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Centrafrique : une faction de l’ex-Séléka rejette l’accord de paix de Brazzaville
Publié le dimanche 3 aout 2014  |  africa1.com
Signature
© AFP par GUY-GERVAIS Kitina
Signature d`un accord de cessez-le-feu
Mercredi 23 juillet 2014. Brazzaville. Photo : le président du Congo Denis Sassou Nguesso (droite), et la présidente de la République centrafricaine Catherine Samba Panza (L)
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Une faction influente de l’ex-coalition rebelle de la Séléka "ne se reconnaît pas" dans l’accord de cessation des hostilités signé le 23 juillet entre protagonistes de la crise centrafricaine, a-t-on appris samedi auprès de ce groupe.
"L’état-major de la Séléka ne se reconnaît pas dans l’accord" de cessez-le-feu de Brazzaville, affirme dans un communiqué le général Joseph Zoundéko, chef de cet "état-major" installé depuis mai à Bambari (centre).
Sous la pression des pays de la région et de la communauté internationale, cet accord avait été paraphé le 23 juillet dans la capitale du Congo voisin par les deux principaux belligérants — la Séléka, à dominante musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants chrétiens — ainsi que par des représentants politiques, religieux, ou civils centrafricains.
Il avait été arraché in extremis à l’issue d’un "Forum" chaotique au cours duquel les représentants de la Séléka s’étaient d’abord retirés des discussions en exigeant une partition du pays.
Selon le général Zoundéko, "personne n’a été mandaté pour apposer une signature au bas de l’accord de cessation des hostilités au nom" de la Séléka, et tout acte posé dans ce sens à Brazzaville "n’engage que leurs auteurs".Il assure "cependant rester disposé au dialogue", selon son communiqué, dont l’AFP a eu copie.
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Désigné comme chef d’état-major de la Séléka en mai dernier, le général Zoundéko est installé depuis mai, avec son équipe et quelques centaines d’hommes, à Bambari, théâtre depuis lors d’affrontements intercommunautaires ayant fait plus d’une centaine de morts et des milliers de déplacés.Il réclame la partition de la Centrafrique estimant que "les comportements des chrétiens ont rendu impossible la paix" dans le pays.
L’ex-coalition rebelle était représentée au Forum de Brazzaville par une délégation conduite par son n°3, Mohamed Moussa Dhaffane.
Premier accord signé après huit mois d’un déchaînement de violences intercommunautaires en République centrafricaine, l’accord de Brazzaville, obtenu grâce à la forte implication du médiateur, le président congolais Denis Sassou Nguesso, suscite beaucoup de doutes sur ses chances de succès.
Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la Séléka, la Centrafrique, ancienne colonie française riche en diamants et en uranium, est plongée dans le chaos.
Les combattants de la Séléka et les milices anti-balaka s’affrontent depuis décembre 2013 dans un cycle d’attaques et de représailles qui ont fait des milliers de morts, principalement des civils, et le pays compte des centaines de milliers de déplacés.
Chassée en début d’année de la capitale Bangui après l’opération militaire française Sangaris déclenchée en décembre, l’ex-rébellion à dominante musulmane tient aujourd’hui l’essentiel du nord-est du pays, frontalier du Tchad et du Soudan, des régions littéralement à l’abandon depuis des années par le pouvoir central.
Elle est minée par d’innombrables divisions, articulées autour de deux principaux groupes : la "Séléka Bambari", du nom de la localité minière où une partie de ses forces s’est repliée, et la "Séléka Birao", dans le grand nord, dirigée par Nouredine Adam, chef militaire sous le coup de sanctions onusiennes et américaines.Dans Bangui, près de 2.000 ex-combattants sont cantonnés sous la surveillance des forces internationales.
Seuls des représentants de la "Séléka Bambari" ont participé au Forum de paix de Brazzaville, où la "Séléka Birao" n’était pas présente.
D’autres groupes armés opèrent en toute impunité dans le nord-est de la Centrafrique sous l’appellation de l’ex-Séléka, mais sont largement incontrôlés et dirigés par de petits chefs locaux.
Les anti-balaka et autres milices chrétiennes et animistes, sans organisation centralisée, écument quant à elles le nord-ouest et l’ouest, rançonnant les voyageurs sur les routes et les civils, quand elles ne pillent pas les convois d’aide humanitaire.
Quelque 2.000 soldats français sont actuellement déployés en Centrafrique, au côté d’une force de l’Union africaine comptant environ 5.800 militaires et d’une force européenne, l’Eufor.
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