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Centrafrique : l’insalubrité loin d’être éradiquée dans la capitale et ses périphéries
Publié le mardi 19 juillet 2016  |  RJDH-Centrafrique
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : l’insalubrité loin d’être éradiquée dans la capitale et ses périphéries
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BANGUI, — L’insalubrité demeure toujours grandissante à Bangui, Bimbo et Begoua. Malgré la campagne « Toumba Zendé », les ordures sont entassées partout et polluent l’atmosphère. Selon le constat fait par le RJDH dans quelques recoins de la capitale, les habitants ont exprimé leur regret et demandent aux différentes mairies de chercher d’autres stratégies pour rendre les lieux propres.

11 heures au centre-ville à Bangui, la circulation est fluide. Entre ces gens qui faufilent, on remarque dans quelques coins des ordures entassées. Sur la ruelle qui mène à la radio nationale, un tas d’ordure est stocké, débordant le bac à ordures.

Ghislain tient sa cafétéria tout proche, il regrette le dépôt d’ordures qui jouent énormément sur sa recette journalière, « auparavant, les ordures sont déposés devant CCCG comme c’est populaire, la mairie ramasse rapidement. Mais maintenant, ils viennent déposer ici et ne ramassent pas. Et quand il pleut, nous ne sommes pas à l’aise ainsi que nos clients. Le maire nous demande de protéger nos aliments, mais il faut aussi respecter le ramassage des ordures qui attirent trop de mouches et des asticots », a-t-il témoigné.

Richard dans ses courses est venu payer à manger et déplore lui aussi l’odeur qui coupe l’appétit aux clients, « nous avons besoin de grignoter un peu pour faire nos courses mais franchement, c’est très dégelasse de manger en voyant des ordures qui dégagent. Je demande à la mairie d’aider les commerçants à améliorer là où ils vendent pour nous permettre d’être à l’aise», souhaite ce dernier.

En allant au PK12, nous avons fait un petit tour à Sica plus précisément au site des déplacés de Saint Sauveur. Ici, les déplacés vivent ensemble avec les ordures. La ruelle sur laquelle, est créé le petit marché est rétrécie au point d’être plus praticable. Une fille assise à l’entrée du site nous expose leurs plaintes, « en ce moment des pluies, nous souffrons de l’odeur, des asticots et des moustiques qui découlent des ordures, des rats circulent partout. Nous demandons aux gens de bonne foi de venir enlever ces ordures entassés ici depuis plus de trois mois, pour nous permettre de bien respirer. Car, nous sommes exposés à plusieurs maladies », a constaté cette fille.

Les déplacés accusent les habitants du secteur qui viennent aussi déposer leurs ordures. Alors qu’à quelques pas du site, se trouve un bac à ordures de la mairie. Un habitant du secteur venant avec une pousse bien remplie, nous dit avoir suivi les instructions de la mairie qui leur demande de déposer au lieu indiqué, « je n’ai jamais déposé les ordures sur la poubelle du site mais plutôt ici. Mais si la mairie n’enlève pas ce n’est plus notre problème sinon, où allons-nous déposer les ordures ? La mairie a des difficultés bien sûr mais, nous ne pouvons pas rester ensemble avec les ordures non plus», a-t-il soutenu.

De SICA, nous sommes à Pk12. Après la barrière sur la route de Damara, à première vue, nous apercevons une pile d’ordures entassées à hauteur de 1,40 mètre sur 200 mètres qui dégage une odeur nauséabonde.

Des vendeurs sont séparés par des ordures, jalonnent les deux côtés. Pauline vendeuse des tomates affirme qu’elle est obligée de supporter les ordures car, elle ne sait où aller pour s’installer, « nous sommes au bord de la route entourés des ordures. Des personnalités empruntent aussi cette voie, ils nous voient sans réagir. Si les gens achètent nos produits c’est parce qu’ils sont habitués et qu’ils veulent se nourrir. Bien que nous balayons nos places, mais, je reconnais que ce n’est pas hygiénique », a confié Pauline.

La dernière crise en Centrafrique a fait augmenter le nombre de la population dans certains quartiers de Bangui d’où les ordures sont devenues énormes et posent un sérieux problème de ramassage. Pour pallier à ce problème, le gouvernement avait initié une campagne de lutte contre l’insalubrité dénommée « Toumba Zendé » dont l’impact est encore moins visible.

Le Maire de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo, nommée le 5 mai 2016 avait placé la lutte contre l’insalubrité priorité des priorités et la nécessité de faire de Bangui une ville verte.
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