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Scrutin législatif du second tour : S’achemine-t-on vers la nomination des députés ?
Publié le vendredi 11 mars 2016  |  Les Plumes de RCA
Elections:
© AFP par Issouf Sanogo (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Elections: les Centrafricains votent pour élire un président de la République et les députés
Mercredi 30 Décembre 2015.Les Centrafricains votent pour élire un président de la République et les les nouveaux députés de l`Assemblée nationale.
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Dès lors que la politique se veut l’art de gouverner la cité, elle se doit par conséquent d’être noble dans toute son applicabilité. Même si les valeurs se meuvent parfois en fonction des personnalités qui les portent, la politique doit cependant être une dynamique constamment adaptée aux aspirations de la nation toute entière. Quelle soit curative ou préventive, la politique ne doit guère être figée, sinon elle engloutirait davantage le pays. Loin d’être un idéaliste impénétrant, nous pensions que la politique doit être scrutée dans les moindres détails en Centrafrique. Car la plupart des crises à répétition dans le pays proviennent de cette politique de bien faire pour finalement faire mal. Si la politique permettait hier aux inconscients complices du drame centrafricain d’assouvir leurs intérêts grégaires et égoïstes, elle est devenue aujourd’hui le fer de lance d’une nation en pleine ébullition. Qu’on se le dise: le caractère contextuel qui a sous-tendu l’élection de Faustin Archange Touadéra à la magistrature suprême est assez exceptionnelle. En analysant la cartographie électorale du pays et en décryptant les intentions générales de vote, l’on se rend compte que le peuple aspire à la paix, à la réconciliation, au vivre ensemble, au développement, à la fin d’un système qui a, de tout temps, spolié le pays, à une rupture radicale, à un renouvellement de l’élite, à une remise en selle sélective des compétences distinctives du pays et à une République exemplaire. Les attentes sont tellement grandes qu’il faut se poser les bonnes questions pour avoir les vraies réponses. La majorité mécanique qui se forme autour du Pr Faustin Archange Touadéra est-elle consciente des attentes de la population? Cette majorité incarne-t-elle réellement la vision politique du Pr Faustin Archange Touadéra? En tout cas, ces questions puisent leurs sources dans les prurits d’information qui alimentent le paysage politique du temps actuel. Au-delà de tout ce qui se dit ça et là, le choix du futur Premier ministre et celui du Président de l’Assemblée nationale constituent une épine dans le pied de la majorité mécanique de FAT. Si le Président FAT ne réglemente pas le débauchage effréné et impitoyable que les différentes entités constituant sa majorité sont en train de mener envers les candidats indépendants et certains candidats de l’URCA ainsi que ceux de ses alliés, le phénomène du « Koudouffarisme » risque de rendre le climat politique du pays encore très malsain. Il est impérieux que le Pr FAT et sa majorité mécanique laissent une marge de manœuvre à l’opposition pour que la démocratie puisse renaître de ses cendres en Centrafrique. En lançant au micro des professionnels de média que le nouveau premier ministre sortira de la majorité présidentielle, le Pr FAT a, sans doute, dressé le lit d’une foire d’empoigne désastreuse dans l’arène politique du pays. Nul n’est censé ignorer que toutes les formations politiques qui constituent la majorité présidentielle n’ont pas plus de vingt (20) députés élus dès le premier tour. A partir du moment où le perchoir de l’Assemblée et de la Primature reviennent à la majorité présidentielle, il faut s’attendre à une nomination orientée des députés au second tour des élections législatives. Visiblement, l’histoire risque de se répéter en Centrafrique, car aucun homme politique n’a, semble t’il, tiré les leçons du passé. La course au débauchage des députés par la majorité mécanique risque de donner une paralysie faciale à la jeune démocratie centrafricaine. FAT a-t-il besoin de toutes ces tracasseries politiques pour diriger la Centrafrique de demain? A l’évidence non ! Parce qu’il a toujours laissé entrevoir qu’il travaillera avec tous les Centrafricains sans exception. Puisque l’essor se veut une alerte , nous mettrons sous la transparence médiatique tout ce qui pourrait entacher la bonne marche de la gestion du pouvoir de FAT. Tels sont les mots contre les maux du scrutin législatif du second tour.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
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