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Le Cameroun renforce la sécurité à sa frontière avec la Centrafrique
Publié le lundi 11 juillet 2016  |  Centrafrique Presse Info
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© Autre presse par DR
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Les autorités camerounaises ont décidé de renforcer les mesures de sécurité le long de la frontière avec la Centrafrique, à l’Est de ce pays d’Afrique Centrale.

Face à la recrudescences de la violence, les autorités camerounaises ont décidé de renforcer les mesures de sécurité le long de la frontière avec la Centrafrique, à l’Est de ce pays d’Afrique Centrale.

L’information a été donnée par le secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de la gendarmerie nationale, Jean Baptiste Bokam, précise Koaci. « Nous allons renforcer la sécurité sur notre frontière avec la Centrafrique », a déclaré le patron de la gendarmerie, sans préciser la natures desdites mesures.

Le secrétaire d’Etat à la Défense a précisé que le renforcement des mesures sécuritaires va freiner ou limiter, les multiples incursions des rebelles centrafricains, qui se soldent par des morts, ou enlèvements de personnes. D’autant que, toujours selon le dite ivoirien, les rebelles séléka et anti-balaka ont multiplié des incursions en territoire camerounais, ces derniers mois.

Le 19 mars 2015, au moins 15 Camerounais dont le maire de Lagdo, dans la région du Nord, ont été enlevés par des individus présentés comme des rebelles centrafricains. Après 17 mois de captivité, suite à des négociations entre les gouvernements centrafricain et camerounais, impliquant groupes armés, sous l’égide de la MINUSCA, les otages, qui étaient conduits en RCA, ont été libérés le 10 juillet 2016.

Libération de 16 otages camerounais détenus en Centrafrique

APA-Douala (Cameroun) - Les 16 otages camerounais enlevés le 19 mars 2015 à Garoua-Boulai à l’Est du Cameroun et détenus depuis lors par des bandes armées centrafricaines, ont été libérés, a appris lundi APA de sources concordantes.

D’après des sources proches du dossier, l’un des otages aurait trouvé la mort des suites de maladie pendant leur détention.

Parmi les personnes libérées, se trouve le maire de la commune de Lagdo (Nord) Mama Abakaï, dont les membres de sa famille ont confirmé la libération.

«Notre grande sœur nous a appelés ce dimanche depuis Bangui en République centrafricaine pour nous annoncer qu’ils ont été libérés, mais qu’ils sont au camp de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique) en attendant leur rapatriement au Cameroun».

Les mots ont manqué à Mariam Abakaï pour exprimer ses sentiments suite à la libération de son père, Maire de Lagdo.

«J’ai la joie de vous annoncer la libération de mon papa M. Mama Abakaï. Alhamdou lillah ! Je retrouve enfin mon vrai sourire», a-t-elle réagi.

Ces personnes avaient été kidnappées lors d’une attaque des bandes armées centrafricaines, lors d’une incursion armée en territoire camerounais.

Écrit par Hervé Villard Njiélé

Selon des informations, ces derniers qui sont encore en territoire Centrafricain sont entre les mains de la Minusca et attendent d’être transférés au Cameroun.

La nouvelle de la libération de Mama Abakaï n’est pas encore officiellement confirmée. Aucune communication officielle relative à la libération du maire de l’arrondissement de Lagdo et des 15 autres otages n’a été faite jusqu’à présent. Pourtant, des sources sécuritaires et des proches de la famille des otages confirment cette nouvelle.

Selon des informations, le maire et les 14 otages enlevés depuis le 19 mars 2015sont désormais libres. Ils ont été remis aux soldats de la Mission des Nations Unis pour la sécurisation de la Centrafrique (Minusca) le samedi 9 juillet 2016 en République centrafricaine (Rca) par les rebelles centrafricains. Parmi la quinzaine d’otages qui se porteraient apparemment bien, trois sont dans un état critique et sont sous soins à Bangui. Après avoir stabilisé leur état de santé, les otages seront ensuite conduits dans les heures avenirs au Cameroun et plus précisément à Yaoundé pour exploitation avant de rejoindre par la suite leur domicile respectif pour des liesses populaires.

