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Avec le président Faustin Archange Touadera, l’histoire semble refaire les plats…
Publié le jeudi 26 mai 2016  |  Les Plumes de RCA
Investiture
© Autre presse par DR
Investiture de son excellence PR. Faustin Archange Touadera
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Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’histoire de la Centrafrique a été toujours émaillée de multiples crises à répétition qui puisent, d’une manière ou d’une autre, leurs sources dans plusieurs compromis politiques. De l’indépendance à nos jours, la RCA a fait l’objet de très nombreuses mutations politiques à la hussarde, et des séries d’événements fâcheux, qui ont donné lieu à diverses tables rondes et autres réunions de paix. Un regard dans le rétroviseur permet de comprendre que la disparition brutale du défunt président Boganda, le parachutage sérié du président Dacko à la magistrature suprême, l’accession au pouvoir par coups d’état des présidents Bokassa, Kolingba, Bozizé, Djotodia et l’épisodique accession au trône de Samba-Panza, constituent les points d’encrage de l’impasse excessive de la Centrafrique. En plus de ces successions parsemées de conflits et de compromis, le pays a toujours vibré au rythme des soubresauts sociopolitiques chaque décennie. Au demeurant, ces crises à répétition se sont souvent soldées par des arrangements de bas étage. Il n’est un secret pour personne qu’en Centrafrique, les bruits de bottes occasionnent l’accession au pouvoir. Il en va de même pour les plates-formes de paix organisées à la va-vite pour récompenser ceux qui ont fait le choix des armes. Si l’obtention de la paix doit toujours se solder par le partage du pouvoir, alors il faut reconnaître que la Centrafrique ne finira jamais de cautériser ses plaies. Même le Tchad de Déby, confronté à plusieurs offensives de bandes armées ces dernières années, n’a jamais organisé le moindre dialogue national, ni favorisé un processus de désarmement démobilisation et réinsertion pour apaiser ses conflits.

En outre, un expert en conflit estimait que la Centrafrique doit imposer la paix par la force. Il martèle que le pays doit rompre avec le gangstérisme politique et faire taire les apprentis sorciers qui exhibent pistolets et machettes comme moyens adéquats pour obtenir des postes de responsabilité dans le gouvernement. Selon cet expert, la Centrafrique a besoin d’un homme fort de la trempe de Kagamé le président du Rwanda, pour ramener dans les rangs toute la politicaillerie centrafricaine notamment les leaders véreux, les Anti Balakas, les Selekas. Dans cette vallée de barbaries, l’autorité de l’état doit être restaurée inlassablement. De plus, les trublions doivent être traqués jusque dans leurs derniers retranchements. Avant d’atteindre ce cas de figure qui constitue le solde d’un état dont le juste social est visiblement démontrable, le président Faustin Archange Touadéra devra faire montre d’une exemplarité incontestable au plus haut sommet de l’état. Sa présidence ne devra souffrir d’aucune contestation par rapport à ses décisions phares et orientations politiques du pays. Il devra être capable de prouver dans les moindres détails qu’il est le président de tous les Centrafricains sans exception afin de ne donner aucune chance à l’injustice sociale qui a de tout temps permis aux trublions de rechausser leurs bottes. L’inégalité, l’injustice sociale, la discrimination, le népotisme, le clientélisme, l’affairisme, l’ethnocentrisme, les clivages, l’égotisme, la « familiocratie » sont des maux qui ont plongé tous les régimes successifs dans un bourbier engloutissant. Sans en avoir l’air, le président FAT, qui est pourtant perçu par les Centrafricains d’en bas et ceux d’en dessous comme la seule personnalité capable de sortir le pays de l’ornière, tombe à petits coups de rabots dans les carcans de la préférence ethnique. L’opinion nationale développe de plus en plus quelques prurits de vitupération contestataire face aux décisions politiques du président FAT. Son Cabinet présidentiel fait véritablement débat. « Six (6) membres du Cabinet présidentiel sont des proches parents du président (…) C’en est trop » S’exclame un ancien Candidat au fauteuil présidentiel qui n’est rien autre qu’un des alliés du président de la République. « Le président FAT n’a-t-il pas compris que le népotisme et l’ethnocentrisme sont les véritables maux qui ont toujours alimenté la résurgence des bruits de bottes en Centrafrique ? » S’interroge l’un des ténors de la coalition seleka. Au lieu que le président FAT donne plus de chances au compromis politique, il ferait mieux de gagner le cœur de tous les Centrafricains sans distinction par son exemplarité dans la gestion de la chose publique.

A l’allure où les critiques fusent de partout en ce net moment, il devra mettre un peu son pied sur le champignon de la lucidité politique et de l’exemplarité de peur que les frustrations n’empiètent le pas sur la paix chèrement acquise durant la transition. Il serait souhaitable que le président FAT sache que le désarmement des cœurs de ses concitoyens ne passe que par des décisions qui vont au délà des aspirations claniques, ethniques voire des clivages. Juste des mots contre les maux de notre société.

Rodrigue Joseph prudence Mayte
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