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Faustin Archange Touadera ou le portrait-robot d’un président démocratiquement élu
Publié le vendredi 1 avril 2016  |  Les Plumes de RCA
Faustin-Archange
© Autre presse par DR
Faustin-Archange Touadéra, nouveau président de Centrafrique
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Depuis le 30 mars 2016, la République Centrafricaine a un nouveau Président. Faustin Archange Touadera (FAT) a prêté serment devant un parterre des chefs d’états et chefs de délégations dont le ministre français des affaires étrangères et celui de la défense, qui sont venus témoigner de leur amitié à un pays à l’histoire mouvementée.

Depuis ce jour, FAT accepte haut et fort de faire de la Centrafrique, un pays de paix, un pays jadis envie de tous. Depuis trois bonnes années, le pays de Boganda n’est que l’ombre de lui-même. Aujourd’hui, les deux frères ennemis qui ont donné un cauchemar aux Centrafricains (Bozizé et Djotodia) suivent de près l’évolution de la situation, même s’ils doivent observer un repos sabbatique, le temps de laisser une nouvelle classe politique émergée. Ces deux anciens Présidents centrafricains avaient fait feu de tout bois, canif en main, en bradant les intérêts du peuple. Aujourd’hui, le nouveau Président doit se montrer capable de vaincre le signe indien. Si les Centrafricains lui ont fait confiance en l’élisant massivement su second tour, ce n’est pas pour ses beaux yeux. Mais c’est parce que les Centrafricains ont vu en lui, le portrait-robot d’un Président de la rupture. A 58 ans, FAT devra refaire l’image de son pays. Du moment où il est élu président de toute la Nation, il est appelé à joindre l’acte a la parole, si on s’en tient aux propos forts qu’il a tenus lors de son investiture. Il devra sans tarder rehausser le niveau de l’économie et balayer les détritus nés des gouvernances laxistes du passé. FAT et son équipe doivent dès à présent combattre la corruption et les malversations qui, il faut le dire, ont le vent en poupe en RCA. Un autre morceau pourri que FAT ne devra pas laisser les Centrafricains avaler, est celui de l’insécurité. Il est appelé à se servir de son bâton de pèlerin pour faire régner la sécurité et mettre fin à l’éternelle traque de Joseph Kony de la LRA. Opérant en Centrafrique depuis plusieurs années, cette rébellion ougandaise a endeuille de milliers de foyers centrafricains. Sur le plan de l’éducation, l’ancien recteur de l’université de Bangui sait qu’aucune erreur ne lui sera pardonnée quand on a l’esprit que l’homme vient de ce milieu. Mais à dire vrai, les nouvelles autorités de Bangui doivent très rapidement renouer avec les grandes institutions financières et avec toute la communauté internationale, pour que le salaire, bourses… soient régulièrement payés comme à l’époque ou il fut locataire de la Primature. Il doit se montrer homme de poigne, car il symbolise pour les Centrafricains, une sorte de promesse réelle de rupture.

Avant tout, les regards sont tournés vers la formation de son premier gouvernement. C’est par là que tout commencera. Son premier gouvernement ne devra pas être composé essentiellement des politiciens qui, on le sait, ont écrit les pages sombres de l’histoire de la République Centrafricaine. S’il est appelé homme de rupture, c’est par là que doit commencer la rupture, surtout que l’ensemble des candidats qui l’ont soutenu ont juré mains sur le cœur que leur soutien était dans l’intérêt pur et simple du peuple. Une manière de dire qu’ils n’attendent rien au retour, ni même un tout petit poste. D’ailleurs, on suppose que les candidats et ceux qui les soutiennent ont suffisamment de quoi vivre aisément. Pour dire à FAT que la tendance est au renouvellement du personnel de la classe politique centrafricaine. Bref. Il faut dire que FAT devra se munir de ses matériaux pour la construction de la maison qui, on le suppose, devra à nouveau être habitable dans cinq prochaines années.

Saint-Regis ZOUMIRI
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