Cependant, les circonstances de libération de ces otages restent floues. Car, rien ne filtre à ce niveau. On ne sait si l’Etat du Cameroun a payé la rançon demandé par les preneurs d’otages ou si Aboubacar Sidiki l’un des rebelles centrafricains incarcéré au Cameroun et dont la libération était réclamée par les preneurs d’otages a été faite ou pas. Du moins des indiscrétions font Etat de ce que des négociations engagées par l’Etat du Cameroun avec l’appui des forces de l’ordre de la Rca seraient à l’origine de cette libération.

Lagdo, sentiment mitigé

Dans l’arrondissement de Lagdo arrondissement qui verra bientôt l’administrateur municipal de sa commune reprendre du service avec nombreux de ses conseillers municipaux ceci après un an et quatre mois de vie en captivité, ce n’est pas la grande fête. L’ambiance est plutôt calme. L’annonce de la libération du maire et de ses conseillers n’est pas sur la place publique. La nouvelle se transmet sous cape de bouche à oreille sans toutefois créer la moindre émotion. «Ici on est plutôt réservé. On attend de recevoir les otages dans notre arrondissement, de les voir, de les toucher d’échanger avec eux pour nous assurer que c’est vrai», affirme un habitant de cette partie du Cameroun.

D’après notre source, le scepticisme de la population se justifie. «En septembre 2015, on avait annoncé la libration du maire et de toute la délégation qui l’accompagnait. Mais il n’en était rien. C’était un canular, les familles avaient jubilé et il n’en était rien. Maintenant on attend de les voir pour croire», explique-t-il.

D’après notre source, plusieurs de ces otages camerounais auraient joint les membres de leur famille par téléphone depuis samedi dernier pour confirmer leur libération. Notamment le maire Mama Abakaî et quelques conseillers de la mairie. Puisque, en plus de Mama Abakaï, le maire kidnappé, parmi les otages se comptaient aussi Sylvie Djenang conseiller municipal à la commune de Lagdo, Jacqueline Nene, présidente de la section Rdpc de Lagdo Sud 2 et autres personnalités importantes dans cet arrondissement. Les proches du maire et plusieurs autres ressortissants de cette unité administrative se comptent aussi parmi ces otages. «C’est plusieurs familles éplorées depuis la commission de ce rapt, qui retrouveront ainsi leur pères, mères, amis et connaissances», précise une source joint au téléphone par La Nouvelle Expression. «Nous ne savons pas dans quelle conditions ils étaient détenus mais, l’essentiel c’est qu’ils reviennent d’abord vivants», indique David, agent de la commune de Lagdo.

Le rapt

Enlevés par les gangsters depuis le 19 mars 2015 dernier le maire de Lagdo et ces autres victimes qui rentraient d’un deuil, étaient à bord des bus de l’agence «Lux Voyage» à environ 11 km de Garoua-Boulai, ville de région de l’Est Cameroun. Leur bus est tombé dans une embuscade tendue par des hommes lourdement armés.

Selon le convoyeur de l’agence Lux Voyage qui les conduisait, le bus a été braqué et vidé de ses passagers «Ils ont pointé des fusils sur nous et ont demandé que tout le monde descende du bus. Quand nous sommes descendus, ils ont amené les passagers dans la brousse et ils nous ont demandé de partir avec notre bus», expliquait le convoyeur à la gendarmerie après le forfait. D’après celui-ci, les kidnappeurs, vu le français qu’ils parlaient, ne seraient pas des Camerounais. «Certainement des rebelles Centrafricains», pense-t-il.

Hervé Villard Njiélé



La liste des otages enlevés

1- Mama Abakaï, maire de Lagdo

2- Jacqueline Nene, présidente de la section RDPC Lagdo Sud 2

3- Dama, Infirmière et présidente du réseau des femmes

4- Sylvie Djenam, Conseiller municipal à la commune de Lagdo

5- Odile Tchambia, opérateur économique

6- Oumarou Sadou, chef traditionnel de 3e degré

7- Alidou Abba, chef traditionnel de 3e degré

8- Danda, chef traditionnel

9- Alhadji Oumarou Liman, commerçant

10- Alhadji Souaïbou, commerçant

11- Ibrahim, commerçant

12- Aboubakar Abdoulaye, commerçant

13- Hamadou, chauffeur

14- Inoussa Malkaba, membre du comité local de vigilance

15- Robert Ndinga, membre du comité de vigilance

16- La seizième personne est le convoyeur qui n'a pu être identifié.
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