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Le ministre centrafricain exclut l’exécution de la peine de mort dans le mandat de la Cour Pénale Spéciale
Publié le jeudi 23 juin 2016  |  RJDH-Centrafrique
Flavien
© Autre presse par DR
Flavien Mbata, Ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des sceaux
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OSLO — La peine de mort ne sera pas appliquée par la Cour Pénale Spéciale créée en Centrafrique. C’est le ministre centrafricain de la justice Flavien Mbata qui l’a promis, le 21 juin dernier à l’ouverture du 6ème Congrès mondial contre la peine de mort à Oslo en Norvège dont prend part le RJDH.

L’exclusion de la peine de mort, selon le ministre Flavien Mbata est une disposition des textes fondateurs de la Cour Pénale Spéciale « la Cour Pénale Spéciale n’exécutera pas la peine de mort, c’est ce qui est prévu par les textes mettant en place cette juridiction hybride » a déclaré le membre du gouvernement centrafricain.

Flavien Mbata a réaffirmé la détermination des autorités centrafricaines de lutter contre l’impunité « le gouvernement centrafricain particulièrement le président de la République, a pris l’engagement de faire de la lutte contre l’impunité, une priorité. L’ensemble de la population s’est exprimée à ce sujet lors du forum de Bangui. Nous nous engageons avec le soutien de la communauté internationale à lutter contre l’impunité dans ce pays » rassure-t-il.

La Norvège à travers son ministre des Affaires Etrangères, Berge Brende, a plaidé pour l’abolition de la peine de mort dans le monde « la peine de mort est un problème global qui ne se limite donc pas à des endroits du monde, des traditions, des cultures ou des religions particulière. C’est l’une des raisons qui explique l’importance du rôle des Nations Unies qui est la tribune pour combattre la peine de mort ». Il a promis l’apport de son pays pour une alliance en faveur de l’abolition de la peine de mort qui sera consacrée au cours de cette année, selon lui par une résolution des Nations-Unies.

Pour Robert Badinter, ancien garde des Sceaux ayant aboli la peine de mort en France en 1981, ancien président du Conseil constitutionnel, sénateur, « aucun système judiciaire n’est parfait, il est impossible de s’assurer que la peine de mort ne sera pas appliquée sur une personne innocente ». Ce risque, a-t-il dit, « est trop grave pour être pris ».

Une table ronde sur l’instrumentalisation de la peine de mort dans la lutte contre le terrorisme et un atelier sur le développement des stratégies juridiques pour avancer vers l’abolition de la peine de mort sont inscrits dans l’agenda de ce mercredi 22 juin à l’opéra d’Oslo.

Ce 6e Congrès mondial a réuni des milliers de participants venus des cinq continents pour faire émerger les stratégies en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort.
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