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Centrafrique : de l’urgence au développement, le PRESU aide les quartiers à sortir des difficultés
Publié le mardi 8 mars 2016  |  RJDH-Centrafrique
Centrafrique
© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Centrafrique : de l’urgence au développement, le PRESU aide les quartiers à sortir des difficultés
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De l’urgence au Développement : le Programme de Reconstruction Economique et Sociale en milieu Urbain aide des quartiers et des populations de Bangui à sortir des difficultés après les événements violents de 2013 et 2015.

Le projet est mené en consortium par plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales et nationales telles que l’Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement (ACTED), le Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC) et Oxfam-Intermon (Oxfam), l’Association des Jeunes Solidaires pour le Développement Durable (AJSDD) et les Flamboyants, grâce à un financement de l’Agence Française de Développement (AFD) sur des ressources du Fonds multi-bailleurs de l’union européenne pour la Centrafrique dit Fonds Bêkou.

Ce programme cible des quartiers des 3ème et 5ème arrondissements de Bangui (Sara/Yakité et Miskine), qui ont été durement touchés durant les crises de décembre 2013 et de septembre 2015. Ces quartiers ont été identifiés par les pouvoirs publics centrafricains en raison de l’importance de leurs besoins au niveau social, économique et urbain. En effet, des quartiers ont subi des dégâts matériels importants qui ont poussé une partie de leurs habitants à les quitter pour aller vivre sur des sites de déplacés.

Ce projet qui vise à améliorer les conditions de vie des populations de ces quartiers, est prévu en trois phases distinctes et complémentaires :

– une phase d’étude, menée de janvier à mars 2015 dans le but d’identifier les besoins des habitants ;

– une première phase dite d’urgence, mise en œuvre entre juillet 2015 et décembre 2016, visant à renforcer la cohésion sociale communautaire, à relancer l’économie des quartiers et à améliorer l’accès aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement ;

– une seconde phase, plus structurante, qui débutera en décembre 2016, qui a pour objectif l’amélioration de l’environnement urbain et des équipements publics de proximité.

Les ONG nationales et internationales travaillent en étroite collaboration avec les autorités publiques et la SODECA. Leur implication permet d’assurer le succès et la pérennité de ce projet, qui bénéficie de ce fait d’une très bonne acceptation dans ces quartiers, y compris auprès des personnes qui ne sont pas directement bénéficiaires. A titre d’exemple, le président de l’association des jeunes du 5ème arrondissement a déclaré : « La jeunesse du 5ème arrondissement remercie très sincèrement les partenaires qui financent le projet PRESU, nous sommes reconnaissants pour la mise en œuvre dudit projet dans notre arrondissement et je promets que vous aurez mon soutien. Plein de succès à ACTED, Oxfam et DRC qui appuient ce programme.».

Ce travail est un travail collaboratif et les actions mises en œuvre dans le cadre de ce projet ont été définies à travers des échanges avec la population. Une étude de l’organisation des services publics, des marchés et des acteurs présents dans ces quartiers a aussi aidé à affiner les objectifs du projet.

Les activités de la phase d’urgence ont déjà eu un impact positif puisqu’elles ont permis d’appuyer des retours de personnes déplacées dans ces quartiers.

Les activités THIMO (Travail à Haute Intensité de Main d’œuvre) mis en place par ACTED dans le cadre du projet ont permis de fournir une opportunité d’emploi immédiat à près de 1700 personnes à Sara/Yakité et Miskine depuis juillet 2015. Ces travaux permettent d’appuyer la relance de l’économie locale, tout en nettoyant et assainissant les quartiers. Ce sont plus particulièrement des jeunes, des femmes et des personnes très vulnérables qui sont engagés pour menés ces travaux. Le montant total des salaires distribués jusqu’à aujourd’hui s’élève à plus de 35’000’000 Fcfa.

Les personnes bénéficiant de ces activités peuvent également participer à des sensibilisations et des formations pour être informés sur leurs droits et les techniques de résolution pacifique de conflits. Ces formations, organisées par DRC, sont couplées à des appuis matériels aux associations de jeunes, à un accompagnement psychosocial des personnes vulnérables et/ou victimes de violation de leurs droits et à un soutien par des activités génératrices de revenus. Au total ce sont plus de 4000 personnes qui bénéficieront de ces différentes activités.

Enfin, l’accès à l’eau potable sera augmenté par la mise en place de nouvelles bornes fontaines. L’étude de la capacité du réseau d’eau et de l’emplacement des kiosques a déjà été réalisée par Oxfam en collaboration avec la SODECA et les travaux devraient débuter prochainement. L’assainissement urbain sera également amélioré grâce aux actions mises en place par Oxfam.

Le Programme de Reconstruction Economique et Sociale adopte ainsi une approche en synergie, sur des volets complémentaires de renforcement de la cohésion sociale, de relance de l’économie locale et d’assainissement des quartiers.

Le chef de l’un des quartiers ciblés par le projet déclare ainsi : « Grâce à toutes ces activités d’ONG, il y a une réduction du banditisme dans le quartier et une meilleure activité économique. Il est très clair pour nous qu’il y a plusieurs phases dans ce projet, et que la phase menée par les ONG est un travail sur du moyen terme pour préparer la phase plus structurante qui suivra. ».

Mais c’est finalement, Martin, 21 ans, originaire de Sara Dah et bénéficiaire des THIMO qui parle le mieux de l’impact du projet en déclarant : « ces travaux c’est important pour redonner une moralité à la population, pour qu’ils puissent revenir dans les quartiers, pour redonner vie au quartier ».
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