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Centrafrique : deux nouveaux cas d’abus sexuels sur mineurs
Publié le samedi 2 juillet 2016  |  AFP
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© Autre presse par DR
Une vingtaine de casques bleus rapatriés pour mauvais traitement sur des personnes arrêtées
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Deux nouveaux cas d'abus sexuels présumés impliquant des soldats des Nations unies ont été recensés par l'ONU, déjà visée par des accusations similaires.

Ce vendredi 1er juillet, les Nations unies ont ouvert des investigations sur deux nouveaux cas d'agressions sexuelles présumées de mineurs par des Casques bleus en Centrafrique, où des abus similaires ont déjà eu lieu et une centaine de plaintes ont été recensées. Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, qui a révélé l'information, a précisé que les accusations dataient de mai et qu'elles se seraient produites dans la région de Kemo, dans le centre du pays. « La mission a été informée de deux nouvelles allégations dans la région impliquant deux mineurs », a-t-il dit.
L'une des victimes n'a que 12 ans et l'autre a « moins de 18 ans », a précisé un responsable de l'ONU sous le couvert de l'anonymat. C'est une organisation non gouvernementale qui a transmis ces informations à l'ONU, selon ce responsable. Le porte-parole n'a pas précisé le nombre de Casques bleus soupçonnés de ces abus ni leur nationalité. Mais les soldats de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusma) déployés dans la région de Kemo viennent du Gabon et du Burundi. L'ONU va transmettre ces allégations aux pays concernés et leur demander d'envoyer des enquêteurs sur place pour établir les faits.
69 cas en 2015

Au total, 106 personnes se sont plaintes d'agressions sexuelles ou d'exploitation par des Casques bleus dans la région de Kemo, principalement en 2014 et en 2015. Les enquêteurs de l'ONU sur place ont interrogé ces derniers mois une cinquantaine de témoins. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait renvoyé l'an dernier le chef de la Minusca, dont des Casques bleus sont soupçonnés d'avoir violé des mineures.
Quelque 12 000 hommes servent dans la Minusca, qui a pris le relais d'une force de maintien de la paix de l'Union africaine en septembre 2014. Le dernier rapport annuel du secrétaire général de l'ONU recensait 69 cas au total d'agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015, en « nette augmentation » par rapport à 2014. À elles seules, deux missions cumulent la moitié des cas : la Minusca en Centrafrique et la Monusco en République démocratique du Congo.
Des tergiversations

Un haut responsable de l'ONU, Anders Kompass, directeur des opérations du Haut Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme, a démissionné début juin pour protester contre « la totale impunité » concernant les cas de viols sur des enfants commis par des Casques bleus en Centrafrique.
Anders Kompass est à l'origine de la fuite d'un rapport confidentiel de l'ONU sur les « abus sexuels sur des enfants par les forces armées internationales », qu'il avait transmis à la justice française en juillet 2014, estimant que l'organisation tardait à agir.
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