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Centrafrique : chrétiens -musulmans, la gangrène
Publié le jeudi 23 juin 2016  |  Les Plumes de RCA
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© Autre presse par DR
Des musulmanes centrafricaines réfugiées dans une église
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Centrafricains, chers compatriotes, pouvons-nous un instant reprendre nos esprits pour avoir une tête froide afin de trouver les solutions aux problèmes qui minent notre société depuis que la Seleka est née ? J’espère que chacun de nous fera l’effort de s’approprier cette interrogation pour tenter de voir la réalité en face.

Les gens nous ont créé une guerre dans laquelle nous nous combattons les uns autres, au nom d’une quelconque séparation religieuse que nous n’avons jamais connue bien avant cette création de la Seleka, née d’un laboratoire de stratégie politique, pour nous anéantir et assouvir en toute tranquillité, les intérêts de nos bourreaux cachés sous des apparences multiples.

Les élections majeures ont eu lieu, remplissant le peuple d’un grand espoir de paix et de cohésion sociale tant souhaité par tous.

Un nouveau gouvernement a été mis en place, selon les choix d’un Président de la République sorti des urnes et du Premier ministre que ce dernier a sélectionné pour conduire l’action gouvernementale.

Une Assemblée Nationale a été mise en place, à la suite du choix du peuple et un Président de cette haute institution a émergé du sein des représentants élus.

Aujourd’hui, des violences en tous genres se remettent à germer dans tous les coins de CENTRAFRIQUE, sur fond de séparation d’inclinations religieuses.

A la réflexion, en supposant que le Président de l’Assemblée Nationale n’eût pas été un « musulman », on aurait très facilement trouvé une raison pour évoquer le déséquilibre religieux aux commandes de l’Etat, et on aurait dans la foulée, vite fait de réclamer un rééquilibrage des forces, pour avoir la sécurité dans le pays.

Or, nous nous trouvons aujourd’hui en face d’une situation où personne ne peut dire que des minorités quelconques ont été oubliées dans la répartition des responsabilités politiques, quand bien même d’autres, sans voix ou plutôt aimant trop leur pays pour ne pas provoquer d’autres troubles, auraient toutes les raisons de revendiquer leur existence.

Le CENTRAFRIQUE se portait beaucoup mieux socialement avant l’invention de la Seleka, et à cette époque, personne ne parlait ni de « musulmans », ni de « chrétiens ».

Aujourd’hui, presque tous les discours politiques ne peuvent se passer d’employer ces termes, pour bien différencier les centrafricains entre eux, en attendant que demain, on parle de ministre Gbaya, de policier Ngbaka, de douanier Yakoma, de Président Gbanou, de garde forestier Pygmée, que sais-je encore ?

Le virus est allé jusqu’à pousser les centrafricains à inscrire des aberrations de cette nature séparatiste et distinctive dans leur fameuse loi fondamentale adoptée à la hussarde.

L’identité d’un pays se construit davantage avec les éléments de son passé, et le passé depuis l’indépendance nous montre que nous n’avions jamais été musulmans, nous n’avions jamais été chrétiens, nous avions été centrafricains, donc nous ne pouvons demeurer que centrafricains.

Je refuse le discours des hommes politiques qui mentionnent les croyances dans leur propos, en cherchant politiquement à faire croire qu’ils font des efforts pour intégrer tout le monde dans leurs visions politiques.

C’est une grosse erreur car seules les populations peuvent se rendre compte, à travers les actions qu’ils font en leur direction et sans les mentionner, qu’ils s’occupent bien d’eux, qu’ils s’occupent de tout le monde, et les bandits qui sapent les fondations de la République, doivent être sanctionnés avec l’extrême rigueur, sans regarder quel Dieu les protège.

Nous avons eu dans ce pays, des responsables politiques qui ont exercé leurs fonctions, sans que le centrafricain lambda sache, ou se demande, si ceux-ci lisaient le coran ou la bible, et pourtant le CENTRAFRIQUE se portait beaucoup mieux. Battons-nous donc, pour que le CENTRAFRIQUE d’aujourd’hui et de demain soit ce CENTRAFRIQUE-là.

Que DIEU bénisse notre pays.

Adolphe PAKOUA
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