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Après le délestage alimentaire au Congo, vient le tour de la coupure alimentaire en Centrafrique.
Publié le lundi 18 juillet 2016  |  Corbeau News
Mévente
© Autre presse par DR
Mévente des denrées alimentaires
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En République Centrafricaine comme au Congo Démocratique, l’affaire des dépenses alimentaires préoccupe énormément les familles qui, pour la plupart, n’ont pas assez des revenus pour faire face à cette obligation quotidienne. Si bien que pour survivre quotidiennement et atteindre la fin de chaque année, des nombreuses familles n’ont pas manqué d’imagination. Si en RDC certaines préfèrent manger à tour de rôle, en Centrafrique, sauter du repas est presque la règle et c’est ce que les Centrafricains appellent « la Coupure alimentaire ».
Dans un reportage audio sur RFI, les Congolais Démocrates disaient avoir mangé, faute des revenus, à tour de rôle et ils appellent cela « le Délestage alimentaire ». Pendant ce temps en Centrafrique, la majorité des familles pratiquent ce qu’on appelle « la coupure alimentaire » qui consiste à sauter des repas parfois de plusieurs jours. À l’origine, le manque des revenus fixes et la cherté des produits alimentaires de première nécessité.
En Centrafrique, avoir à manger est devenu compliqué et beaucoup des gens se remettent à Dieu dans la prière en espérant avoir sa faveur. Alors qu’avant 1991, les familles centrafricaines pouvaient manger à leur faim, depuis le début des années 1990 avec le non-paiement de salaire et la multiplication des mutineries de l’Armée Nationale qui ont détruit les tissus économiques du pays, les familles centrafricaines se voyaient dans l’obligation de s’adapter à cette nouvelle conjoncture économique: manger un repas par jour vers 15h pour certains et vers 19h pour d’autres. Plus grave encore, depuis le déclenchement de la crise politico-militaire en 2013, les choses deviennent plus compliquées, très compliquées d’autant plus que la production agricole chute à -90% et le pays vit sous la perfusion alimentaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Les prix des produits de première ne nécessité grimpent de jour en jour, et pour des nombreuses familles, l’essentiel est d’envoyer quelques choses chaudes et salées dans l’estomac pour justement éviter le vertige tout le long de la journée. À ce titre, les Centrafricains se posent quotidiennement la question de savoir à quand la fin de leur calvaire?
En RCA, si l’un de tes parents est nommé quelque part à un poste de responsabilité l’espoir de quitter la zone de turbulence alimentaire est réel au point que, s’engager en politique est synonyme de manger. Manger si vous êtes au pouvoir, manger lorsque vous êtes nommés et si un jour le pouvoir change de main, c’est la guerre. La guerre des riches, la guerre des politiciens où les pauvres citoyens sont des premières victimes. À quand la fin de cette injustice?

Par: Gisèle MOLOMA.
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