailleurs, cinq personnes blessées au cours de l’incendie sont toujours hospitalisées.

Depuis le début de la crise en RCA et des affrontements entre les différents groupes armés, le camp de Batangafo a accueilli des dizaines de milliers de personnes : en majorité des habitants de la ville dans un premier temps, puis au fil des mois et la crise persistant, des habitants de la zone plus élargie. Ils sont près de 30 000 à avoir ainsi dû quitter leurs maisons pour s’installer sur un terrain situé entre l’hôpital et la base des forces internationales, en quête de protection et de sécurité.

Violences, vols et exactions perpétrées à l’encontre des civils n’ont depuis jamais cessé. En novembre dernier, des affrontements ont ainsi obligé des milliers de personnes à se réfugier à l’intérieur même de l’hôpital soutenu par MSF. 700 abris du camp avaient alors déjà été intentionnellement brulés par les assaillants. Mais, du fait de l’insécurité, rentrer chez soi n’est pas envisageable, ni pour les familles sinistrées, ni pour la plupart des personnes déplacées vivant dans le camp.

« Cette actualité illustre une nouvelle fois les conditions extrêmement précaires dans lesquelles vivent des milliers de Centrafricains, déplore Miroslav Ilic, chef de mission MSF. Les familles doivent vivre avec presque rien et craignent tous les jours pour leur sécurité. La crise humanitaire dans le pays est loin d’être terminée ! »

Alors qu’environ 450 000 Centrafricains sont toujours déplacés à l’intérieur du pays, un nombre équivalent de personnes a traversé les frontières pour se réfugier dans les pays limitrophes, au Tchad, au Cameroun et en République démocratique du Congo.
Commentaires


Comment