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Le Président Touadera face à la presse
Publié le mercredi 13 juillet 2016  |  Centrafrique Libre
Le
© Autre presse par DR
Le nouveau président centrafricain Faustin-Archange Touadera
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C’est au terme du discours bilan prononcé par le Président Faustin Archange Touadera que ce dernier s’est montré disponible pour répondre aux professionnels des médias sur les questions liées à la politique qu’il a menées durant ces trois premiers mois à la magistrature suprême.

TÉLÉ CENTRAFRIQUE : Monsieur le Président, êtes-vous sûre que d’ici la fin de l’année, une solution adéquate va être trouvée à cette question de sécurité puisque, dans l’un de votre déplacement notamment à New-York, vous avez personnellement rencontré Ban Ki-Moon et cette question a été débattue aussi bien à Bangui où vous avez rencontré plusieurs personnalités pour parler de la sécurité Est-ce qu’on va toujours continuer seulement à dénoncer le mal sans pour autant l’attaquer ? Je voudrais savoir si jusqu’à la fin de cette année on pourra trouver une solution à cette question de la sécurité car sans la sécurité rien ne peut être entreprise.

FAT : Merci pour cette question, je pense que comme je l’ai répété, la sécurité la paix et la réconciliation nationale sont les priorités des priorités car sans la paix, sans la sécurité aucune action de développement n’est possible puisque vous voyez cette question d’insécurité se poursuit par la destruction des biens, ça empêche même nos pauvres cultivateurs d’aller aux champs et de vaquer à leurs occupations. Donc, sans la paix aucune action de développement n’est viable. C’est pour cela que nous avons fait de ce problème, la priorité des priorités parce qu’aujourd’hui nous avons encore des groupes armés c’est-à-dire qu’ils détiennent encore des armes, donc nous avons pu devoir les rencontrer, rencontrer les responsables, nous l’avons signalé pour qu’ensemble des solutions communes soient trouvées. Ce sont tous des centrafricains, c’est vrai qu’à un moment donné de l’histoire ils ont pris des armes, mais aujourd’hui les centrafricains, même les groupes armés ont tous participé massivement aux dernières élections, il n’y a qu’à voir le taux de participation sur la liste électorale à l’intérieur comme à l’extérieur. Cela veut dire que c’est un choix global pour tous les centrafricains d’aller vers la paix. Mais il y a eu des actions, il y a eu des choses qui ont été faites, il faut mobiliser nos moyens, nos énergies pour accéder et corriger ce qui a été fait et ce à quoi nous attendons grâce aux soutiens et à l’appui de la communauté internationale. Mais cette paix que nous recherchons n’est pas l’affaire seule du gouvernement ou des partenaires, ce n’est pas seulement l’affaire des partenaires, les partenaires, la communauté internationale nous ont appuyés, n’eût été leur intervention, nous ne serons pas là, il faut l’avouer. Et c’est pas seulement à eux et c’est pas l’apanage du gouvernement, c’est tous les centrafricains, nous devons nous mobiliser pour rechercher la paix, la cohésion sociale. Vous m’avez demandé de ramener la sécurité à la fin de l’année, mais si ça ne dépendait que de moi, c’est tout de suite et de mon gouvernement, c’est tout de suite mais, tout ça, dépend de tous les centrafricains à tous les niveaux. Au lieu d’indexer les autres, nous devons aujourd’hui saisir cette opportunité où toute la communauté parce que moi j’ai été dans les colloques comme je l’ai dit, aujourd’hui tout le monde dit qu’il faut aider la République centrafricaine, soutenir la République Centrafricaine mais si ceux-là qui ont envie de nous soutenir mais si nous ne lançons pas des signaux forts, si nous continuons à indexer les uns et les autres en disant que tel est responsable, tel est incompétent, tel est inutile, c’est pas comme ça que nous allons résoudre le problème. Nous avons essayé, moi- même après les élections de mobiliser l’ensemble de tous les candidats et de dire que nous devons mobiliser des éléments importants de notre vie, nous sommes à un moment important de notre vie. Les fondements de notre nation ne sont pas en place, il faut le reconnaitre, s’il n’y a pas de forces de sécurité, s’il n’y a pas de justice appropriée, si le pays est presque au bord d’une division alors où est l’unité ? où se trouve notre dignité? C’est à cela que les centrafricains doivent s’interroger, ce n’est pas seulement le problème du président de la République, de son gouvernement ou de la communauté internationale. Nous devons nous arrêter à un moment et dire que maintenant nous devons faire la paix. En ce qui me concerne, dans le dialogue, j’ai ouvert les bras à tout le monde, c’est difficile, d’autres le voient pas encore mais j’ai cette volonté. La paix dans un an ? C’est à nous centrafricains d’en décider et de faire ce choix puisque je vous dis si ça ne tenait qu’à moi et mon gouvernent c’est toute suite, nous avons assez fait la guerre. Qui a gagné ? Personne ! D’autres font véhiculer de fausses informations comme quoi le président Touadera et son gouvernement ne veulent pas discuter avec les groupes armés, c’est FAUX .J’ai discuté avec tous les centrafricains, avec tout le monde pour que nous puissions entrer dans ce processus et assouplir la souffrance de notre peuple.

