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France-Le Sénat inquiet après le relais Sangaris-Onu en RCA
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  REUTERS
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© Autre presse par DR
Des soldats français de l`opération Sangaris en Centrafrique
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* La situation toujours volatile dans le pays

* Des sénateurs appellent à un mandat de l'Onu plus robuste

* Ils préconisent la levée de l'embargo sur les armes

PARIS - Des sénateurs français ont exprimé mercredi leur inquiétude face au récent passage de relais en Centrafrique entre la force française Sangaris et les troupes de l'Onu confrontées à un regain de tensions ces derniers mois.

A l'occasion de la présentation d'un rapport sur les interventions extérieures de la France, six élus de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées ont dressé un bilan mitigé du mandat onusien, notamment en Centrafrique, qu'ils jugent timoré.

"L'inquiétude qui est la nôtre, c'est que le calme est rétabli mais il y a encore des problématiques dans les trois quarts du territoire", a expliqué le sénateur des Hauts-de-Seine Jacques Gautier (Les Républicains) lors d'une conférence de presse.

"Si nous avons des problématiques fortes dans un endroit donné avec des violences, soit la Minusca sera capable d'intervenir et d'y mettre un terme et elle deviendra crédible, soit elle n'est pas capable de réagir et ça veut dire qu'elle aura perdu la confiance de la population et qu'un jour ou l'autre on demandera aux Français de revenir", a-t-il ajouté.

Lancée en décembre 2013 pour mettre fin à un cycle de violences intercommunautaires, l'opération Sangaris a pris fin officiellement à la fin du mois de juin.

Les effectifs militaires français ont été ramenés à 350 hommes qui font désormais office de réserve tactique au profit des 12.500 casques bleus de la Minusca, appuyés par l'Union européenne.

"Tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui que l'opération Sangaris a réussi et qu'elle a remis de la sécurité dans le pays", souligne le sénateur PS de Meurthe-et-Moselle Daniel Reiner. Pour autant, "on n'a pas résolu la crise qui peut renaître à tout moment, c'est évident".

"NIVEAU MÉDIOCRE"

La force onusienne dont l'image, comme celle de l'armée française, a été entachée par des soupçons d'abus sexuels, a perdu ces derniers mois en RCA deux casques bleus, tués dans des attaques armées.

Une dégradation de la situation jugée préoccupante par le Haut commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad al Hussein, qui a mis en garde début juillet contre une nouvelle escalade de violence dans les mois à venir.

Au-delà du théàtre centrafricain, les forces de maintien de la paix ont des "mandats trop limités, des équipements insuffisants et un niveau opérationnel et une combativité médiocres", soulignent les sénateurs dans leur rapport.

Les forces onusiennes doivent être en mesure de mener des actions offensives contre les groupes armés qui refusent d'entrer dans les processus de désarmement, de mobilisation et de réintégration, écrivent-ils.

"Il faut 'sangariser' la Minusca, il faut lui donner les moyens d'agir dans ce cadre-là", a estimé le sénateur du Territoire de Belfort Cédric Perrin (LR).

"Il continue d'y avoir des coupures de route, des possibilités d'exactions d'un certain nombre de rebelles, il peut y avoir une remontée en puissance, de nouvelles difficultés", a-t-il ajouté.

Autre point soulevé dans le rapport concernant la Centrafrique, l'embargo sur les armes imposé en 2013 et prolongé d'un an par le Conseil de sécurité de l'Onu en janvier.

"Ce n'est pas la peine de former des forces de sécurité si on ne leur donne pas les moyens d'exercer leur mission", juge Daniel Reiner.



(Marine Pennetier, édité par Sophie Louet) REUTERS 1233 130716 GMT
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