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Désengagement de Sangaris en Centrafrique: “Tout ce qui relève de la réconciliation a été laissé en plan”
Publié le samedi 14 mai 2016  |  LNC
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© Autre presse par DR
Des soldats français de l`opération Sangaris en Centrafrique
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François Hollande se rend vendredi en Centrafrique, où la France entend désormais soutenir la reconstruction du pays au moment où l’opération militaire française Sangaris touche à sa fin. Pour autant, sur place, la situation n’est pas encore entièrement stabilisée.

François Hollande est en visite en Centrafrique ce vendredi, reçu par le nouveau président centrafricain Faustin Archange Touadéra, élu en février. Le président en profitera pour se rendre au camp de Sangaris, la force française sur place. A quelques mois du départ des troupes, prévu pour décembre, le chef de l’Etat entend soutenir la paix et la stabilisation du pays mais il souhaite aussi s’intéresser à sa reconstruction.

“Aujourd’hui ça va mieux dans le sens où nous avons connu le pire. Grâce au concours de la France, les choses se sont améliorées, salue Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui. Dans Bangui, on voit que les gens sont apaisés, les visages ne sont plus tendus. Mais à l’intérieur du pays, beaucoup reste à faire car tous ceux qui ont pris les armes se sont réfugiés dans ces lieux. Les populations sont donc encore confrontées à des moments d’inquiétude”. Et d’estimer que “l’urgence est de former l’armée centrafricaine pour qu’elle puisse prendre la relève”.

“IL Y EN A POUR DES ANNÉES”

De son côté, le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations Unies, considère que la France ne va pas pouvoir se retirer du pays facilement. “On a arrangé la situation mais il ne faut pas s’imaginer que tout s’arrange si facilement. Il y en a pour des années, souligne-t-il. La France a annoncé le départ de Sangaris pour la fin de l’année parce que la France a d’autres soucis de sécurité interne mais il n’est pas impossible que le président Touadéra demande le maintien des forces françaises pour un temps un peu plus long“.

Selon lui, “cela dépendra de ce qui va se passer entre maintenant et la fin de l’année. Si des pics de violence venaient à survenir, je pense que la France sera contrainte de laisser des éléments de sécurité en place”. Roland Marchal, chercheur au CNRS et spécialiste Afrique et Centrafrique, considère, quant à lui, que partir dès le mois de décembre est une erreur. “La politique française, soutenue par la communauté internationale, a été d’avoir des élections le plus vite possible. Le président français va donc pouvoir s’auto-congratuler sur ce choix. Mais tout ce qui relève de la réconciliation a été laissé en plan”, tance-t-il

“IL RISQUE D’Y AVOIR DES TROUBLES EN PROVINCE”

Pourtant, il considère qu’il s’agit “d’un dossier très sensible car il n’est pas du tout impossible que les mouvements armés, d’un côté ou de l’autre, essaient de montrer leurs muscles voire de mener quelques attaques”. Même si Roland Marchal “ne pense pas que l’on soit à l’aube d’une grande offensive sur Bangui”, néanmoins il estime “qu’il risque d’y avoir des troubles en province”.

Pour rappel, actuellement 650 soldats français sont sur place, contre 2.000 au plus fort de la crise. A terme, les forces françaises doivent être redéployées au sein de la force onusienne de la Minusca, et dans la Mission européenne EUTM dédiée à la formation de l’armée centrafricaine.
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