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Encouragements au Ministre des Finances et du Budget.
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  Corbeau News Centrafrique
Henri-Marie
© Autre presse par DR
Henri-Marie Dondra ,Ministre des Finances et du Budget et président du Conseil d’Administration de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).
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Tout bon enseignant sait découvrir le talent d’un bon élève par son premier devoir. Les Profs TOUADERA et SARANDJI ne vont pas me démentir concernant leur brillant élève, le Ministre des Finances et du Budget, M. DONDRA.
S’il m’était donné d’apprécier et de donner une note sur 20 au Ministre des Finances et du Budget, croyez moi, il mérite un 18/20, avec Mention Très Bien et avec Félicitation du Jury.
Monsieur le Ministre des Finances et du Budget, vous avez nos encouragements pour le travail fait.
En l’intervalle de 3 mois, ce Ministre a pris ses marques et a montré qu’il était à la hauteur de sa tâche et maitrisait son sujet « les Finances et le Budget ». Ce qui ne semble pas être le cas pour certains d’entre eux.
C’est le seul élève (Ministre) de cette classe (Gouvernement) qui a compris la leçon et maitrise sa matière. Et il sait ce que les Professeurs FAT et SMS lui ont demandé de faire. Et il le fait si bien, avec méthode, rigueur, conscience, abnégation et talent.
Bravo, Monsieur DONDRA. Vous méritez votre place. Vous êtes l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Mais, de la dette ?
Selon le Ministre des Finances et du Budget, l’encours de la dette publique centrafricaine s’élève à 450 milliards de francs CFA.
Soit le double du Budget national qui est de : 260 milliards de F CFA.
Tous les Ministres qui sont passés par là n’ont jamais osé, ni eu le courage de faire l’inventaire du stock de la dette publique et le publier, comme l’a fait le Ministre DONDRA.
Cependant, pour la clarté et la compréhension de la démarche, on aurait souhaité que le Ministre détaille la structure de la dette publique après cet état d’inventaire.
La structure de la dette publique de l’Etat se décline en :
– Dette intérieure
– Dette extérieure
1- La dette intérieure
La Dette Intérieure est composée principalement d’une dette sociale et commerciale, et des créances vis-à-vis des établissements bancaires de la place et de la dette vis-à-vis de la BEAC..
• De la dette sociale :
La dette sociale concerne les salaires, les bourses, les frais de scolarité, les pensions, les frais d’hospitalisation, les saisies-arrêts des décisions de justice, les réparations civiles et les remboursements de frais de transport, etc…
• De la dette commerciale
La dette commerciale reflète l’encours de dettes croisées avec les trois entreprises publiques principales, à savoir la SODECA (qui est la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique), la SOCATEL (qui est la Société Centrafricaine des Télécommunications), et l’ENERCA (qui est la Société de l’Énergie Centrafricaine).
• De créances vis-à-vis des établissements bancaires de la place ;
• De la dette vis-à-vis de la BEAC ;
Remarque : Dans le discours du Ministre des Finances et du Budget, on aurait souhaité qu’il indique clairement la part de l’encours de la dette intérieure et de la dette extérieure dans la dette publique globale, pour une bonne compréhension.
2- La Dette Extérieure
La dette extérieure est constituée de :
– la dette envers les créanciers multilatéraux,
– La dette envers des créanciers bilatéraux
– Les créances commerciales.
Les principaux détenteurs de créances sur l’Etat Centrafricain sont les institutions internationales qui sont des créanciers multilatéraux (IDA du Groupe de la Banque Mondiale ; FAD du Groupe de la BAD ; FMI et FED) ;
Les créanciers bilatéraux et commerciaux sont composés des pays comme la France, la Chine, les Etats-Unis, l’Allemagne, et les sociétés commerciales regroupées a sein du Club de Paris.
De ce qu’a dit le Ministre, la Dette publique globale avec un tel niveau d’encours pose problème. En effet, en langage d’entreprise, la situation de la RCA avec ce niveau d’endettement montre un Etat en état de faillite totale. Car, si l’on considère le montant de notre budget 260 milliards de F CFA comme capital de l’entreprise « RCA », et le montant de la dette (capital et intérêt compris) 450 milliards de F CFA, on note bien que le montant de l’endettement représente 173,07% du capital (450/260= 1,7307). En d’autres termes, le capital est absorbé par l’endettement. En langage facile : état de faillite.
Au regard des éléments fournis par le Ministre des Finances et du Budget, cette situation doit nous interroger et nous pousser à regarder vers nos dirigeants pour leur dire que la situation est plus que grave. En effet, au lieu de passer leur temps à danser et à festoyer, il faut qu’ils se rendent à l’évidence. La sortie du Ministre est une alerte !
Pour un pays qui a atteint le point d’achèvement de l’initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) et l’Initiative d’Allègement de la Dette Multinationale (IADM) et se retrouve aujourd’hui avec un tel niveau d’endettement, cela doit nous alarmer.
Après cette analyse de la structure de la dette publique centrafricaine, une question se pose.
Qu’en est-il de l’atteinte en juin 2009 du point d’achèvement de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) et de l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM) ?
De ce qui précède, notre constat montre qu’à long terme, l’endettement extérieur va rester vulnérable à certains chocs qui pourraient entraîner le dépassement des normes d’endettement prescrites par les Institutions de Bretton Woods.
A. TT
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