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De la transition calamiteuse a une sortie honorable de CSP et les siens
Publié le lundi 29 fevrier 2016  |  Centrafrique Libre
RCA
© Autre presse par DR
RCA : à Birao, Michel Djotodia reconduit à la tête de la Seleka
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Les lampions viennent de s’éteindre sur la présidentielle tant attendue en République centrafricaine sensée marque son retour à la légalité constitutionnelle. Celle-ci vient mettre un terme à plusieurs années de crises militaro-politiques que connaît ce pays depuis son accession à l’indépendance. Notons que la dernière crise considérée comme la plus importante au regard des dégâts qu’elle a provoqués, avait conduit à la mise en place d’une transition.

A l’origine, le calamiteux Djotodia grâce à une expédition criminelle de ses ouailles a pu, par ironie du sort se hisser de manière inattendue au sommet de la RCA, malade de ses dirigeants, notamment le général dictateur Bozizé, aveuglé par son règne obscurantiste.

Chassez le naturel, il revient au galop

Les hommes de main de Djotodia se sont illustrés encore une fois au pouvoir dans les exactions. Plus de dix mois après sa prise du Pouvoir, Michel Djotodia, a soufflé le chaud et froid. Alors exacerbés par les nombreux dérapages d’ordre sécuritaire, Catherine Samba Panza, vierge de toute expérience politique avait supplanté Michel Djotodia, contraint à la démission pour son incapacité à mettre fin à la spirale de violences en République centrafricaine.

Plébiscitée par le Conseil national de transition elle a accédé à la présidence de la Centrafrique. Son élection était accompagnée d’un cortège de réactions apologiques et de grandes espérances. Par sa désignation, Catherine Samba Panza devenait la première femme à accéder à la magistrature suprême dans ce pays d’Afrique centrale. Elle a pris les rênes d’un État à l’agonie.

La mission qui était assignée à la présidente était de pacifier le pays, restaurer l’autorité de L’État, relever l’économie ébranlée et, enclencher le retour des déplacés chez eux. Autant de tâches à accomplir qui jusque-là n’ont pas été concrétisées. Sur place à Bangui, les avis divergent quant au changement dans le statut de la femme avec une femme à la tête du pays.

Malgré les nombreuses attentes et l’espoir qu’à susciter son élection, la désignation de Samba-Panza n’a été qu’un chimère. L’espoir s’est transformé en déception totale. En dépit de soutiens tous azimuts de la Communauté internationale, la transition s’est déroulée de manière chaotique.

Aussitôt aux affaires, CSP ne s’est contentée que de s’entourer des personnes improbables et impréparées au sommet de L’État pourtant fantôme. Il s’est dotée des gouvernements faibles dont l’autorité peine à se rétablir sur l’ensemble du territoire national.

L’erreur de casting dû au choix de ses gouvernements successifs ont eu pour corollaire de nombreux dysfonctionnements et des insuffisances qui ont réduit grandement la capacité de ces gouvernements à relever les défis se présentant à elle.

Plus encore, CSP que l’on croyait à tort être l’ultime recours pour la solution au problème centrafricain n’a jamais été à la hauteur de la tâche. Elle a démontré son incapacité à juguler la crise qui a prévalu en RCA et aurait même fait pire dans ce laps de temps que les autres dirigeants qui se sont succédé au sommet de l’État centrafricain à travers sa gestion peu orthodoxe de la chose publique.

La parfaite illustration a été la gestion du don angolais qui avait fait couler beaucoup de la salive à l’époque. CSP échappera de plus belle suite à la décision des Conseillers nationaux de suspendre la Commission d’enquête sur l’utilisation d’une partie de cette manne angolaise.

Malgré ce tâtonnement dont fait montre l’actuelle transition, des élections ont été organisées dans des conditions difficile afin de permettre aux Centrafricains de sortir de ce bourbier.

Alors que cette présidentielle a sonné le glas de la période transitoire, CSP se laisse complaire dans des nominations fantaisistes ces derniers temps afin de mettre à l’abri ses proches en leur garantissant une sortie honorable. Telle une manière de se livrer une fois de plus à la gabegie qui a longtemps caractérisé son éphémère règne. Comble de ridicule, Christelle Sapot sa fille qui tient le cordon financier au Palais a été nommée ambassadrice de la RCA en Guinée Equatoriale en méconnaissance des critères objectifs. Une confusion totale pour Faustin Archange Touadera, le nouveau locataire qui visiblement, si l’on y prend pas garde, aura du pain sur la planche.

Son premier défi sera d’abroger sans état d’âme ces décrets anticonformistes pour le rayonnement de la diplomatie centrafricaine avec des compétences nationales.

Porté à la tête du pays par une immense vague d’espoir, plébiscité par plus de trois électeurs sur quatre, le redressement de la RCA, meurtri par la guerre et par la déliquescence de son administration, repose sur ses épaules. Un tel raz-de-marée électoral sera lourd à porter.

Par conséquent sa légitimité est incontestable. Tous les oppresseurs des Centrafricains doivent répondre de leurs actes devant la justice. Touadera perdra immédiatement la confiance des Centrafricains si jamais il avalisait les pratiques d’impunité érigée en mode de gestion durant cette transition qui tire vers sa fin.

Freddy MASSENGUE
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