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François Hollande désengage l’opération Sangaris en République Centrafricaine
Publié le lundi 16 mai 2016  |  Agence Centrafrique Presse
Première
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
Première visite du président français François Hollande en République centrafricaine
Vendredi 13 mai 2016.Bangui.Le président français François Hollande a effectué une visite éclair à la République centrafricaine aujourd`hui pour des entretiens avec son nouveau leaders sur la stabilisation et la reconstruction de la nation rétive, tout en tirant vers le bas la présence militaire de la France.
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Le Président français François Hollande a estimé que l’objectif de l’opération Sangaris, décidée en décembre 2013, a été atteint et que le moment est venu pour la désengager en République Centrafricaine et la redéployer sur d’autres terrains, ailleurs dans le monde, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président Faustin-Archange Touadéra, vendredi 13 mai 2016 à Bangui.

L’objectif de cette conférence de presse conjointe, caractérisant le séjour en République Centrafricaine du Chef de l’Etat français, est de permettre aux deux Chefs de l’Etat de donner des avis solennels à la presse nationale et internationale.

La Sangaris a été engagée en République Centrafricaine, selon François Hollande, lorsque le pays avait été gagné par « un chaos », dominé surtout par des massacres inter-religieux.

François Hollande a indiqué qu’au début de l’opération, aux côtés des forces africaines puis celles de la Mission Intégrée multidimensionnelle de Stabilisation des Nations Unies en République Centrafricaine (MINUSCA), la France avait mobilisé plus de 2.500 hommes, au niveau maximal de l’intervention, et que leur désengagement a été progressif. Cet effectif, en fonction de l’accalmie sur le terrain, est même passé à 650 hommes à un moment donné.

Le Chef de l’Etat français a expliqué que le désengagement de l’opération Sangaris se justifie par le retour de la paix, ce qui l’a motivé à tester un bain de foule au Km5 et dans certaines intersections de Bangui, mais surtout l’engagement des soldats français dans d’autres opérations ailleurs dans le monde, notamment au Mali et en Syrie.

« Nous devons aussi assurer la vigilance sur notre propre territoire, puisque la France est toujours sous la menace terroriste », a ajouté Hollande.

Si l’opération Sangaris est arrivée à son terme, ce n’est pas une raison, d’après Hollande, pour couper le cordon ombilicale entre les militaires français et la République Centrafricaine.

« La France est là et sera toujours là, avec des militaires qui seront présents dans le cadre de la MINUSCA, et de l’opération européenne. Les soldats français participeront également à la formation des Forces Armées Centrafricaines (FACA), pour qu’ils aident la République Centrafricaine « à contrôler la totalité de son territoire, par le désarmement des groupes qui empêchent le bon fonctionnement de l’économie et la dissémination de l’autorité de l’Etat », a précisé Hollande.

Profitant de la circonstance, François Hollande a déploré la mort de quatre soldats français durant l’opération Sangaris et deux autres qui avaient été blessés.

Il a aussi évoqué la mort en République Centrafricaine de la journaliste Camille Lepage, dont il avait accueilli la dépouille à Paris, avec les parents de la victime. En lien avec ces cas tristes et les abus sexuels commis par des éléments de la force Sangaris ou de la MINUSCA, François Hollande s’attend à ce que la justice rétablisse toute la vérité et que les auteurs soient véritablement punis, pour ne pas faire place à l’impunité.

Il faut signaler qu’en présence du ministre français de la Défense, Jean-Yves Ledrian, qui a déjà effectué neuf fois le voyage de la République Centrafricaine, François Hollande a livré un discours aux soldats français, à qui il a dédié sa distinction honorifique, surtout ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur pour la paix en Centrafrique.
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