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© AFP par Issouf Sanogo
Elections: les Centrafricains votent pour élire un président de la République et les députés Mercredi 30 Décembre 2015.Les Centrafricains votent pour élire un président de la République et les les nouveaux députés de l`Assemblée nationale. |
Bangui -la nouvelle campagne électorale ouverte depuis samedi dernier n’offre aucun signe de lisibilité pour la compréhension des potentiels électeurs, perdus entre les votes partiels pour le premier tour invalidé, et les votes pour le second tour. et pour ces votes différents, il règne une totale confusion sur les dates de leurs tenues.
A ce jour, sur les 140 circonscriptions, uniquement 45 candidats élus ont été validés par la Cour Constitutionnelle de Transition au 1er tour, et autorisé la reprise du second tour des législatives dans 85 circonscriptions électorales, finalement reporté au lendemain de l’investiture de Faustin Touadera, après avoir annulé le vote dans 10 circonscriptions. OUF !!
Pour la présidente de l’ANE Marie Madeleine N’Kouet Hoornaert : « le retard accusé par la Cour constitutionnelle pour la proclamation des résultats du premier tour du scrutin législatif a eu un impact négatif sur la date de l’organisation du second tour. [..] La date du 27 mars initialement prévue pour les élections législatives, n’était pas tenable, par exemple pour acheminer les matériels électoraux lourds dans tous les coins de la République ».
Mais, pour ajouter à la confusion, le scrutin du 31 mars ne concernera pas les 10 circonscriptions annulées qui elles feront l’objet de partielles organisées ultérieurement à une date non encore définie, qui par ailleurs reste suspendue à une dérogation de la Cour constitutionnelle.
Les discours officiels confus et contradictoires qui n’aident pas. C’est l’incertitude et la cacophonie pour les électeurs perdus entre le second premier tour et le second tour lui-même. L’A.N.E ne communiquant pas sur tout le territoire la Radio Nationale ne couvrant pas toute l’étendue du territoire.
Conséquence, les électeurs sont démobilisés et ne se passionnent pas du tout pour ces élections législatives à plusieurs étages.
LES CANDIDATS DE MISERE
Les candidats à la députation quant à eux sont désœuvrés et se disent sans moyens financiers pour faire campagne, ils sont seuls, à part les fortes sollicitations par des danses du ventre des partis politiques, et surtout puissamment de la part du clan du nouveau président élu, qui était candidat indépendant, donc sans parti.
Et les reports successifs ne les arrangent pas.
“On nous dit maintenant que ce sera le 31 mars, et quelques jours avant, c’était pour la mi-avril, on ne sait plus sur quel pied danser” déclare sous anonymat un candidat désabusé.
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