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Les pays du lac Tchad forcés de changer de stratégie face à l’urgence Boko Haram
Publié le dimanche 15 mai 2016  |  France 24
Cameroun:
© Autre presse par DR
Cameroun: nouvelle réunion pour affiner la stratégie contre Boko Haram
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François Hollande participe, samedi, à un sommet sur la lutte contre Boko Haram au Nigeria. Depuis la dernière rencontre à ce sujet, les pays voisins d'Abuja ont eu beau redoublé d'efforts, les attaques de la secte islamiste se sont multipliées.

Le président français est arrivé à Abuja, capitale nigériane, pour participer samedi 14 mai à un sommet régional sur la lutte contre Boko Haram. Seul chef d’État non africain présent lors de cette rencontre, François Hollande devrait annoncer une aide française supplémentaire dans la lutte sécuritaire contre la secte islamiste.

Une précédente réunion, organisée à Paris le 17 mai 2014, avait permis la mise en place d’une coordination entre plusieurs pays impactés par les exactions de Boko Haram, notamment le Nigeria, principal concerné, et le Cameroun. Paris avait alors fait office de facilitateur du dialogue, dans un contexte de défiance entre les deux État voisins.

Deux ans après cette rencontre, malgré le déploiement de la Force multinationale mixte (FMM) de 8 500 hommes par le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin, la secte islamiste est toujours aussi active. À tel point que l’ONG britannique Action on Armed Violence a mesuré une augmentation considérable de la violence de Boko Haram, qui a fait trois fois plus de victimes en 2015 qu’elle n'en avait fait en 2014.

Seidik Abba, journaliste nigérien et spécialiste de la région, explique pourquoi la lutte sur le terrain peine à mettre fin aux attaques de la secte islamiste.

France 24 : Si l’emprise territoriale des jihadistes a régressé, les attentats meurtriers se sont multipliés. Peut-on alors vraiment parler d’un recul de Boko Haram ?

Seidik Abba : Le recul de Boko Haram est manifeste. Depuis l’arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari, l’armée nigériane est parvenue à faire reculer la secte parce qu’elle a changé de stratégie en transférant son commandement à Maiduguri, au plus près des opérations. Cela a permis de limiter la déperdition dans la transmission des ordres. Dans le nord-est du Nigeria, les jihadistes contrôlaient des quartiers et des villages entiers, où ils faisaient flotter leur drapeau et où ils avaient installé leur propre chef et leur police. Désormais, ça n’est plus le cas. Ils sont obligés de se cacher dans des terrains difficilement accessibles, comme la forêt de Sambisa [à la frontière avec le Cameroun, NDLR].

Face à l’étau qui se resserre, Boko Haram a dû adapter sa stratégie. Aujourd’hui, on ne les voit plus car ils se dissimulent au sein de la population civile. En conséquence le défi est devenu autre : il s’agit de lutter contre des attentats-suicides, en allouant davantage de moyens aux services de renseignements humains et techniques. Il faut surtout améliorer la coopération entre les pays de la région en matière de renseignement, et qu’ils puissent croiser les données, car les membres de Boko Haram profitent de la porosité des frontières dans le bassin du lac Tchad.
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