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Centrafrique : Parlement de godillots, on y boit le calice jusqu’à la lie
Publié le mardi 14 juin 2016  |  LNC
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© Autre presse par DR
Le PM centrafricain Simplice Mathieu Sarandji
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BANGUI – La deuxième session parlementaire centrafricain, nécessairement “extraordinaire”, on se demande bien pourquoi, recelait in fine des pépites de franche rigolade. Déjà, il fallait être courageux pour se taper les 4 heures du discours confus de Sarandji le PM centrafricain.

Vendredi, débat sur la question de confiance à accorder au gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji,, qui deux jours plus tôt, avait endormi toute l’assemblée, quatre heures durant, à lire les 73 pages de sa politique générale, une somme de déclarations d’intention sans propositions concrètes de réalisation; ce que certains députés n’auront pas manqué de le lui faire savoir. Il a remis ça, mais en Sango, pour seulement deux heures de nouveau bla bla.

Et comme il semblerait que près de 40% des députés soupçonnés d’être illettrés n’y comprendraient forcément rien, la part belle à toutes les manipulations était largement ouverte dans cette espèce de cour des miracles. Le corrupteur Meckassoua de poncifier du haut de son perchoir. La scène en valait le coup, ne serait-ce qu’en matière de concrétisation de la NULLITE, de la CARICATURE DE L’INCAPACITE DES NEGRES A S’AUTO-GERER et en matière de FAUX SEMBLANT.

Comme dit, deux jours plus tôt, une cinquantaine de députés présents n’étaient pas du tout convaincus du sérieux du discours du Premier ministre. Uniquement des déclarations d’intention, pas de chronogrammes d’application de ses bonnes intentions, ni encore moins de propositions de solutions à quoique ce soit.

Mais le plus drôle dans l’affaire est que, tous les députés, les 140 prévus ne sont toujours pas en place. Du coup, ce ne seront que 119 députés sur les 120 en cours qui voteront la confiance au gouvernement. Un récalcitrant teigneux aura voté contre. Ce qui finalement si l’on prend les choses avec légèreté, constitue un plébiscite pour le pouvoir.
VIVE LA DICTATURE

S’il y a bien une chose que l’on ne contestera jamais aux dictateurs, c’est leur franchise, ils ne trichent pas. Sous Bokassa, on ne s’embêtait pas à mettre en place une espèce de fausse démocratie avec des zombies comme députés pour tromper le monde. Django (surnom de Bokassa) décidait et tout le monde suivait, point barre. Le MESAN parti unique instrumentalisé par le dictateur suivait également, le doigt sur la raie du pantalon ou du pagne.

Mais voilà, depuis que feu le président français François Miterrand avait exigé des pays africains francophones l’instauration de la démocratie, c’est le bal des faux culs. Et les africains ne sont pas en peine de créativité pour contourner l’obstacle. Ils ont vite compris comment il fallait faire semblant pour satisfaire les donateurs occidentaux.

119 députés sur 120 qui votent la question de confiance au gouvernement, du jamais vu dans un pays “normal”, c’est un score à la soviétique. Manière de dire que sur l’essentiel, ces honorables n’auront même pas compris le minima de ce pourquoi ils votaient.

Aussi de s’interroger sur les élémentaires de la pratique de la démocratie, avec, en principe une opposition pour donner le change à la majorité. Problème, avec le parlement centrafricain, nul ne saurait décoder quid de la majorité et de l’opposition, à moins perfidement d’analyser la chose sous l’angle des billets de F CFA de Meckassoua pour corrompre les récalcitrants.

Car il faut bien se l’avouer, avec un président d’assemblée fantoche, corrupteur, le reste de l’aréopage est tout aussi fantoche. Et plus symptomatique, quoi de plus ridicule que de porter l’écharpe à chaque session. L’écharpe sur les épaules des élus est une invention française, soit dit en passant.
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