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Des Centrafricains partagés sur le degré de réaction de l’Etat par rapport au chômage des jeunes
Publié le lundi 16 mai 2016  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Ville de Bangui
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Bangui – Avec plus de 87% de taux de chômage des jeunes, la République Centrafricaine est le pays de la CEMAC qui compte le plus de jeunes chômeurs. Certains Centrafricains interrogés par la rédaction de Patara pensent que l’Etat ne fait pas ce qu’il faut pour combattre le taux de chômage, mais d’autres estiment que l’Etat seul ne peut pas.

Ibrahim, commerçant au Km5, pense que l’Etat centrafricain ne s’engage pas comme il faut pour réduire le chômage : « Le problème du chômage est d’abord une question à laquelle l’Etat doit apporter des réponses. Mais en Centrafrique, nous ne voyons pas ce que les autorités font pour combattre le chômage. Les jeunes sont abandonnés à leur triste sort, c’est pourquoi le chômage ne fait qu’augmenter », a-t-il expliqué.

Bienvenu Ngalou, étudiant à l’université de Bangui, pense la même chose lorsqu’il affirme que « le combat contre le chômage est un devoir pour l’Etat. Malheureusement, notre Etat ne s’assume pas depuis des années. Il n’y a pas une vraie politique pour réduire le taux de chômage des jeunes dans le pays ».

Faustin Gassimbala pense que les différents régimes n’ont pas mis en place les stratégies pour rassurer les jeunes qui sont les plus frappés par le chômage. « Dans notre pays la politique ne répond pas aux besoins des jeunes. Tous les gouvernements qui se sont succédé ont fait de la politique fiction sur le chômage, c’est pourquoi il n’y a pas de résultat jusque là », explique t-il.

Fany Gdaré fait savoir que l’Etat seul ne peut embaucher tous les jeunes. Elle appelle ces derniers à penser à l’auto-emploi. « Comment compter seulement sur l’Etat ? Je pense que seul le gouvernement ne peut pas réduire le chômage dans un pays comme la RCA. Les jeunes eux-mêmes doivent s’engager à travers la création d’emploi comme nous le voyons dans plusieurs pays de l’Afrique et du monde » ,explique t-elle.

C’est aussi la position d’Yvette Mbremaidou couturière à Bangui : « La politique d’emploi des jeunes relève de l’Etat mais on ne peut pas compter sur un pays sous-développé comme le nôtre. Il est de notre devoir de créer des emplois sur notre propre initiative en vue de réduire le taux de chômage, c’est ce que je fais en ce moment en tant que couturière », a-t-elle indiqué.

Symphora Mbata accuse les jeunes eux-mêmes d’être à l’origine de cette situation : « Avant les mutineries, il y avait peu de chômeurs. Mais lors de ces crises, les jeunes ont cassé toutes les entreprises. Alors, c’est nous-mêmes qui sommes la cause de ce fort taux de chômage », accuse cette dernière.

« L’Etat n’a pas assez des moyens pour recruter tous les jeunes diplômés dans la fonction publique. Il faut penser à d’autres alternatives pour aborder ce chômage qui met en danger la vie de la nation », déclare Guy Forent Namssio, technicien d’élevage.

Odilon Mboupilé, fonctionnaire à la retraite pense que la politique d’emploi des jeunes pose énormément problème. « Avec les multiples crises qu’a connues le pays, la plupart des entreprises qui embauchent plus de 300 à 500 personnes ont été détruites, plusieurs jeunes sont devenus des désœuvrés et sans emploi. Cela est l’une des causes qui pousse nos jeunes dans le banditisme ces dernières années », a-t-il précisé.

En République centrafricaine, deux jeunes sur trois sont au chômage.


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