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Planter des graines d’espoir en République centrafricaine
Publié le vendredi 6 mai 2016  |  LNC
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© Autre presse par DR
Planter des graines d’espoir en République centrafricaine
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Un conflit de trois ans a fait payer un lourd tribut aux habitants de la république centrafricaine. Près de 1 million de personnes sont encore sans logement. La moitie de la population souffre de la faim. Aujourd’hui, la paix revient et la population a besoin de soutien pour se remettre sur pied et tout reconstruire.

« Je n’oublierai jamais ce jour »

« Avez-vous vraiment le choix quand vous êtes menacé par une arme ? » Questionne Marguerite Lakue, 53 ans, alors qu’elle se remémore le jour où elle a fui son village. « Je n’oublierai jamais ce jour. C’était le 7 mars 2015, un groupe armé est arrivé. Ils ont brulé ma maison en seulement quelques minutes, ils ont pris tout ce que nous possédions, ils n’ont rien laissé. J’ai marché sur 30 km pour arriver à Kaga Bandoro avec mes enfants… nous étions dans un état de choc complet et désespérés » raconte-t-elle.

Marguerite est mère de 10 enfants. C’est aussi une fermière. Elle a travaillé sa terre pendant 20 ans avant de devoir fuir.

« A la maison, je cultivais des cacahuètes, du manioc (un tubercule aussi appelé cassava), du mais, du sésame, des citrouilles, des tomates, des épinards, du chou, des concombres, des okras et du riz » énumère-t-elle doucement. « L’année dernière, je n’ai pû rien faire. Je me suis appuyée sur l’aide du Programme alimentaire mondial (PAM) pour la nourriture. Mon frère qui travaille à Bangui m’a aidé à payer la place que nous louons ici. Mais j’ai besoin de devenir indépendante » dit Marguerite.

Cela a été difficile. Elle dit n’avoir rien eu a manger durant les derniers jours. Cela arrive parfois, explique-t-elle, étant donné qu’elle souhaite avant tout nourrir ses enfants, et il y a des moments où il n’y a pas assez de nourriture pour nourrir toute la famille.

Marguerite espère retourner dans son village un jour. Pour l’instant, elle espère retrouver une certaine normalité : cultiver sa propre nourriture en quantité suffisante pour tout le monde.

Son rêve est à portée de main. Dans les prochaines semaines, elle recevra des graines et des outils de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin de cultiver la parcelle de terrain juste à côté de chez elle, mais aussi de la nourriture de la part du PAM pour l’aider dans les prochains mois. Il s’agit de la période avant la prochaine moisson connue comme l’époque de soudure, quand il y a moins de nourriture que d’habitude. C’est aussi le moment où Marguerite, et d’autres dans sa situation, ont le plus besoin de soutien.

« Je recherche de l’assistance. Je peux à nouveau me concentrer sur l’agriculture et avoir de quoi manger entre la plantation et la moisson» explique-t-elle.

« En ce moment, quand cela est possible, je gagne de l’argent en cuisinant et en vendant quelques beignets, mais je ne suis qu’une fermière. C’est la meilleur façon de décrire qui je suis » ajoute-t-elle.

DES SEMENCES EN ÉCHANGE

8 personnes sur 10 dépendent de l’agriculture en République Centrafricaine.

La FAO et le PAM travaillent ensemble pour aider les familles de fermiers à produire leur propre nourriture. Chaque année depuis 2014, grâce à une initiative appelée « des intrants pour se protéger » (Seeds protection »), la FAO et le PAM travaillent en collaboration pour apporter des graines à environ 100 000 familles avant que la saison des plantations ne commence. Durant cette période quand la nourriture est rare, quelques familles pourraient alors manger les graines qui étaient prévues pour la culture.

Le PAM fourni de la nourriture (des céréales, des haricots, de l’huile et du sel) aux familles pour qu’elles préparent des repas à manger immédiatement ou durant la saison des cultures, tandis que la FAO fourni des semences (arachides, mais, riz, sorgho, haricots) mais aussi des houes pour semer afin qu’elles puissent manger ce qu’elles auront récolté. A l’époque de la moisson quelques graines peuvent être mises de côté et plantées la saison suivante.

Le partenariat entre la FAO et le PAM est crucial pour réduire la faim maintenant et dans les années à venir.

Cette assistance est rendue possible grâce à la participation financière de (dans l’ordre alphabétique) : Le Canada, Le Japon, L’Union Européenne et USAID.
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