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Ecosse : un centrafricain détenu dans un camp d’immigration écossais raconte
Publié le lundi 9 mai 2016  |  LNC
Ecosse
© Autre presse par DR
Ecosse : un centrafricain détenu dans un camp d’immigration écossais raconte
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Dungavel est le seul camp de détention pour immigrés à expulser en ecosse, et normalement, peut contenir jusqu’à 250 personnes; mais il jouit d’une très mauvaise réputation, à tel point que depuis des années, des activistes des droits de l’homme ne cessent de réclamer sa fermeture.

n mai 2015, Grahame Smith, le Secrétaire général du Congrès des syndicats écossais (STUC) déclarait : “la Détention est une honte dans notre système d’immigration. Des personnes peuvent être détenues sur une période indéfinie, pendant des mois, voire même des années.

L’effet de détention indéfinie sur les gens dans le système est sévère, avec beaucoup de souffrances, entraînant des problèmes graves d’équilibre mental.

Nous tenons cette manifestation pour mettre la lumière sur la situation critique des personnes détenues dans les maisons d’arrêt à travers le Royaume-Uni, et il ne faudrait pas oublier que des enfants sont toujours en détention dans des centres hors de l’Ecosse.

Nous renouvelons également notre demande au Ministère de l’Intérieur pour nous permettre de rendre visite aux détenus, pour en premier avoir d’eux les informations à la source, sur les difficultés auxquelles ils font face, et pouvoir leur fournir une assistance pour autant que nous en sommes capables.”

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Lingyun Xu Wan

Ling yun(LNC) — DUNGAVEL EST LE SEUL CAMP DE DÉTENTION POUR IMMIGRÉS À EXPULSER EN ECOSSE, ET NORMALEMENT, PEUT CONTENIR JUSQU’À 250 PERSONNES; MAIS IL JOUIT D’UNE TRÈS MAUVAISE RÉPUTATION, À TEL POINT QUE DEPUIS DES ANNÉES, DES ACTIVISTES DES DROITS DE L’HOMME NE CESSENT DE RÉCLAMER SA FERMETURE.
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En 2015, des groupes de la Société Civile, et encore il y a deux jours, se sont rassemblés pour exiger la fermeture du Centre de détention de Dungavel
En mai 2015, Grahame Smith, le Secrétaire général du Congrès des syndicats écossais (STUC) déclarait : “la Détention est une honte dans notre système d’immigration. Des personnes peuvent être détenues sur une période indéfinie, pendant des mois, voire même des années.

Grahame Smith
Grahame Smith

L’effet de détention indéfinie sur les gens dans le système est sévère, avec beaucoup de souffrances, entraînant des problèmes graves d’équilibre mental.

Nous tenons cette manifestation pour mettre la lumière sur la situation critique des personnes détenues dans les maisons d’arrêt à travers le Royaume-Uni, et il ne faudrait pas oublier que des enfants sont toujours en détention dans des centres hors de l’Ecosse.

Nous renouvelons également notre demande au Ministère de l’Intérieur pour nous permettre de rendre visite aux détenus, pour en premier avoir d’eux les informations à la source, sur les difficultés auxquelles ils font face, et pouvoir leur fournir une assistance pour autant que nous en sommes capables.”


Manifestants lors d’une protestation à l’extérieur de Dungave

DES MEMBRES DU GROUPE DE PRESSION “WE WILL RISE” ORGANISAIENT DES MANIFESTATIONS DEVANT LE CENTRE DE PLACEMENT DES IMMIGRÉS DUNGAVEL, EN LE QUALIFIANT DE “RACISTE ET D’INHUMAIN”.

DEGOUTANT

Une enquête menée par “The Independent Monitoring Board (IMB)” l’avait critiqué en le qualifiant de “Déprimant” et de “Dégoutant“.

Le centre détient plus de 600 hommes. L’IMB trouvait qu’il avait un “effet destructeur sur le bien être des détenus”.

Il a été rapporté comment un migrant s’était cousu la bouche, en signe de protestation contre les conditions de détention, et n’a pu “ni se nourrir, ni boire ou prendre des médicaments”.

Seulement connu comme Mr U, il avait écrit un message : “Libérez-moi ou renvoyez-moi chez moi.”

Il aura passé près de 6 mois en détention avant d’être libéré.

La colère des manifestations se répandirent même jusqu’à Harmondsworth.

Un reportage sur le sujet affirme que le gouvernement devait “urgemment” mettre en place une enquête indépendante sur la façon dont sont traitées les personnes détenues depuis plus d’un an.

UN CITOYEN CENTRAFRICAIN DANS LA TOURMENTE

Zacharie Cyriaque est un ancien athlète olympique centrafricain de haut niveau. Il a représenté la Centrafrique comme lanceur de javelot, aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, et à ceux d’Atlanta en 1996, pour ensuite demander le droit d’asile au Royaume Uni.

Mais en retour, il doit retenir ses larmes quand il évoque ses conditions d’internement, à l’étroit, dans le sordide et l’inconfort dans ce centre.

Zacharie a passé un mois à Dungavel à deux reprises, et pendant plusieurs semaines, il sera trimballé dans différents centre de détention d’immigrés du Royaume Uni.

Il y a deux jours, il faisait partie des 500 manifestants qui ont fait le déplacement jusqu’au au centre pour participer à la protestation organisée par le groupe défendant le droit d’asile “We Will Rise“.

Ces militants ont passé plus de cinq heures à marcher autour des barrières – installées par le ministère de l’intérieur – qui encerclent le centre; en proférant des slogans de protestation, en dansant et en frappant sur des tambours.

Cyriaque faisait son retour à Dungavel, moins d’une année après en avoir été libéré, suite à un combat avec les autorités pour sa libération en 2015. Bien qu’il bataille toujours avec les services de l’immigration contre son expulsion.

Detention_CentreL’ancien athlète professionnel était un des anciens détenus de Dungavel qui, à la fin de la manifestation, a pu parler dans sa propre langue.

S’exprimant un peu plus tard, Cyriaque était visiblement toujours en colère en évoquant sa période de détention à Dungavel : “Ce fut un traumatisme de revenir ici aujourd’hui, mais, les gens doivent être au courant de ce qui se passe ici. Je me sens très fragile actuellement; tout le temps, je ne pouvais cesser de penser que l’on pourrait encore me ramener ici. Ils veulent toujours m’expulser, mais si je fais marche arrière, je serai exposé à d’immenses risques. La République Centrafricaine est un endroit très dangereux.“

Cyriaque avait été arrêté par les services de l’immigration lors d’une patrouille nocturne, après que sa demande d’asile pour persécutions politiques ait été rejetée. Ce qui l’avait mené dans une maison d’arrêt à Manchester, puis au Centre de Dungavel.

Il avait déposé sa première demande d’asile au Ministère de l’Intérieur quand il était à Londres pour les Jeux Paralympiques en 2012, lorsqu’il il faisait partie de l’encadrement technique de l’équipe nationale centrafricaine.

Cyriaque déclare encore :

“Après le refus de ma demande, je fus emmené ici en pleine nuit comme un voleur, avec toutes mes espoirs envolés. C’était comme être dans une prison. Ce fut tellement traumatisant que j’en perdis l’appétit.

“Tellement une période de trauma que je ne me sentais plus être un être humain. C’était dégoutant, ils m’ont enlevé ma dignité pendant que j’étais ici.”
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