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Le gouvernement de Touadera se doit d’adopter le GRAM : gouvernance, reformes, austérité et moralisation de l’état.
Publié le lundi 29 fevrier 2016  |  Centrafrique Libre
Faustin
© Autre presse par DR
Faustin Archange Touadera
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Le programme de gouvernement de la 3è transition se doit de se reposer sur une politique ferme de rétablissement de l’État et de la relance économique dans un contexte de crise sur fond de budgets serrés avec une pression accrue. Le programme appelle à la fois à une maîtrise des coûts et du bon fonctionnement de l’État.

Le point de départ sera l’État et de toute sa puissance. L’administration de L’État a été délaissée aux mains des prétendus hommes politiques, des prédateurs, des aventuriers qui l’ont pétrifié dans le culte du passé et des intérêts personnels. L’État doit avoir une organisation plus apte, souple et appropriée, des missions claires, des objectifs mesurables qualitativement ou quantitativement, des suivis, des contrôles, des hommes et la qualité de leur profil (motivation, comportement convenable, expérience, intelligence et responsabilité) avec des principes simples: but, fierté, patience, constance et perspective. Il appartient à L’État de se doter des compétences de ses vaillants fils et filles pour sa gestion et son développement.

La bonne gouvernance passe par la qualité de l’organisation des hommes, des principes, de la discipline et de la rigueur et puis de l’observation d’un certain nombre de valeurs comme des béquilles qu’on ne se sépare pas. La bonne gouvernance, c’est l’exercice d’une politique de gestion qui, tout en requérant la transparence, l’honnêteté, l’équité et la responsabilité, doit devenir un art et donc une passion. Elle est le nouveau concept de gestion de toute organisation, quelle soit publique ou privée.

La réforme, elle sera d’ordre structurelle, elle touchera tous les départements de l’État. Il s’agit ici d’identifier les services de L’État lesquels, les populations s’y reconnaissent, les services rentables. Les services qui ne sont pas reconnus par les contribuables, ils seront purement et simplement supprimés. Les besoins des départements seront quantifiés, priorisés et exécutés. Combien ils coûtent et combien ils rapportent à L’État et aux populations. C’est la gestion de valeur.

Au département des finances et du budget de l’Etat ; la réforme sera fiscale, elle visera à aider à la croissance et à relancer la consommation des ménages. La RCA est un pays fiscal, la pression fiscale impacte davantage l’emploi et la croissance. Il faut encourager l’investissement des entreprises qui conduise à davantage d’emplois et de croissance.

Les réformes sont douloureuses mais elles aident à sortir l’économie de la faillite. L’État doit savoir intégrer l’informel dans le petit commerce général afin d’élargir l’assiette des impôts. Expliquer aux centrafricains qu’ils doivent se fiscaliser eux-mêmes pour aider le pays. En effet, il s’agit de déplacer les charges fiscales vers les sources qui créent moins de distorsions tel que : impôt sur patrimoine, impôt sur la consommation, impôt sur le revenu des personnes physiques et l’impôt sur le bénéfice des sociétés. Sachant que les réformes réparent des déséquilibres dans l’économie, l’État doit comprendre pour lui-même quelles sont les réformes structurelles pour son économie. La réforme fiscale et la réforme de l’État sont indispensables pour renouer avec la croissance.

Ensuite, des coupes budgétaires pour en finir avec les aides ou les emprunts; sortir tous les dossiers des états généraux, les traiter, dépoussiérer toutes les voies de recettes et dépenses les plus tangibles et exigibles, payer les fournisseurs locaux ; poursuivre également les débiteurs divers de L’État. L’objectif, c’est créer le dynamisme, la confiance, L’État doit se prendre en charge sur ses fonds propres et relancer le business local et puis de moins recourir à l’aide extérieure. Effet, L’État doit mériter l’aide extérieure et non en dépendre.



L’austérité, concerne la rigueur sur le train de vie de L’État et de son fonctionnement en général, surtout les détournements de deniers publics, les vols, les corruptions, les arrangements, les dépenses de consommation cérémoniaire, les dépenses de voyages et les frais missions abusés dont raffolent les agents de L’État.

La pléthore de postes de ministres d’état, de ministres délégués, de secrétaires, de chargés de missions, de conseillers, et les petits postes de subordinations sans production seront nettoyés. Le gouvernement sera léger et souple, implacable par rapport à sa mission mais toutefois saura agir selon les occurrences et toujours équitable.

La moralisation ici, il s’agit de la méthode de management à appliquer pour changer le comportement et la mentalité des agents de L’État. L’État est moribond à cause de manque de professionnalisme de ses propres agents. Les agents de l’État n’ont pas pour la plupart un esprit corporate, ce qui compte pour eux c’est ce qu’ils peuvent gagner par jour au travail comme profits en exerçant les fonctions pour lesquelles L’État leur verse des salaires. La reforme retiendra de les traiter avec soins car c’est eux qui font vivre l’État et cela permettra de mieux lutter contre la corruption et toutes formes de mentalité et comportement négatives au changement.

Les agents de L’État pour la plupart d’entre eux sont restés nègres et, ont développé un esprit communautaire où ils se protègent mutuellement et se partagent les fruits d’arrangements qu’ils opèrent. Beaucoup ont des profils très médiocres ou pas conformes à l’emploi qu’ils occupent.

Adopter un système de management par objectifs (but et résultat) incluant un contrôle systémique. Des reportings, des comptes rendus et des procès verbaux constants. Des analyses, des évaluations et des prises de décisions orientées résultats. Des sanctions positives et négatives. Des promotions et des avancements professionnels. Des formations et des spécialisations. Identification des talents (emerging talent, potential executive, best talent, key contributor), plan de successions et plan de carrières. Produire la matrice de développement des compétences dans chaque département afin de garantir à l’Etat une vie d’entreprise pérenne.

Comment faire fonctionner une telle politique, il faut le concours des Managers ayant vu et vécu des expériences de faillite pour construire la fonctionnalité et décliner les opérations de réalisation.

Robert ENZA, Entrepreneur politique.
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