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Centrafrique : la rupture doit se faire avec courage et fermeté
Publié le mardi 28 juin 2016  |  Corbeau News
Faustin
© Autre presse par DR
Faustin Archange Touadéra
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Tout se passe comme si les autorités démocratiquement élues par le peuple centrafricain n’ont pas encore pris conscience qu’elles ont un pouvoir légitime de diriger le pays, alors qu’elles prônent la rupture. Cette rupture doit se faire avec fermeté, la fermeté à l’égard des hors la loi qui continuent de défier l’autorité de l’Etat. Cette rupture doit marquer la fin du désordre.
Des derniers évènements qui se sont produits dans la capitale centrafricaine avec la prise en otage des six policiers par des extrémistes du KM5 et à l’intérieur du pays avec des attaques perpétrées sur les populations par des cohortes de l’ex Seleka, interpellent tous. Ces malheureux évènements ayant tenté de casser les efforts consentis pour aboutir à la paix, témoignent la légèreté à travers laquelle les nouvelles autorités issues des urnes conduisent la destinée du peuple centrafricain. Jusque-là, la rupture prônée par le président de la République Faustin Archange Touadera et son premier ministre Simplice Sarandji n’ont pas encore convaincu le peuple centrafricain.
Le président Touadera avec toute son équipe doit avoir le courage de prendre des décisions fermes pour faire régner l’ordre dans le pays. Il ne doit avoir de la légèreté à l’égard des bandits armés qui pensent que la survie de la RCA dépend de leur existence, or dans ses discours, le président de la République a parlé de la disparition des groupes armés dans le pays.
« Il n’y a pas de démocratie sans autorité, il n’y a pas d’autorité dans un pays dépourvu, voir dépouiller de ses forces de défense qui est un symbole de l’autorité, alors soit on est en démocratie ou en transition chancelante » a dit un citoyen Centrafricain Axime Césaire Oronindji sur la gouvernance politique.
La sécurité est placé au cœur du programme des nouvelles autorités avec comme dénominateur commun le « DDR » tant attendu par la population. Ce programme du désarment permet d’éradiquer les groupes armés qui écument tout le territoire national et qui dictent un mode de vie sauvage à la population. Le programme du DDR doit déboucher sur la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique permettant le réarmement des Forces Armées centrafricaines.
La nécessité impérieuse de la levée de l’embargo
Le fameux embargo sur les armes à destination de la République Centrafricaine ne fait que nourrir l’insécurité dans le pays, alors que le ministre de la Défense nationale a parlé d’une offensive diplomatique. Parmi les priorités des priorités, la levée d’embargo apparait comme un défi à relever pour le ministre de la défense nouvellement installé.
« Il me parait une grande importance sur la question du réarmement de nos forces qui tient à cœur à l’ensemble de nos compatriotes et cela remet à l’ordre du jour celle de l’embargo sur l’armement et des équipements imposés à la République Centrafricaine depuis 2014. Les dispositions l’embargo ont été reconduites en janvier dernier. Cela veut dire que le gouvernement devra mettre en œuvre une offensive diplomatique avec le soutien des pays africains, membres du Conseil de sécurité des Nations Unies pour parvenir progressivement à la levée totale de l’embargo contre notre pays », a dclaréé Joseph Yaketé, ministre de la Défense nationale lors de sa première visite, le 22 avril 2016, aux forces armées centrafricaines (FACA), au grand rassemblement au Camps Kassai à Bangui.
Où l’on est alors avec cette offensive diplomatique?
Les forces internationales dont la MINUSCA et Sangaris sur place n’aspirent pas confiance à la population. Visiblement, les groupes armés mesurent les limites des forces internationales dans la démonstration de forces sur le terrain. Cet embargo pèse énormément sur les forces nationales qui savent mieux défendre le territoire national face aux menaces des bandits armés.
Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) sont aujourd’hui sous cet embargo infligé par la Communauté internationale et sont soumises à un programme de réforme du secteur de sécurité (RSS) qui traînent encore les pas. Pendant que l’embargo pèse sur les armes à destination de la RCA, les escadrons de la mort prennent en otage les populations.
« Il est inacceptables de prendre en otage les filles et fils du pays », a déclaré le président Faustin Archange Touadera sur la prise en otage des six policiers dans le 3ème arrondissement de Bangui par des extrémistes d’Haroun GAYE et sa suite. Le DDR qui devrait permettre la pacification de la RCA et qui devrait faciliter la dotation en armes des forces nationales est encore loin de se concrétiser au regard de la résistance des partenaires devant financer le programme DDR. Or le salut de la République Centrafricain dépend du DDR considéré comme étant le dénominateur commun du programme des autorités centrafricaines issues des urnes.


Eric NGABA.
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