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La valse des « girouettes » commence en Centrafrique
Publié le vendredi 4 mars 2016  |  Les Plumes de RCA
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La politique en Centrafrique n’est plus une tâche aisée. L’éthique de nos hommes politiques impacte négativement l’opinion des centrafricains, C’est avec la plus grande consternation que l’on assiste aujourd’hui à une « girouette », figure très caractéristique du paysage politique centrafricain. Le « girouettisme » de la classe politique centrafricaine ne reposerait donc pas sur des impératifs sociaux en décalage avec les exigences politiques, mais au contraire sur une oscillation permanente entre la tentation de demeurer dans ses convictions et d’aller vers la conviction d’autrui.

Depuis ce dernier temps, presque toute la classe politique centrafricaine donne l’impression de « squatter » à Boy-Rabe au détriment de leur famille. Personne ne peut comprendre cette attitude presque ubuesque ou infantile n’honorant pas une classe digne de ce nom. L’on se permettrait de me dire encore que c’est au nom de la reconciliation nationale.

Certes, il y a toujours eu dans la politique des transfuges, des vire-capot, disait-on à une autre époque, motivés par des désaccords idéologiques ou des ambitions personnelles, mais dans le cas actuel, nous avons l’impression d’atteindre l’apogée de la bêtise. L’élément déterminant est aujourd’hui l’attrait du pouvoir, avec la perspective d’avantages matériels tels qu’un poste ministériel, des emplois pour les neveux et nièces, des voitures clé en main, etc.

Il y a deux types de transfuge politique : Un critère déterminant du transfuge réside donc dans la distinction entre le dissident idéologique – qui quitte son parti ou la coalition gouvernementale par désaccord de principe – et le dissident opportuniste (communément appelé “le brouteur politique”). Nos hommes politiques se muent presque tous aujourd’hui en « brouteur politique ». Où étaient-ils en une période où le peuple était en souffrance sous les balles des Séléka ?

Comme quoi, dans ce pays des paradoxes, la mémoire de nos hommes politiques est tellement courte à tel point que revenir avaler les vomissures est sans gêne. Un exemple probant décrit par le compatriote Lionel Zoumiry dans Afrique News dit ceci : « Bertin BEA avait usé de toutes ses forces pour combattre le président Touadéra à l’annonce de sa candidature pour la présidentielle. des déclarations calomnieuses en passant par des campagnes de dénigrement, Bertin BEA avait signé des pactes avec tous les diables pour nuire le président Touadéra.

C’est pourquoi, BEA, à cause de son mauvais comportement, voulait brader le parti KNK dans le camp du candidat malheureux Dologuélé, mais grâce à la vigilance et la maturité des ouvriers, l’homme ne parvient pas à les convaincre et les drainer derrière le candidat qui ne faisait pas l’unanimité.

Au lendemain du scrutin du second tour, selon certaines sources, BEA Bertin qui injuriait le candidat Touadéra durant la campagne, a fini par raser les murs au domicile de celui-ci.
C’est avec la tristesse que les centrafricains se sont réveillés dans la matinée du mercredi 02 mars par la déclaration fallacieuse de Sieur BEA sur les ondes de RFI, déclarant à vive voix que le nouveau président élu qui est Faustin Archange Touadéra reste et demeure le Vice Président du KNK et qu’il n’y est plus question de celui-ci de se douter d’une majorité qui lui sera favorable dans la future Assemblée Nationale.

En faisant cette déclaration hypocrite, tout le monde a été étonné de la nouvelle position de notre cher BEA qui a fait tache d’huile dans les médias de la place. Mais, à en croire le président Touadéra, qui fait montre d’un vrai démocrate, l’heure n’est plus à la division et que, personne ne sente léser après sa victoire. » (fin de citation)

Même si le Président Touadéra approuve une telle attitude au nom de la réconciliation ou de l’unité nationale, le citoyen lambda avisé, comme nous, doit la condamner avec la dernière rigueur. Le peuple ne peut plus admettre ces comportements puérils qui consistent à engluer le peuple centrafricain dans une paupérisation permanente

Cela fait plus de trente ans que nous voyons les mêmes figures qui revendiquent explicitement le monopole de la politique. C’est dire que la pensée unique qui consiste à se servir de la politique pour s’enrichir est l’une des plus profondes causes de cette dérive récurrente.

Cela dit, rappelons si besoin est encore, que les modalités traditionnelles de gouvernance doivent être remplacées. Le centrafricain a besoin aujourd’hui d’une politique renouvelée et réaliste dont la finalité sera sa prospérité. L’homme politique doit être jugé sur son parcours et ses résultats et non sur ses danses de « ventre mou », ni par des « officines » occultes..

Si l’on souhaite que les couches populaires ne se détournent pas de la politique, il faut que le Président Touadéra fasse de sorte que celle-ci ne soit pas ressentie comme une « carrière exclusive » réservée à des prédateurs. S’il a insisté sur la rupture, il convient de lui rappeler que l’un des maillons de cette rupture se trouve au niveau de cette déviance.

Il importe aujourd’hui d’éradiquer de la sphère politique centrafricaine tous ces prismes déformants de la réalité que sont le « carriérisme », le « populisme », l’ « affairisme», le « népotisme » et exercer le discernement au niveau individuel que social pour distinguer le vrai du faux dans l’intérêt du peuple centrafricain.

Passi Keruma
Militant de la liberté
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