La paix n’a pas de prix, nous allons engager de dialogue politique avec chacun des groupes armés, tous les hommes politiques mais il nous faut le faire dans les règles, dans le respect d’un État de droit et ce n’est que comme çà et c’est dans cette condition qu’ une paix durable pourra se faire en Centrafrique. Donc, vous posez la question de savoir si j’ai discuté avec le Secrétaire général des Nations Unies, non ! La communauté internationale, aujourd’hui par rapport aux discussions que j’ai eues avec les uns et les autres, ils sont engagés à nos côtés, mais ce n’est pas à eux de venir nous imposer la paix, c’est à nous centrafricains et, ce n’est pas seulement le gouvernement et le Président de la République, c’est tout le monde, chacun dans sa sphère, là où il travaille à travers son comportement. Ce n’est que comme ça que nous pouvons obtenir la paix dans notre pays. Voilà, brièvement comment répondre à votre question, on ne va pas dire que c’est dans un mois, dans deux mois, mais c’est un processus et cela dépend de la volonté des centrafricains à se mobiliser pour faire la paix.
En tout cas moi, je m’ y engage et c’est pour cela que les centrafricains ont massivement voté pour moi.



Radio Centrafrique: Vous avez déclaré que la restauration et la relance de la RCA repose sur la paix et la sécurité. Aujourd’hui au-delà des partenaires internationaux qui sont en
RCA , dites-nous qu’est ce qui se fait avec les pays voisins particulièrement et surtout vous avez évoqué le cas de la criminalité trans-frontalière, dites-nous précisément qu’est-ce qui se fait particulièrement avec le Tchad et le Soudan pour renforcer ce qui se fait en interne ici chez nous.

FAT : Merci pour votre question, vous savez que la RCA est en bon terme avec tous les pays voisins, ce sont des pays frères. Quand j’ai pris mes fonctions, ce que j’ai fait, c’est déjà d’aller rencontrer les différents chefs d’États pour les remercier parce que tous nos pays voisins nous ont aidés dans ces moments difficiles en ma connaissance. Et nous avons le devoir de reconnaître tous les efforts qui ont été faits, ils nous ont soutenus, ils ont accepté sur leurs territoires nos compatriotes fuyant les exactions, fuyant pour leur vie, ils les ont acceptés. C’est dans le contexte de ce geste de reconnaissance et de remerciements, que nous avons fait le déplacement et, c’était l’occasion pour nous aussi de discuter avec eux, pour le renforcement de nos relations à tous les niveaux sécuritaires ou au niveau commercial, parce que de part et d’autre de ces frontières nous savons c’est le même peuple. Donc, nous sommes dans un schéma d’harmonisation de notre coopération avec tous les États voisins, nous avons discuté, nous avons avons échangé nous sommes entrés dans le cadre de commission mixte. Nous avons instruit le ministre des Affaires Étrangères de mettre en place des mécanismes pour définir les nouveaux cadres ,les nouveaux objectifs de notre coopération. En tout cas nous n’avons de problème avec aucun de nos pays voisins bien au contraire tous ces pays pendant les moments difficile de la crise que nous avons connus, nous ont soutenus, nous ont aidés, ont accueilli nos compatriotes et continuent même de subir les problèmes que nous avons créés dans notre propre pays. Parce que nos problèmes ont de l’influence au niveau de leur population, ils dépensent énormément d’argent pour accueillir nos compatriotes. Et, dans mes propos luminaires, je n’ai pas manqué de les remercier et c’est seulement sur cet angle que nous devons regarder le problème mais pas autrement.(A suivre)

PROPOS RECUEILLIS PAR TANGUY FAFA
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