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Centrafrique: un leader ex-séléka, Abdoulaye Hissen, s’évade de la prison
Publié le vendredi 18 mars 2016  |  Centrafrique Presse Info
Abdoulaye
© Autre presse par DR
Abdoulaye Hissene, un des responsables de la séléka
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L’évasion spectaculaire mercredi de ce chef rebelle et ancien ministre séléka, illustre bien la difficulté pour Bangui de restaurer l’autorité de l’Etat et de mettre fin à l’impunité.

Ce seigneur de guerre est soupçonné par la justice centrafricaine d’être le commanditaire d’une vague de violences qui avait secoué Bangui fin septembre 2015. Près d’une centaine de personnes ont été tuées, et plusieurs centaines d’autres blessées dans des affrontements ayant opposé à Bangui ses ex-séléka proches d’Abdoulaye Hissen et des groupes d’auto-défense. Des victimes ont été enregistrées dans les rangs des Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies (Minusca).

Le mardi 14 mars, Abdoulaye Hissen a été appréhendé à l’aéroport international de Bangui, alors qu’il tentait de fuir à l’étranger. Il a été conduit par la gendarmerie à la Section de recherche et d’investigations (SRI) pour nécessité d’enquête. De sources judiciaires, il devait être présenté ce jeudi au doyen des juges d'instruction afin de faire la lumière sur son implication supposée dans les violences de septembre 2015. Le concerné s’opposant à son arrestation, a indiqué qu’il ne répondra a aucune sollicitation de la justice, tant que le nouveau gouvernement ne sera pas en place.

Mercredi, au vu et au su des forces nationales et internationales sur place, des hommes lourdement armés à bord de quatre véhicules 4x4 venus du quartier musulman km5 ont attaqué une brigade de la gendarmerie où il est détenu, et libéré Abdoulaye Hissen, ancien ministre de la jeunesse et des sports de Michel Djotodia. Les coups de feu nourris, entendus pendant l’attaque, ont provoqué la panique dans les quartiers tout autour. Après son exfiltration, le chef rebelle reconnait les faits avant d’accuser le procureur de la République, Ghislain Gresenguet, « d’une arrestation arbitraire ».

A Bangui, la crainte cède la place à la colère. Le ministre centrafricain de la Justice, Dominique Said Panguindji, a appelé l’évadé à se mettre à la disposition de la justice. « Le gouvernement tient à condamner, et de manière ferme, un acte qui vient entamer l’image des autorités de la transition et de la justice en particulier – et demande à ce dernier de se rendre à la justice, s’il pense qu’il n’a rien à se reprocher, il doit se rendre pour que la justice puisse se prononcer sur sa responsabilité », a déclaré sur RFI le porte-parole du gouvernement centrafricain.

Après plus de 2 ans de guerre civile, la RCA vient d’élire son nouveau président, Faustin Archange Touadera. Les législations sont encore en cours. Lors du Forum de paix et de réconciliation, les Centrafricains ont réclamé la mise en place d’une Cour pénale spéciale pour juger les auteurs des atrocités commises dans ce pays. Les autorités centrafricaines se sont également engagées à mettre fin à l’impunité dont jouissent ces criminels.

Fiacre Kombo
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